
s’y arrêtoit fouvent *, mais elle n’obtint des privilèges
qu’en 164Z. On y trouve de riches mines
de cuivre.: c’eft la 88e ville à la diète.
SATHMAR -N EM E TH I , ville de la-baffe-
Hongrie , dans lë comté de Salanar, fur la rivière
de Samos : elle eft titrée de libre & de
royale , 8c comptée parmi les places que le feu
'de la guerre a le plus fouvent maltraitées dans
le pays. De l’an 1535 à' 1681 , elle a fouffert
fèpt différens fiéges , tant de la part des Allemands
que de la part des Turcs oc de celle des
mécontens du royaume. Les réformés y tinrent
en 1646 l’affemblée d’un lynode national.
SATÜR (Saint) , riche abbaye de France, au
dioc. de Bourges , à a li. n. de Sancerre, ordre
de S. Auguftin.
SATURNIN (Saint) , petite ville de France,
en Auvergne , éleâ. & à 4 li. f. de Clermont.
Elle appartient au marquis dë Broglie. (R.) Saturnin ( S a in t ) , bourg de France, en
Auvergne , éleft. de Saint-Flour. (R.)
. SATZ, ou Ziateck , ville de Bohême, capitale
d’un cercle de même nom, fur la rive méridionale
' de l’Egra, à 16 li. au n. o. de Prague. Elle a été
fouvent le féjour des ducs de Bohême:
S a t z (cercle de) , en allemand Satgeer-Kreijs,
‘ cercle de Bohême , dans fa partie occidentale. 11' eft borné au nord par la Mifnie , au midi par
le cîrcle de P ilfen, au levant par celui de Ra-
îccniclc, & au couchant par celui d’Elnbogen. Il
occupe les deux bords de l ’Egra.
S A T Z U M A , une des neuf provinces du
Saïkokf, ou de la contrée de l’empire du Japon,
qui eft dans le pays de l’Oueft. Cette province
n’a que deux journées de longueur, & eft cependant
divifée en 14 diftri&s -, .elle eft médiocrement
fertile, mais elle a de bonnes manufaâures de
draps •, produit quantité de mûriers , 8c peut
prelque fournir les autres provinces de camphre.
Kæmpfer ajoute qu’elle furpaffe toutes les provinces
de l’île de Saikokf en richeffès & en pouvo
ir , 8c qu’elle renferme 4ans fon. fein des mines
d’or & d’argent fi confidérables, que l’empereur
s’en eft réfervé la difpolition à lui feuî.
SAUBALADE, abbaye de France , au dioc. de
l’Efcar , ordre de Citeaux , à 4 li. f. d’Orthei.
SAUCHERY , bourg de France, dans l’éleétïon
de Château-Thierry.
SAUCHOIS ( l é ) ', abbaye de Bernardines,
dioc.. de Cambrai.
SAUCOURT , village de France, dans le
Vimeux , où Louis II défit les Normands en 881, à z li. f. de Saint-Valéry.
SAUDRE ( la ) , en latin du moyén âge
S aldriu, rivière de France , qui prend fa fource
dans le Berry , à l’oCcident de la ville de San-
cerre ) paffe . en Sologne, où elfe arrofe Romo-
rantin, & va fe rendre dans le Cher, au-deffoùs
de Châtillon. Celle-ci eft la grande Saudre, ou
î fimplement la Saudre. .La petite Saudre naît près
d’Hènrichemont, 8c mêlefes eaux à celles de l'a
grande Saudre, au deffus de Salbris. (R.)
SAUFLIEU (Saint) , bourg de France , en
Picardie, éleû. d’Amiens.
SAUGES, bourg de France, dans l’Anjou,
élection de la Flèche.
SAUGUES , petite ville de France, dans le
bas-Languedoc, recetté de Mende. Saugues , gros bourg de France, en Auvergne
,. éleÇlion de Brioude.
SAUJON , bourg de France , ën Saintonge ,
éleCt. & à 5 li. q. de Saintes , fur la Seudre, avec
un château.
SAULCE-MENIL, bourg de France , dans |a
Normandie , éleCt. de Valogne, près de la Quille.
SAULGE (S a in t) , petite v ille , ou bourg de
France., en Nivernois, fitué dans un vallon couvert
de bois. Il y a dans ce bourg un prieuré de
l’ordre de S. Benoît, dépendant de Fabbaye de
S. Martin d’Autun.
Tixier ( Jean) , en latin Ravijîus Textor, bon
humanifte du feizième fiècle, étoit natif de ce
bourg. Il devint reCteur deTuniverfité de Paris,
où i l mourut en 1 5 Z Z . On a de lui des lettre«,
des dialogues , des épigrammes , 8c quelques
autres opitlouîes en latin, qui ne font pas encore
tombés dans le difcrédit'. (R.)
SAULGEN , ou S u tgen , petite ville d’Allemagne,
dans la Souabe, chef-lieu dti 'comté dé
. même nom , au midi du Danube.
SÀULGON, bourg de France , dans l’Angou-
mois , éleCt. & à 9 li. d’Angoùlême.
SAULIEU , Sidoleacum, Sedelaucum} en latin
moderne -, ville de France , dans la Bourgogne ,
chef - lieu d’un baillage de même nom, dans
l’Auxois, à 5 li. au f. o. de Sémur, à 15 au couchant
de Dijon , fur la route de Lyon, à Paris. Il
y a une collégiale, un petit collège, 8c quelques
communautés religieuses. Cette ville eft la ié e
qui députe aux états de la province -, l’évêque
d’Autun en eft comte 8c feigneur. C’étoit autrefois
un collège de Druides qui y avoient un-
bois facré. On y a trouvé des, reftes d’un temple
du foleil. Les Anglois la prirent 8c la. brûlèrent en
1355). Tavanes la prit fur les. ligueurs en 1589.
Son commerce confifte en b o is , merrein, futailles
, & bled* Elle eft fur une hauteur,. dans
un terrain fertile en grains , & abondant en
bétail. Long, a.z, 54^ lut. 47 2 7...
Savot (Louis), lavant médecin & célèbre antiquaire,
naquit à Saulieu vers 1579. Il vint à
Paris , 8c prit des degrés en médecine •, qu’il lailfa.
pour l’architeâure ,, & s’y diftingua-, il moûrut
f vers 1640. Ses principaux ouvrages font, i° . un
b Diicours fur les médailles antiques, vol. m-40.
[ très-eftimé. z°. L’ architecture françoifè dès bâti—
mens particuliers , dont les meilleures éditions
... font celles de Paris , avec les notes de François:
Blondel,.en 1673 & 1685. 30. Le livre de Ga-
; lien, de f art de guérir par la faignée, traduit
| j | g r e c , a v e c u n d ifc o u r s p r é lim in a ire tu f la
fa ig n é e . (M asson d e M o RiV i e e i e r s . )
SAULNOT , en FrancherComté , dans la principauté
de Montbelliard, eft remarquable par la
fource d’eau l’alée , de laquelle on retire quantité
de bon fel.' Il eft près de Granges & dans fa dépendance.
. SAULT ( la ) , rivière de France , en, Champagne
■, elle vient des frontières de Lorraine ,
paffe par Vitri-le-Brûlé , dans le Pertois, 8c fç
jette peu après dans la Marne. Sault ( pays de ) , petit pays de France , dans
le Languedoc, au diocèfe d’Alet ■, ce^ pays a un
baillage roy al, qui reffortit a la fenechauffée de
Limoux -, . fon ch e f-lieu eft El’couloubrè , qui
étoit un pofte important pour couvrir les frontières,
avant la conquête du Roulïïllon. Sault ( la vallée d e ) , en latin Sciltus. / petite
v ille , & vallée -en Provence , dans le baillage
d’Apt , auquel elle eft jointe , mais foumife
pour le fpirituel au diocèfe de Carpentras. Cette
vallée eft fituéè au pied d’une haute montagne ,
appellée le Mont- Venteux , 8c comprend 3 v illages
indépendamment de la ville de Sault qui en
eft le chef-lieu. ■ :-
Cette feigneurie eft une des plus grandes terres
de la Provence, 8c dont l’ancienne indépendance
eft la moins douteufe-, on ne- voit point que fes
anciens feigneurs, qui étoient de la maifon d’En-
travennes d’A goult, aient reconnu les comtes de
Provence ou de Forçaiquier -, ils prétendaient
n’avoir aucun* fupérieur au temporel-, le premier
qui fe fournit au comte de Provence, fut Ifuar
d’Èntravennes, qui fit volontairement hommage
à Charles II , roi de Sicile , comte de Provence,
pour s’attirer la protection. C’eft pour cela que
la vallée de Sault eft encore comptée de nos jours
entre les terres adjacentes qui font un corps fe—
paré du comté de Provence.
; Sault a. porté le titre de feigneurie ou baronnie.,
jufqu’à Charles IX , qui en 1562 l’ érigea
en comté en faveur de François d’Agoult
de'* Montauban cette feigneurie a paffé dans la
maifon du maréchal de Villeroi, fils de Ma-
delaine de Créqui, au droit dé laquelle cette
maifon pofsède a préfent le comté'de Sault. (R.)
SÀÙLX , ou Saulx- le-D uc , bourg & terre
de France , en Bourgogne , à 5 li. n. de Dijon,
fur une montagne très-élevée. Longi-xx , 4.0 x 3 6 j
lut. 47x 33-, to.
■ Son château qui étoit une fortereffe importante
, fut démoli par ordre d’Henri IV en iéoz.
Ce bourg eft le chef-lieu d’une châtellenie royale.
Il s’ÿ trouve une collégiale pourvue -dg. 7 canoni-
cats , & on y compte environ 75 feux.
De la maifon de S aulx, cette terre paffa par
échange à Philippe - le - Bel, roi1 de France en.
i z 99. I l la donna en fief à fon fils aîné en 1303 ,
8c à défaut de poftérité, a Robert, duc dé Bourgogne
, auquel elle échut en effet j, & ce fut de
cette époque que le bourg prit le nom de Saulx-
le-Duc. . . i
La terre de Saulx eft le lieu-d’origine de*
feigneurs dé .Saulx, Tavanes par les femmes , fur
ia maifon defquels mous renvoyons aux auteurs
généalogiftes. (R;) . .
SAUMUR , ville de France , en Anjou, dans
le Saumurois , fur le bord méridional de la Loire ,
qu’on y traverfe fur un pont de b o is , 8c qui eft
un paffage important. Il s’y trouve un beau corps
de cafernes , 8c elle eft à 10 li. au 1. e. d’Angers ,
à 16 au f. o. de Tours, & à 66 de Paris. Long*
fuivant Calïini, 2-7 > x$ ; lat. 47 , , zz.
Saumur étoit autrefois fituée fur la rivière de
Vienne , qui fe jetoit dans la Loire, un peu au-
deffus de Saint-Maur. M. de Valois ne donne à
cette ville que 5 oii 600 ans d’antiquité -, mais-
Ménage a prétendu prouver par plufieurs témoignages
, qu’ellé exiftoit déjà des l’an 4^0 j & que
pour lors elle ne confiftoit à la vérité que dans le
château & dans la rue qui eft au-deffus.
L’an 775 , Pépin , père de Charlemagne, fonda
à Saumur une eglife fous l’invocation de S'. Jean-
Baptifte, laquelle fut enfuite achevée par Pépin,
roi d’Aquitaine, fon p e tit- fils , qui y mit des
prétendues■ reliques de S. Jean-, 8c c’eft de cette
ancienne eglife de Saumur, que Saumur eft ap-r
pellée dans quelques chartes Joannisvillci. L’ancien
château de Saumur étoit nommé Truncus x
le Tronc -, mais il n’étoit pas dans le lieu où eft le
château d’aujourd’hui.
Foulques dé N ère, comte d’Anjou , fe rendit,
maître de cette placé en io z é , & l’unit au domaine
d’Anjou dont elle' fait encore une partie-
Elle fut engagée en 1549, à François de Lorraine
,. duc de Guife, des mains duquel Charles
IX la retira en 1570 , moyennant la fomme de
(54991 liv.
Il y a aujourd’hui à Saumur fenéchaulïee , élec?»
tion , prévôté, grenier à lé l , maréchauffée , trois,
paroiffès , 9 maifons religieufes, un collège diriger
par les. pères de l’Oratoire, un gouverneur qui ne:
prend les ordres que du ro i, 8c un lieutenant-
général. Le château aune garnifon de 50 hommes».
L’églifè de Notre - Dame des Ardillers,
celle de Notre-Dame de Nantillé, font en grande
réputation dans le pays. On voit dans la nef de
cette dernière églife un tombeau de pierre, fur
lequel eft couchée la figure d’ime femme qui tient
deux enfans. ehfre fes bras-, c’eft le tombeau de
Thiéphaine la Magine, nourrice dé Marie d’Anjou
, née en 1404, 8c de René, duc d’Anjou, roi-
dè Sicile , qui naquit en 1408. Thiéphaine mourut
en 1458 , & Ion épitaphe qui eft affez plaifante r
a été gravée fur fon tombeau»
Le château étoit déjà^ fort dans le dixième
fîècle ,.' lorfque Gibaud , comte dë Blois ,- y établit
les. moines de S. Florent, chaffés de leur
monaftère. Du temps des guerres civiles , Henri
IV étant roi de N ayarre “8c venant au fecours.