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FLERS , gros bou.r_g de F ra n c e ,'e n Normandie
, au pays de Houlme , avec titre de
comté. (F .)
FLORIDE. . . . La Floride occidentale a été \
conquifc, &'c. j Ufe[ la Floride orientale.
FLOTTE ( la ) , gros bourg de France , dans !
la généralité de la Rochelle, dans l’îlè de Ré. (F.)
FCECKLABRUCK, voye{ F ocklabruck.
FONDETES , bourg de France, en Touraine,
au diocèfe de T o u r sp r è s de la Loire*
FONTE ( détroit de ) , voye% la fin de l’article
Passage du N ord.
' FORESTIÈRES (villes). . . Ces v i l l e s q u i
font dans le cercle de Suabe , appartiennent à
celui d’Autriche.
FORMIE , ancienne ville d’I ta lie , détruite
aujourd’hui, & dont on voit encore les ruines .
à Mola , près de Gaiete , au royaume de Naples.
âÉHN H ■ FORMOSE. . . . En 178a,, au mois de M ai,
«n ouragan furieux qui dura huit heures, fembla
vouloir déraciner l’île de Formôfe. Les eaux
.s'élevèrent à une hauteur démefurée , 8c couvrirent
prefque toute fa furface. Un grand nombre
de fes habitans périrent de diverfes manières ,
& 50 vaifleauxlfirguerre, 8c près de 300 petits
Bâtimens , furent brifés ou fubmergés-, (F.)
FO R T (S a in t ) , bourg dé.France , dans la
généralité de la Rochelle, eleétion de Saintes.
( F . )
FORTNOVE, Forum Novum, voyq- F ornoue.
FORTU,NADE , (Saint)‘ , bourg de France ,
dans le Limofin, au diocèfe de Tulles.
FOURAS - SAINT - LAURENT , bourg de
France, au pays d’Aunis', au diocèfe de la
Rochelle.
F O Y , voy.eç F owey.
FRAGNOLES , comté fouverain d’empire ,
fur les frontières du Hainaut, & incorpore au
cercle de WeftphaÜe en 1786. Il appartient au
prince de Ligne qui fournit un cavalier ou
• trois fantaflins. Sa taxe fimple eft de 12 flor.
du Rhin, & fon contingent pour l’entretien de
la chambre impériale, eft de 13 rixd. 7 7 kr. (F.)
‘ FRANCE. . , . En 1787 , . Suppreflion du
confeil ro y a l dès finances , & du confeilroyal
de commerce , & création d’un confeil des
finances & du commerce, qui s’afiemble tous
les mois. Il eft compofé de douze membres. Il
a été créé auffi un comité, des finances, compofé
de cinq membres.
La même année , &.par réglement du 9 o&obre
j y 87 , création d’un confeil d’adminiftration du
département de la guerre , fous le titre de Confeil
d e la Guerre. ■
L’adminiftration de ce département eft partagée
entre le feçrétaire d’état de la guerre., :8c
Je eonfeU 4e la guerre ; de manière que le
premier- refte chargé de toute la partie a&ïve
8c exécutive de l’adminiftration , & que le
confeil de la guerre le l'oit de toute la partie
légiflative & confultative.
• Le confeil de la guerre, eft compofé de neuf
officiers généraux, dont un fait les-r fondions
de rapporteur, fous la direélion du préfident du
confeil , qui eft le feçrétaire d’état ayant le
département de la guerre.
Il y a d’ailleurs un comité où tous les plans
& les règlement propofés par le confeil de la
guerre , doivent être difcutës*
En 1788 , formation. d’un confeil de la marine
, à l’inftar de celui de la guerre.
Dans l’année précédente , & par lettres-patentes
du 23 juin, il a été établi dans toutes les provinces
du royaume , excepté les pays d’états , le
Berri , 8c la haute-Guienne, où il en exiftoit
déjà , des adminijîrationsprovinciales qui doivent
s’occuper des objets d’économie intérieure , ainfi
que de la répartition de toutes les impofitions
foncières & perfonnelles , tant de celles dont
le produit doit être verte au tréfor royal , que
de celles qui auront lieu pour les chemins ,
ouvrages publics, indemnités , encouragement ,
réparations d’églifes & de prelbytères , & autres
dépenfes qiielço n que s.. f p r o près à. ces provinces,
ou aux diftriûs , pays & communautés ' qui én
dépendent. Il a été formé plufieurs de ces admi-
niftrations dans les provinces de grande étendue.
A l’article Rouergue, - nous avons expofé les
avantages immenles & multipliés qui doivent
féfulter de ces établiflemens ^ mais, difons-Ie ,
les efprits s?y a ttiéd iro n te lle s n’atteindront
point à de grands rélultats, elles ne donneront
point une nouvelle vie,au royaume , elles n’y
amèneront point les canaux' de l’abondance ,
jamais elles n’opéreront le bonheur des peuples ,
jamais elles n’opéreront la force 8c la fplendeur
de l’é ta t , fi les provinces elles-mêmes, ou les
diftriéts, ne nomment point les députas qui
doivent.les repréfenter à l’affemblée , 8t fi d’inutiles
entraves y étouffent le germe du patrio-
tifrae , four ce féconde , fôuree unique ,de prol-
périté dans les fociétés politiques>
Rien ne doit concourir auffi püiffamment à la
richeffe de la France,.que l’acçroiiïement & la
prospérité de l’agriculture -, c’eft le nerf de fa
pui fiance , comme nation agricole. Rien ne pou->
voit lui donner plus d’a&ivité que-le libre co.m-
• merce des'grains , & rien n’eft auffi fage que la
loi qu’a promulguée le gouvernement en 1787 ?
pour Fautorifer, & qu’il a appuyée eti. même
temps fur l’expérience, &: fur les principes les
mieux-réfléchis & les plus lumineux..
V o ic i un tableau 8c quelques obfervations
propres a confirmer, s’il en étoit befoin , 1 a
fakibrité de cette lo i , 8c à établit de plus en
F R A
plus que Fêtât de là libre ^circulation des grains ,
eft l’état habituel & naturel de la France.
P R I X du S e p t i e r de. bled froment, mefure de
Chartres , au jour de Saint-Remy, tiré de
l’Hiftoire de la ville de Chartres , par
M. D ûYRN , imprimée à Paris en 1786.
!’Années. Prix. Années. Prix.
1 7 x 7 . . 121. Mm. 4797 - . 151. i 3f.
1 7 x 8 . • 7 • ï z ‘ 17 6 8 . . 22 . 17
1 7 x 9 . . 10 . 0 . 1 7 S 9 . . 24 . 17
'1730 . • 9 • 16 . 1 7 7 0 . • 4-3 • 16
1 7 3 1 . . 12 . 16 . 1 7 7 1 . • H • 5
1 7 3 X . . 9 . 10 . 17 74 .. . 22 '. 1
1 . 6 18 . i -734 73 3 4773 • . 22 . 1
• ■ 7 • ,;8 . 4774, - . 21 . n
1 I 735 • 6 . • 1 •
4777 • . 24 . 7
1736 . . 8 . 8 . 1776.'. . 21 . 8
1737 • • 9 • 4 - 1777 • . IC? . 6
173S . 1 2 . I . . 19 *739 • ■ . 16 . ü 177S-. 49 • 4779 ■ . lp 9
1740, . • '5 • I6 . 1780 . *117 • 0
I74I * . 25 . 6 . 1781 . . l6 • 10
I742- » • 4? • 5 • ; 1782 ... 10
I743 • 4 7 • • 9 • 2 . v# 1 7 8 3 . . ï6 J744 ï 4745 • 1 7 • 43 - 1784 - K 22’ 0.
,• • 7 • 43 • 1 7 8 5 . . 18 0
1746 . . 8 . 5 • i 7 8^ . . m 5
T otal. xi8 !9 Total. 404 0
Prix 3
comm. J- 10 18 . i V ; Prix "J
comm, j I 20 4
Cet état prouve que, dans. Fefpace de 60 ans ,
la valeur du bled eft prefque doublée ; cependant,
dans les 20 dernières, années , il T a jamais
été à un prix, àufli coniidérable qu’en 1741. If
refaite de la comparaifon qu’on eft à portée de
faire , i° . que l’augmentation fuccefiive de la
valeur de toutes les denrées- 8c mardi agi difes,
depuis, quelques années eft fondée en Taifori ,
& qu’ellë étoit devenue nécefiaire par l’ augmentation
fur venue fur le premier objet de fubfiÇ-
tance.
20. Que la liberté-de la circulation des grains
dans le royaume, établie“ par les édits de 1762
8c de 17&3 , a produit l’heureux effet de maintenir
le prix du bled à une valeur à. peu près,
toujours é g a l e a u du moins-d’empêcher des
difprop or fions également fâche ufes po-ur le
peuple 8c pour le cultivateur.
On doit remarquer que , depuis 1 7 2 7 , la
dénomination du prix du marc, d’argent n’a pas
changé en France , mais que fa -valeur réelle
s’eft avilie dans l’Europe entière , en raifion de
la quantité de métaux conftamment àppc-rtés
d’A m é r iq u e 8c qui n’a. pas trouvé dans les
F R A 7 7 f
Indes un écoulement-proportionné ; & encore en
raifon de l’extrême multiplication qui s’eft faite
en Angleterre- en France 8c en Hollande , des
papiers circulans qui, pour un grand nombre
d’ufage du commerce , fuppléent à l’argent -, ce
qui rendant celui - ci moins“ nécefiaire pour les
achats 8c pour les ventes, lui a enlevé une forte
partie de fa valeur ufuelle la plus générale , &
en a 'fa i t baiffer la valeur relativement aux
denrées & aux fer vices.
A mefure que le crédit public ou particulier
's’ étend chez les nations , 8c prélente le moyen
de conclure un grand nombre de marchés par
de {impies.en-gagemens de .payer , qui s’échangent
les uns contre les autres, de forte qu’ il ne faut
folder en efpeces que les appoints , la valeur
relative de l’argent baifie inévitablement, 8c bail-
fer oit progrelllvement par cette feule caule y
quand même il ne le feroit pas de nouvelles importations
de métaux d?Amérique ,- 8c quoique1
la dénomination du prix, du marc reftât la:
même.
Il faut encore remarquer que le prix moyen
du bled-froment , quoique beaucoup plus foible
en dénomination 8c en valeur relative dans les
dix années de 1766 à 1776 , qu’ il ne Favoit
été en 1741 , s’éft cependant foutenu. dans cet
elpace à vingt-deux liv. , cinq fols-, lept den.,
un cinquième , 8c que dans les dix années , depuis
1776 julqu’en 1786, le prix moyen n’a été'
que dix-huit li v . , deux fols , quatre den.. r quatre
cinquièmes. ,
Ges deux faits préfentent un objet de réflexion
très-important : c’eft que depuis dix ans , le prix,
des bleds r relativement au marc d’argent, eft"
baifie de deux onzièmes, quoique le marc d’argent
Toit baifie lui-même de valeur relative à l’égard:
dé toutes les autres denrées & de- tous les
fervices.
I l en réfulte que l’agriculture a dû être dans vit
état général de foufflance. La liberté de l’exportation
établie en 1764 a relevé la valeur des
grains , & a foutenu cette v a l e u r f a n s variation
ienfible. Cette fituation avantageufe aux
cu ltiv ateu r s, aux propriétaires & au peuple , a
confidérablement encouragé la culture. De plus-
grandes richefifes ont été confacrèes-aux exploitations
champêtres que l ’on a trouvées profitables^
Le prix desfermages a haufie , & des récoltes plus
abortdan tes font nées de toutes parts-, mais depuis
1776 y l’exportation ayant eu moins d’ aftivité r
les éfEèts avantageux que nous-venons d’ indiquer-
ont du diminuer dans la: même proportion. La?
baifie d’un cinquième dans le prix des grains y
; relativement au marc d’argent , ce qui doit être-
de plus, d’un quart relativement aux autres denrées
& aux fervices , a dû porter une forte atteinte à la
riehéffe 8c aux moyens de culture des fermiers liés
par des engagemens envers leurs, propriétaires
I 8c les propriétaires^ mêmes qui font valoir ont dû