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diocèfe de Châlon-fur-Marne, ordre de S. Au- \
guftin. Elle vaut 36,000 liv. (JL)
SAINT-MICHEL, abbaye de France, au diocèfe
de Langres , ordre de S. Benoit. Elle eft du
revenu de 14,000 liv. (R.)
Saint-M ichel - en- T hierache , abbaye de
France, au diocèfe de Laon. Elle eft de l’ordre de
S. Benoît, & vaut 80,000 liv. (H). Saint-M ichel. Voye[ Michel (Saint)'.
SA IN T-NICOLAS , abbaye de France , au
diocèfe d’Angers , ordre de S. Benoît. Elle jouit
de 65,000 liv. de revenu. (il.) , Saint-N icolas. Voye[ N icolas (Saint).
SAINT-OUEN-SUR-SEINE, paroifle à une
lieue & demie de Paris , & maifon royale , où
mourut S. Ouen , évêque de Rouen , en 683.
Catherine de Courtenay, héritière de l’empereur
de Conftantinople , femme de Charles de
Valois , y mourut le 9 Oéfcobre 1307. Le roi
Philippe-le-Bel étant à Saint-Ouen en 1311 »»fit
expédier aux Juifs l’ordre de fortir du royaume.
Le comte de Valois, dans le partage de fes
biens, laifla à fon fils aîné , Philippe de Valo is ,
qui régna depuis , la maifon de Saint-Ouen , qui
appartint aux rois de France , fes defcendans :
il y avoit fait conftruire une chapelle de Saint
Georges, dont il ne refte plus de veftige qu’une
croix de bois plantée proche les murs d’un jardin,
le fervice ayant été transféré à la paroifle : le revenu
en eft de plus de 800 liv. M. le Tourneux, pieux
auteur de Vannée chrétienne, en a été titulaire.
■ Le roi Jean , en établiflant l’ordre de l’Etoile
pour 500 chevaliers, voulut que le lieu de leur
sfflemblée fût dans la noble maifon de Saint-
Ouen , à la mi-août. Dans la grand’falle, chacun
avoit fes armes & le timbre de fa famille au
defliis de fa place. La première de leur alfemblée
fe tint en 1351. Charles , régent-du royaume,
agrandit cette maifon en 1358 : le roi Jean,
au fortir de Londres , y vint féjourner en 1361 j
Charles V la donna au dauphin, depuis Charles VI,
en 1374 , pour fon efbatement. La reine Ifàbeau
de Bavière avoit un hôtel à Saint-Ouen , qu’on
appelloit Vhôtel des bergeries , & qu’elle légua
a l’abbaye de Saint-Denis en 1431 , à la charge
d’un obit pour elle & fori mari. Louis, duc de
Guyenne , dauphin Viennois, y avoit aufli un
hôtel qu’il avoit acquis en 1410 , & qui revint
à la couronne , étant mort cinq ans apres fans
poftérité. Charles V I I I , en 1482 , fit don aux
religieux de Saint - Denis, de la noble maifon de
£aint-Ouen, qui depuis ce temps ont été fei-
gneurs de la paroifle. Ce qui pouvoir refter de
ce palais fut détruit dans le temps de la ligue,
en 1590: cette terre fut échangée, en 1640,
par Maurice le Tellie r, abbé de Saint-Denis ,
& cédée à Séraphin Mauroy, confèiller d’éta t,
intendant des finances. Le nouveau feigneur, deux
;aiis après , y fit établir deux foires, & paver les
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rues du village *, il peut y avoir 130 feux 8c 600
habitans.
Les foeurs de la charité y font établies depuis
. 1651 , par les foins de Françoife de Launay,
veuve de Pierre Clouet, garde du corps.
Le 11 O&obre 14 1 4 , fix champions , trois
Portugais & trois Galbons, s’y battirent en champ
de bataille , en préfènce de Charles V I , de toute
la dour , dames , juges & autres : les Galbons
fortirent viâorieux du combat. Voye[ le Beuf,
dioc. de Paris, tom. IL (il.)
Saint-Ouen, bourg de France, dansle Maine,
8c dans le pays de Laval, (il.)
SAINT-PALAIS , Fanum Sanâi Pelagii, petite
ville du gouvernement de Béarn, dans le pays
de Mixte ou Mixe, qui comprend vingt - neuf
communautés. Voye\ Palais (Saint).
SAINT y- PAPOUL , P oppidum , Pappolum 9.
S. Papuli Fanum ; ville de France, en Languedoc
dans le Lauraguais , doit fon origine a une ancienne
abbaye qui fut érigée en evêche par Jean
X X I I , en 1317. Bernard de la Tour , abbé , en
fut premier évêque. Le chapitre ne fut lecularifé
qu’en 1670, par Clément X. Ce fiége a été rempli
par fept cardinaux.
. L’abbaye tiroit fon nom de celui de S. Papoul,
martyr , compagnon de S. Saturnin. Le diocèfe
ne comprend que 56 paroifles. Voye1 Papoul
(.Saint). (R.)
SA IN T-PAUL, abbayë de France, au dioc*
de Verdun , ordre de Prémontrés. Elle vaut
60,000 liv. (R.)
Saint-P aul , abbaye de France-, aii dioc. de
Sens. Elle eft de l’ordre de Prémontrés, & jouit
dé 54,000 liv. de revenu, (H.)
Saint-P aul. Voye[ Paul (Saint).
SAINT-PAULIÀN. Veye[ Saint-P aulien»
SAINT-PAULIEN , ou Paulian y petite ville
d’Auvergne , dioc. de Puy , éleâ. de Brioude.
M. l’abbé le Beuf croit que c’eft l’ancienne Ruefjïo
ou RueJJium , ou ReveJJïo, capitale des peuples
Vellavi , & fiége de l’évêché de ce peuple.
S. Evode, évêque de RueJJium , en transféra le
fiégé, au fixième fiècle , a Anis ou Anicium ,
Puy en Velay : depuis on appe\\a. RueJJïumr Civitas
vetula, pour la diftinguer de la nouvelle ville
d'Ani\i ; enfuite elle prit le nom de Saint-Paulienr
d’un dé fes anciens évêques, qui y eft honoré
comme l’apôtre du pays , & qui y a été inhumé.
Comme le nombre de fes. habitans diminuoit à
mefiire que la ville de Puy s’augmentoit, on commença
à la démolir 8c à enlever les pierres & les
marbres vers le neuvième fiècle. Lorfque la nouvelle
ville eut befoin de te fortifier contre les
Normands , on y tranfporta beaucoup de débris
des temples5, des tombeaux 8c des autres antiquités.
Polignac j Podemniacum, qui n’ën eft qu’a
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une. l i e u e , en aura eu fa p a rt v de là peu t ê tre
F in fcr ip tio n qu’ o n y Ht :
T i. C iaudius Cæs. A u G. Germanicus.
Pont. Max. T rib. potest. V . Imt-
XI. P- P- Coss. IIII.
On découvre de temps en temps a Saint-
Paulien., des médailles , des petites figures de
bronze des anciennes divinités, & quelques îm-
Ct SAINT-PÉ-DE-GENERES, abbaye de France,
au dioc. de Tarbes, ordre de S. Benoît. Elle jouit
de 70,000 liv. de revenu. (R.)
SAINT-PIERRE, abbaye de France , au dioc.
d’Auxerre, ordre de S. Auguftin. Elle a 9000 liv.
de revenu. (R.) , , ■ , .
Saint-Pieure-aux-Monts , abbaye de France,
au dioc de Châlon-fur-Marne. Elle eft aux Bene-
didins, & rapporte 48,000 liv. (R.)
Saint-Pierre-de-Joucel , abbaye de France ,
au dioc. de Béziers , à x li. de Lodeve. Elle eft
de l’ordre de S. Benoît, & vaut 15,000 ■ (R.)
Saint-Piebre-en-Vallée , abbaye de France,
au dioc. de Chartres. Elle appartient aux. Bene-
didins , & vaut 71,000 liv. (R-) .
Saint-Pierre. Voye\ P ierre (Saint).
SAINT-POL-DE-LEON. J’ai traité cet article
au mot Léon; j’ajouterai ici qu’Equinard Baron,
qui profeffa le droit à Bourges avec beaucoup de
réputation, & duquel nous avons un Commentaire
fur les Inftituts de Juftinien , etoit natif de
Léon, & mourut à Bourges en i 554 > aëe de
5 5 ans. (-R)*:
Saint-Pol. Voye[ P ol (Saint).
SAINT-POLYCARPE , abbaye de France , au
dioc. de Narbonne, ordre de S. Benoît. Elle eft
à 1 li. d’Aleth, & du revenu de 9000 liv. (R.)
SAINT-PONS-DE-TOMIÈRES , petite ville
de France , dans le bas-Languedoc, à 9 li. au n. o.
de Narbonne, Mans un vallon entouré de montagnes
& traverle par la rivière de Jaur. L’évêque
en eft feul feigneur v fon diocèfe rfeft que de 40
paroifles. Les montagnes qui environnent cette
petite v ille , abondent en carrières de beaux
marbres. Long, a o , a.9 ; Int. 4 7 4a.
Elle doit fon commencement a une abbaye de
l’ordre de S. Benoit, fondée en 936 , fous le règ.ne
de Louis d’Outremer, par Raymond Pons, premier
comte de Touloufè : elle fut érigée en évêché par
Jean X X I I , en 1318. Le chapitre ne fut lëcularile
qu’en 1615 par Paul V* ■ _ _ _
Saint-Pons eft la douzième ville-qui envoie fon
premier conful aux états de la province , outre un
autre député.
Salvetat, Olargnes, Ceflenoiï, Crufy, Olonzac,
la Livinière & ^Angles , font les- villes du diocefe
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nourrit des beftiaux & où l’on recueille très-peu
de bled. (JL) ~ ,
SAINT-PRIX, abbaye de France , au dioc. de
Noyon, ordre de S. Benoît ; elle jouit de 14,0001.
de rente, (il)*
SA IN T -Q UEN T IN , abbaye de France au dioc.
de Beauvais. Elle eft de l’ordre de S. Auguftin >
fon revenu eft de 40,000 liv. (R-)
S a in t -Q u e n t i n - e n - l ’I s l e , abbaye de France,
au dioc. de Noyon. Elle eft de l’ordre de S. Benoît
, & jouit de 50,000 liv. de revenu. (R.)
S a i n t - Q u e n t i n . Fbyej Q u e n t in (Saint).
SAINT-REMI, CaJIrum. ou Fanum S . Remigii ,
ville de Provence, dioc. d’Avignon, parlement
d’A ix , recette de Tarafcon. Honoré Bouche &r
plufieurs autres auteurs ont cru que c’etoit 1 ancien
Glanum, ville des Saliens, dont Ptolomee fait
mention , & qui fe trouve nommée dans ŸItinéraire
d’Antonin , dans la Table de Peutinger ,
dans Pline & dans Mêla ; mais ce Glanum^ étoit
fitué plus haut, au pied de la montagne, a mille
toifes de Saint - R emi, & proche des monumens-
d’antiquité romaine , qui fubfiftent encore aujourd’
hui. C’eft un maul’olée de huit toifes trois pieds
un pouce de hauteur , bien confervé : U eft compote
de trois parties ; la première , à rezede-
chauffée , eft une bafe quarrée, chargée de bas-
reliefs , mais fi effacés par les injures des temps ,
qu’on n’y apperçoit plus que desveftiges de ba-
tailles.
Au-defliis eft un batiment quarré, beaucoup
plus élevé , en manière de portiques, & percé
a jour des quatre côtés , par autant d’arcades ,
dont les angles., en forme de pilaftres d’ordre
Corinthien , font cannelés & chargés d’ornemens.
On y remarque même a l’endroit de la c le f,. une
tête ou efpèce de mafque, avec des guirlandes 8c
des feuillages en bas-reliefs, fur les cintres. Sur
la première frife on lit une courte infeription e»
lettres majufcules, la plupart initiales t
Sex. L. M. Juliæ L. C. F. P’arentibüs suis.
Plufieurs ' favans- ont cherché à l’expliquer $,
M. Moreau de Mautour en a donné en 172,9?
cette explication : il attribue ce monument a uix
Sextius , de la famille de Caius Sextius Calvinus >
le fondateur de la ville d’A ix , en 630.x. Le C. L .
par Caius Lucius, L. M. par Mari tus* La voici
• entière , félon ce favant : Caius Sextius Lucius
Maritus Juliæ incomparabilrs curavit fierc paren-
tibus fuis. Voyez Mém*. de tacad. des. infeript-
tom. V IL
Tout proche font les: reftes: d’ un Bel arc de
triomphe, compofé d’une feule arcade, mais fans
infeription, orné feulement au dehors de figures
en bas-reliefs , qui repréfentent des; prifonniers ois
des captifs. Cet arc de triomphe efir gpïvé dans
les. Antiquités du père de Momféueon^ tom> W .