
commimîcafio.n. fe fait par Je- moyen d’un pont
fou tenu do vingt-quatre gros pilaftres, que l’on
a ranges avec beaucoup d’art.
Son çhâteau parte pour un des plus forts de 1 Italie y fon évêché ne relève que du faint-fiége;
la cathédrale eft. un allez beau bâtiment ; elle
eft prefque toute en marbre , au-deflus du château
qui eft très-fort.pair fa fituation. La. façade
de pet te églife-eft très, - belle ; elle; a cela dé'
fingulier qu’on y voit des jubés aux deux côtés
du portail, lefquejs donnent dans la place qui
eft v i s - à - v i s . Le grand autel & Je pavé font
dignes d’ê.tre vus. Cette, vjlie. renferme plufteurs
palais remarquables > ?ÿ, églifes paroiiîiales , &
autant de couvens , 17 h ermitages , : & 12 confréries.
Cettè malheur,eufe ville a lté fouvent en-
dommagée par les trembleinens de terré-, on ne'
peut guère douter qu’elle ne foit àrtïfe fur le
fpyer d’un volcan. Lés, montagnes voifines font
remplies d’excellentes truffes.
Le territoire de Spolè.te produit beaucoup de
bons fruits, d’huile , d’amandes, du bled , 8c
des v ins -, ils étoient autrefois fameuxy car Martial
en parle 5 & les préfère aux vins de Salerne
même. Long, j p , 15 ; Int. .42., 45.
Tous les anciens ont parlé de Spolète, capitale
des Villumbres-, Tite-Live en particulier fait 3’eloge. de. cptte’ ville , dont Annibal tenta vainement
le ftége , après fa défaite par les Romains
, auprès du lac dè Perugia. Théodoric ,
roi des Goths , y fit b.âtir un palais que les Goths
détruifirent après fa mort, ainfi. que le théâtre.
Frédéric Barberoufie faccagea cette v ille , parce
qu’elle foute noit le parti du pape Alexandre III.
Les Perufins la furprirent & la brûlèrent en 13 24,
mais elle s’ eft rétablie de tous fes malheurs. On
y voit encore quelques fragmens antiques , de
foibles reftes d’ un amphithéâtre , quelques
marbres détachés j mais fon aqueduc* eft tin ouvrage
digne de la curiofipé des voyageurs.
Cet aqueduc, fonde fur le roc , s’élève à 105
to ife s , c’ eft-à-dire à 630 pieds, pour joindre
enfemble deux montagnes yoifines -, cet ouvrage ,
que la tradition du pays attribue à TJiçodoric,
eft peut-être le morceâu d’arçhiteâure gothique
le plus hardi & le plus haut que l’on connoifle
dans le monde-, il lubfifte prefque dans fon entier
, & continue depuis tant de fiècles à porter
de l’eau dans la ville i- il fert aufli de pont entre
les deux montagnes, (M . D . M .)
SPONECK , comté & vieux çhâteau fur le
Rhin, dans le Brifgaw , à 3 li. n. de Brifac ,
dans la principauté de Montbéliard, fous l’ im-
médiatété de l’ empire. Il y a un droit de régale
fur les marchandifés qu’on y conduit fur le Rhin.
.(«•)
SPORADES ( î l e s ) , îles'd e l’Arçhipel, ainfi
nommées, parce qu’elles font dflperfées, 8c non
raflemblées en un perde comme les cyclades.
l ’Jufieurs de ces îlçs font attribuée^ ,à i’Afiê ,
Sé ce font (telles qui font voifines des côtes âé
la Natolié-, les autres appartiennent à la Grèce j
toutes'- cependant font également fituées dans'
l’Archipel ou mer Blanche. Les plus, remarquables
des îles Sporades appartenant 'à la Grèce font :
Stalimene , Seiro , G olouri,-& Santorin. (R.)
SPREE ( la ) , rivière d’Allemagne,' qui prend
fa fourçe dans la partie fçptentrionale' de la Bohème
, traverfe la Lufaçe, 8c , grolfie dans fon
cours de pliifieurç rivières, entre dans la moyenne
Marche de ‘Brandebourg , arrôfe Berlin & S pan-,
d aw , où elle.fe joint au Havel, & y perd fon
nom. L’éleâeur Frédéric Guillaume a fajt oreufer
un canal pour joindre la Sprée;à l’Oder, (_R.)
SPREHENHERG petite ville d’Allemagne,'
dans la’ barte-Lufaçe. Elle eft fi tuée fur une colr.
line, dont le bord eft arrofé par la rivière de
Sprée | d’où Jui vient fon nom. Il y a un beau
château, (R.)
- SPRINGE , grand baillage du quartier de Ha-
meln , fur la HaUer. Son jreflbrt comprend 17
villages. (R.)
SPROE , ou Sprogôé , très-petite île au milieu
du grand B e lt, dans le Danemarck , diocèfe
de Fionie, à % milles de Nyeborg, & à pareille
diftançe de Korfoër. Elle n’a guère qu’un
quart de lieue d’étçndue , eft infiniment moins
large, & diminue tous les jours. Elle fert fou-
veht 4e refuge à ceux qui partent le grand Belt
ven hiver. (R.')
SPROTTA ( la ) , rivière d’Allemagne , en.
Silène , dans la principauté de Glogaw. Elle prend
fa fource au pays de Lignitz, forme dans celui
.de Glogaw un la c , d’où elle fort -pour fe perdre
dans le Bçber à Sprqttavr. (R.)
SPROTTA W ? ville d’Allemagne , dans la Si-
lé fie , au duché de Glogaw , au confluent du
Bober & de la Sprotta., à deux milles au - deflps
de la ville de Sagan. Long. 33 , 0.3 ■ lat. 5 1 , 33 f iss ; 11 ■ SPURN-HEAD -, c’eft-â-dire le cap d’Eperon
cap avancé d’Angleterre j fur la côte d’Yorck-
Shire, au quartier d’En - Riding. Sur ce cap il
y à un village nommé Kellenfey. C’eft ce village
où Spurn-Heâd , qu’on doit prendre pour
être ce que Ptolçmée , liv. I I , ch. 3 , nomme
Ocelli promontorium , OjjçaX» ccnoèt,. (R.)
SQUILLACE , ville d’Italie , au royaume de
Naples, dans la Gaîabre ultérieure.,' près du golfe
de même nom , fur le torrent de Favellone , à
ï i lieues de Cofenza, à 14 de Giraçe , . avec titre
de principauté , fous la métropole de Reggio.
Long. 3 4 , 30 ; lat. 38, 33t
Quoique la fondation de cette ville , qu’on
rapporte à Ulyrte., foit fabuleufe, pn‘ fait néanmoins
que la Calabre a été autrefois habitée par
dçs grecs , & que même on appelloit ce paysrlà s
& tout ce qui eft à l’extrémité de l’ Italie, la
grande Grèce. Stpbqn yeut que Squillace fût une
çqloni^
colonie des Athéniens, dont elle avoit eonfervé
la politefle & les inclinations
Quoi qu’ il en fo it , .cette ville eft du nombre
de celles qui éprouvèrent un renverfement total
par le tremblenient de terre , qui le 5 février
1783 , bouleverfa la Calabre ultérieure.
Squillace fe glorifie d’avoir donné la naiflance à Caffiodore. ( Magnus Aurelius ) , fecrétaire d’état
de Théodoric , roi des Goths, 8c l’un des plus
grands miniftres de fon fiècle dans l’art de gouverner.
Il fut conful en 5 14 , 8c eut beaucoup
de crédit fous Athalaric- & fous Vitigès. Il trouva
le temps de compofer divers ouvrages , dont la
meilleure édition eft celle du P. Caret à Rouen
en 1679 , in-fol. Il fê retira, du monde fur fes
vieux jours, & mourut dans, le moriaftère qu’ il
fit bâtir à Squillace,, à l’âge d’environ 93 ans ,
vers l’an f6z de J. C. (R.)
Squillace (golfe de).* on appelle golfe de
S q u i lla c e une partie de la mer Ionieimg , fur
la côte de la Calabre ultérieure, entre^lelcap
de Rizzuto , 8c celui de Stilo , qui le fépare du
golfe de Girace. (R.)
L. SSAKOLTZ. Voyei Skalitz.
. ;SSGEDIN.; Voye{ Segèdin.
. SSIVIERS. Voye\ Severie.
SSONDOMIRS. Koyeq Sendomir.
STABLO. Voye{ Stavelot.
- STACKI ( lac ) , lac d’Ecoffe , d^ns la province
de Strah-Navern.
STADECK , baillage d’Allemagne,. au comté:
de Spanheim , entre Çreutznach & Mayence. Il
fut cédé à l’électeur Palatin par le due de Deux-
Ponts Chriftian I I I , eh 173J.. (R.)
■ STADEKEN. Voy.ei Stadeck..,
STADEN, en latin Statio ; ville d.’Allemagne ,
dans le cercle de Barte - Saxe , au duché de
Brême , fur., la riyièfe .de Sehwinge ;, près de
PÈlbe , à 1 5 li. au n. e. de Brême. Cette ville
a été confidérablë du temps des Romains, qui
y tenoient des troupes pour défendre les partages
de l’Elbe. Après, avoir fubi la domination des
archevêques de Brême ^ elle devint ville anféa-
tique & floriffante ; mais elle déchut beaucoup
lorlque ;les Anglois eurent tranfporté à Hambourg
le commerce de leurs draps. Le feu;la
cpnfuma prefqu’entièrement en 1659. Les ducs
de Brunfwick - Lunebourg la prirent en 1676 , 4c l f roi de Danemarck en 171a. Il y a un
fameux collège. Elle appartient aujourd’ hui à l’ é-
leéleur d’Hanovre. Long. u.« , 5G ; lat. 53 , 44.
(R.)
S T A D IA ,. petite ville de la Turquie européenne
, dans. le Coménolitari, fur le bord oc-
cidental-dm golfe Theflalonique , au midi de l’embouchure
de la Platamona. C’eft le/ Dium en
Macédoine, de Strabon. (R.)
STADITZ , village du cercle de Leutmeritz,
en Bohême , où naquit le payfan Primijlaus,
que la princeffe Libufle choifit pour époux. Les
Géogr• Tome I II •
habitans de ce village ne donnent annuellement
pour toutes impofitions qu’une mefure de noi-
fettes. ^
STADLIN , ou Stoedlau , en Siléfie , dans le
duché & à 11 li. e. de Breflau , eft un lieu
remarquable par fes forges , fes verreries 8c fe»
haras. (R.)
STADSBERG , . ou Stad b e r g , ville d’Allemagne,
dans le cercle de Weftphalie, aux confins
du comté de Waide ck , ' fur la rivière de
Dimel. On le nommoit autrefois Erejbehg 8c
Merjberg, & c’étoit là que les anciens Saxons
avoient bâti un temple à leur dieu Irminful. Les
Suédois la prirent en 1Ô45 » & en rasèrent les
fortifications. La ville & le prieuré appartienne n»
à l’abbé de Corvey. (R.)
STADT - AM-HOF , ville d’Allemagne en
Bavière , fur le Danube, vis-à-vis de Ratif-
bonne. C’eft un fiége de jurifdiêfion , fous
la feigneurie des chevaliers de S. George , &:
elle renferme deux couvens, un hôpital, 8c
une chapelle évangéliqü^ : fon hôpital, dont les
revenus annuels montent, dit-on , à quatre-vingt
mille florins d’empire , eft indiftinftement ouvert
aux pauvres proteftans 8c aux pauvres catholiques
, 8c la direftion en > eft partagée entre des
membres de l’une & de l’autre communion. Les
Autrichiens prirent cette ville d’ aflaut l’an 1704 ,
8c les François s’y retranchèrent l’an I 742** ^ar
le traité. d© 1778 , conclu entre la feue impératrice
reine j & l’éleéleur Palatin , après la mort
du dernier éleâëur de Bavière, elle a été cédée
à la maii’on d’Autriche.- \ M. D. M. )
STADTHAGEN , Hàga Schauenburgi , Civitas
Indaginis, ville d’Allemagne, dans le cercle de
Weftphalie , & dans la portion du comté de
Sehauenbourg , qui appartient à la maifon de
Lippë. C’eft la .plus ancienne des villes du comté,
& avant la guerre de 30 ans c’en étoit la plus
confidérablë. Elle eft fituée dans une Belle plaine^
& entourée de1 fortes 8c de remparts : elle eft
ornée d’un palais de réfidence, artigné aux com-
tefles: -douairières de Lippe. Sa grande, églife
luthérienne renferme plufieurs tombeaux magnifiques
, 8c fa maifon d’orphelins eft inftituéeffur
lé modèle dé celle de Halle en Saxe. L’univer-
fité qui eft à Rintéln fut d’abord fondée dans
Stadthagen. C’eft d’ailleurs le fiége d’un baillage
8c d’une furinténdance eccléfiaftique-, la plupart
de fes habitans font agriculteurs & brarteurs de
bière. (R.)
STADT-ILM. Voyex Ïïm .
STADT-I-OQ , petite ville de l’évêché & à
io .li. o. de Munfter, dans le baillage d’Aahus,
fur la rivière de Berckel. (R.)
STADT-WETTER , baillage dans la haute-
Heffe , à a li. de Marbourg. Il appartient au
Landgrave de Hefle-Caflel. Il y a un chapitre de
demoifelles nobles. (R.)
K. k