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engager quelqu’ un à abréger fes jo u r s quand îl
etoin las de vivre, on pouvoit prendre ce parti
ians s ctre fait autorifer par le fouverain.
Valère Maxime rapporte , comme témoin ocu-
“ lre » ce Jujet, avoir vu une citoyenne de cette
île mue d’ une maifon illuftre, laquelle après
avoir vécu long - temps dans une félicité par-
iaite , craignant que l’inconfiance de la fortune
ne troublât par malheur l’arrangement de fès
jours, réfol ut de le donner la mort. Elle informa
fes citoyens de la réfolution qu’elle avoit
prife , non par o (tentation, mais pour ne pas
quitter Ion pofle fans être autorifee.
Pompée qui étoit £ur les lieux , accourut à
ce lpeciacle. 11 trouva la dame couchée fur un
lit , & proprement ajuflée. 11 employa toute
la vivacité de l'on éloquence pour la détourner
e fon delfcin , mais elle n’en -fut point ébranlée.
J.a tâte appuyée fur le coudé , elle entre-
tenoit gaiemeqi ceux qui l’étoient venu voir,
j a , apres avoir exhorté fes enfant à (’ union,
ifc leur avoir partagé fes biens, elle prit d’une
main allurée , un yerre plein d’un poilon tempère
qu’elle avala. Elle n’ oublia pas d’invoquer
Mercure , & de lp prier de la conduire en l’ unp
des meilleure^ places de l’élifée , & fans perdre
i | moment de la tranquillité , elle marqupit
les pâmes de fon corps où le poifon faifojt
i.mpreflion, lovl qu’elle le fentit proche du coeur,
elle appel la fes filles pour lui fermer les yeux,
8c expira. *
r iin e , iiv. I V , ch. i% , prétend que ce fut
une femme de l’île de Céos, qui inventa l ’art
de filer i ouvrage des vers à fo ie , & d’en faire
des étoffés. Teins aranearum modo texunt (bom-
yç^s ) y ad vejlem luxumqut feminarum , quee
bo/nbycina appellantur. Prima eas redordiri, rur-
Jujque texere , invertit in Ceo mulier Panphila 9
lato ijilia , non fraudanda gloriâ excogitatce ra-
üo/us > ut denudet feminas vefiis. Ariftote, liv.
z.9., a fourni ce fait à Pline ; mais il
eit vraifembJahle que les paroles d’Ariftote
doivent s’entendre de l’île de C ô s , patrie d’Hippocrate
, ^ 8c non de l’île de Ceos -, cependant on
recueiiloit autrefois beaucoup de lbie à Ceos -,
en en recueille encore de même aujourd’hui , &
bourgeoifes de Zia s’afleyent ordinairement
pour filer leur foie fur les bords de leurs ter-
rafles, afin de laifler tomber le tufeau jufqu’au
bas de. la rue : elles Je retirent e-nfeice en roulant
le f i l
M. de Tournefort & fa compagnie trouvèrent
en cette poflurê l’évêque g re c , qui demanda
quels gens ils. étoiént.} & qui leur fit dire que
leurs occupations étoient bien frivoles , s’ils ne
cherchaient que des plantes & de vieux marbres.
tIJS, -eut ,Poar féponfë, que l ’on feroit plus
édme de lui voir a la main les oeuvres de
JL fihryibilome ou de S, Bafiie, que le fufeau.
Z I E
Le même Pline , M X V I , ch. 27 ; a remarqué
que l’on cultivoit dans Cea les figuiers
avec beaucoup de foin -, on y continue encore
aujourd’hui la caprification. On y nourrit de
bons troupeaux -, oh y recueille beaucoup d’orge
& de velani ; c’eft ainfi qu’on appelle le fruit
d une des plus, belies efpèces de chêne qui ioit
au monde*, on s’en lêrt pour les teintures , &
pour tanner les cuirs. Il n’y a dans toute l’île
que cinq ou fix pauvres familles du rite latin ;
tout le refie efi du rite grec.
. bourg de Z ia , bâti lur les ruines de l’ancienne
Carthée , efi aufii fur une hauteur, à j
millçs du port de l’ île de Z ia , au fond d’une
vallée défagréable. C’efi une efpèce de théâtre
d environ zooO maifons , élevées par étages 8ç
en terrafles -, c’eft à-dire que léur couvert efi
tout plat, comme par - tout le levant , niais
aflèz fort pour fçrvir de rue : cela nfift pas fur-
prenant dans un pays où il n’ y a ni charrettes.,
ni carrofles , 8c où i’on ne marche qu’en ef-
carpins.
P.armi les marbres, conferyés chez les -bourgeois,,
lé nom de Gymnaparque fe trouve dans
deux infirmions fort maltraitées , & l’on y voit
up bas-relief en 4erni-bofle, où la figure d’une
femme efi- repréfentée avec une belle draperie.
La ville de Carthee sfitendoit dans la vallée qui
f i dirige a la mer. Ôn y yoyoit encore dans
le dernier fièçle plufieurs marbres, fur-tout une
irifçription de 41 lignes, transportée, dans une
chapelle. l e commencement de pette inferip-
tion manque, la plus grande partie des lettres
efi fi eïfaçeë, qu’on n’y peut déchiffrer que le
nom de Gymnajîarque. Long. 18 bpprg de Zia,
? 3* i f q l . 37 , f o . ( R . ) .
ZICLQS , petite ville de la bafle-Hongrie ,
au çomté de Baran -, cette ville , fityée à cinq
lieues de Cinq-Eglifes, efi prife pour l’ancienne
J o v a l l i u m . (R.) ’
ZIEGENHALS. Fqyq; Ziegenhaus.
ZIEGENHAUS, petite ville d’Allemagne , en
Silélie, dans la principauté de N e ils , à trois
lieues au midi de là ville de Neils , fur la B il-
lau, avec une paroifle catholique. Elle efi connue
par fes belles verreries. Les habitans en font
catholiques. Un incendie la reduifit entièrement
en cendres en 1500. (R.)
ZIEGENHAYN. Voyc[ Ziegenheim.
ZIEGENHEIM , vilie d’Allemagne, au cercle
du haut - Rliin , dans le landgraviat de Heflè ,
capitale du comté de même nom, lur la petite
riviere de Schwalm, à fix lieues au lud- oueft
de Caflel, & 4 n. e. ffè Fritzlar *, elle efi petite
x majs bien bâtie. Long. 27 , 22 ■ lut. 5 1 ,8 '.
Il s y trouve un-beau château, quoique ancien.
La ville efi capable de réfiflance , à caufe
des marais qui l’envirdrment. vR.)
Z-IEGENKUCK., petite ville d’Allemagne , au
Z I G
eércle cle haute-S axe , en Mifnie, dans le dîf-
trid de Neuftadt, fur la Soale , avec un château
fitué fur une éminence. C’eft le chef-lieu
d’un baillàge qui comprend z6 villages, 8c qui
dépend du pays de Voigtland. La ville de Zie-
genruck a voix & féance à l’ aflemblée des états.
CK.) .
ZIEGESER , château du cercle de haute-Sàxe,
dans la moyenne Marche de Brandebourg, au
diftrid de Zauch. C’étoit autrefois la réfidenee
des évêques de Brandebourg. (R.)
ZIEMNOI-POIAS -, ce mot rufle lignifie ceintures
de la terre ; c’efi ainfi que les Rufles
nomment de grandes montagnes qui font dans
le pays des Samojèdes. Elles commencent à la
pointe occidentale qui forme le golfe qui efi
a l ’embouchure de l’Obi •, à l’extrémité efi le
fort Scop , ou le fort d’Obi. Elles courent 30
lieues françoifes vers le midi -, puis environ autant
vers le fud - oueft , jufqu’au lac Kiratis ,
d’où fort la rivière de Soba qui va fe joindre
à l’Obi i de là tournant vers l’ ouefi l’eljjace de
60 lieues, elles vont fe joindre à une autre
chaîne de montagnes qui s’avance vers le midi
de forte que plus elles s’éloignent de l’O b i,
plus elles s’écartent de la mer. M. Delifie les
marque dans fa carte de la Tartarie , fans y
méttre leur nom. (R.)
ZIERENBERG, petite ville 8c baillage d’Allemagne
, dans la bafle - H efle, fur les confins
du comte de Valdeck; (R.)
ZIGEIRA , ou -Z igira , ville de l’Afrique
propre*, elle efi mife par Ptolémée, liv. I V ,
ch. 3 ., au nombre des villes fituées entre la
ville de Thabraca, & le fleuve Bagrada. (R).
ZIGENRICK , petite ville d’Allemagne , au
marquifat de Mifnie, fur la droite de la Sala.
(«•> ' ' ..
Z IG E TH , Z igh e t, Zÿg-eth , ou Sigeth ,
ville de la bafle - Hongrie , capitale du comté
qui porte fon nom-, c’eft une des plus fortes
places de la Hongrie. Elle efi lituée à troi$
lieues de la Drave vers le nord , & à fept de
Cinq-Eglifes vers le couchant, dans un marais
formé par la rivière d’Alma*, 8ç elle efi défendue
par une citadelle , & trois folfés pleins
d’eau. Long. 3 6, 31 • lat. q.6, 2, |
C’eft en afliégeant cette place en 1566, que
mourut Soliman I I , -filç de Selirn, & la victoire
l’accompagna jufque dans les bras de la
mort*, à peine eut-il expiré , que la ville fut
prife d’aflaut. Lfimpire.de ce conquérant s’étendit
d’Alger à l’Euphrate, & du fond de la
mer Noire,-au fond de la Grèce & de l’ Epirp,
Les Ijnpér.iaux'n’ont pu reprendre Zigeth fur le s
Turcs que lur la fin du dernier fièclé. (R.)
Zigeth ( comitéide') , contrée de la bafle-
Hongrie , entre la Drave & Je Danube/ Elle
a pour b.ornes au levant, le comté de Tolna,
au couçhànc Kanifiba , Albe royale au nord,
Z I L 699
8c l’Efclavonie au midi , fes lieux principaux
font Zigeth capitale, Cinq-Eglifes, & Tura-
novitza. (R.)
ZIGÏRA. Voyei Z igeira.
Z1KA , bourgade de la bafle - Hongrie , fur
la Sarwitzà , entre Albe-Royale 8c Sarwai*. La-
zius la prend pour l’ancienne Maquiana de Ptolémée
, la Mogetiana de l’ itinéraire d’Anton in ,
& la Magia d’Etienne le géographe. (R.)
ZILBACH , maifon de ehafle en Franconie ,
dans la principauté de Henneberg, aujourd’hui
à la maifon de Saxe-Weimar. (R.)
ZILEFLE ( le ) , grand fleuve d’Afrique , en
Barbarie , au royaume d’ Alger. Il fe jeté dans
la mer, fur les frontières de Trémecen & de
Tinez. Ses bords font peuplés d’Arabes. On prend
ce fleuve pour le Cartenus des anciens. (R.)
Z IL L I, village & baillage confidérable d’Allemagne
, dans là principauté de Halberftadt p
appartenant au chapitre de cette ville. (R.)
ZILLINGEN. Voye% Zil l i .
ZIM BAO É , maiion royale , fur la rivière de
Sofala , au royaume de ce nom , 8c dont le
roi qui y réfide , fe nomme Quitfaè. (JL)
Z IN A R A , & ZiN iàA, ou Zenara , î le Ade
l’Archipel , peu éloignée, de celle de L ê ro , à
fix lieues de celle d’Amorgos. Elle étoit autrefois
très - peuplée , mais elle efi .à préfent déferre.
(R.) .
ZINGUERO , ou Zengeko , royaume d’A frique,
dans l’Abyflinie. II confine avec celui
de Roxa. (R.) >
ZINNA , au duché de Magdebourg , & dans
le diftriéfc dè Luckvald -, près de Juterbock, efi
un monaltère lecularifé. (R.)
. ZINZEL ( le ) , petite fiv.ièfe de France . dans
la bafle-Allace. Elle prend fa fource aux montagnes
de la Lorraine, & fe jè.te dans la Souce
ou Sopre, près de St imbourg. (R.)
ZINZICH , ou Sinsich , ou Schinsich , petite
v ille , ou pour mieux dire , bourgade d’A llemagne
, au duché de Juliers, fur PAar, près
de.l’ endroit où çette rivière jfe jète dans le Rhin.
Cette bourgade efi vis-à-vis de Lintz , à deux
milles d’Allemagne, au-deflus de Bpim vers le
midi, & dans une campagne fertile. Long. 24*
39 ; lat. *0 , q.6. (RÂ
ZIPPEL-ZERBST. Voyez Z<ejreig.
ZIPS. Voyei Scepus. |
ZIQUES ( les ) , peuples de . brigands , qui
habitent les environs du Mont-Caucafe , au midi ,
dans la Tartarie indépendante : ils fourniflçnt
les Turcs d’efclaves. (R.)
ZIRANNI ( fes) ,, peuples de l’empire.rulïien.
U§ occupent un pays confidérable de même nom ,
au couchant de la province de Permje , & au
nord-puefi de celle de Viatka- Ce peuple a été
long-temps indépendant , mais il efi aujourd’hui
tributaire du czar , '8c habite dans une forêt à
laquelle on donne 150 lieues de longueur.