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nom , près de fon embouchure. Lotis, n À i o *
lat. 42. (.R.)
SP IN Y ( la c ) , lac d’Ecofle, dans la province
de Murray. Il eft couvert de cygnes, & défendu
par deux châteaux , l’un à l’occident 8c l’autre
eu midi.
SPIR ( val de ) , en latin Vallis Afperia ;
vallée de France, dans le Rouflillon, arrofée par
le T e t , en latin Tedis, 8c environnée dés Pyrénées
de tous côtés, excepté du côté de l’orient.
Le vaj de Spir étoit autrefois un comté qui a
appartenu aux comtes de Cerdagne -, Nce n’eft;
aujourd’hui qu’une fous-viguerie de Perpignan.
Le principal lieu de cette vallée , eft Prats de
Moillo , que Louis X IV a fait fortifier , 8c qui
l’avoit déj.a été anciennement en Ï232. (R.)
. SPIRE , ville d’Allemagne, daïis le bas-Pala-
t in a t, capitale de l’cveché de même nom , fur
la rive gauche du Rhin , près de l’endroit où la
riviere de Spitbach , ou Speyer-bach , s’y décharge
*, à 2 li. de Philifbourg, à 5 de Heidelberg,
a 16 ou environ de Stralboùrg , prefqu’ au milieu
entre ces deux places , & à 112 de Paris. Long,
a f f , 7 ; la[. 49 , 28 , 52.
Elle étoit anciennement habitée par le» Ne-
mètes, & ce fut pour cette- raifon qu’on l’appella
NoviomagusNemetum, civitas Nemetum. Elle prit
avant le huitième fiècle le nom de Spire, de la
petite rivière qui la baigne. Roger, qui en éteit
évêque , la fit entourer de murailles dans le onzième
fiècle. L’empereur Henri IV la mit au
nombre des villes libres. Henri V , Frédéric II
8c Venceflas lui accordèrent fuccefîivement de
grands privilèges. Charles-Quint y fixa la chambre
impériale en 1530.
Ce fut à Spire que fe tint en 1529 cette
fameufe diète , où les luthériens firent des pro-
teftations ; ce qui leur fit donner le nom de pro-
teftans : ils forment la majeuré partie des habitans.
C ’cft parmi eux qu’on choifit le magiftrat, & ils
ont deux églifes & un gymnafe. Les catholiques
y ont trois collégiales, quelques églifes paroif-
fiales, plufieurs couvens des deux fexes , 8c une
maifon de l’ordre teutonique. Cette ville jouit
de grands privilèges.
Spire étoit -riche , grande , -heureufe ,
libre 8c bien bâtie , lorfque les troupes fran-
çoifes, en 1689, la réduifirent en cendres, conformément
aux ordres de Louis XIV. Elle fut
confumée toute entière dans l’intervalle de
quelques heures , 8c depuis elle n’a jamais pu fe
rétablir complétenient. L’églife cathédrale qui
çppartenoit aux catholiques ,- 8c qui pafioit pour
un chef-d’oeuvre du côté de lafeulpture, 8c qui étoit
décorée de grandes tours pyramidales aux quatre
angles, ne fut pas plus épargnée que les temples
des calviniftes •, mais on en a rebâti le choeur.
Ainfi le nom françois fut également abhorré dans
fç terrible défaftre par les fe&ateujrs de l’une §c
s p 1
de fautre religion. Les Frmçois la prirent encore.
I 734; La chambre impériale qui s’y tenoit,
a. été transférée à Wetzlar. En 17 70 , elle a été
affranchie du droit d’aubaine en France , ainfi que
les habitans de cet évêché en furent exemptés
en 17 69.
Becker (Jean-Joachim) , un des grands chy-
miftes de l’Europe , naquit à Spire en 1 6 4 5 ,8c
mourut en 1682, à l’âge de 37 ans. Privé des
biens de la fortune, il employait la nuit à étudier,
8c le jour à enfeigner, pour pouvoir fubfifter 8c
faire vivre fia pauvre mère. Malheureux à Mayence,
a Munich & à Wirtzbourg, par la jaloufie de fes
ennemis, il fut errant pendant plufieurs années ,
fans pouvoir trouver en Allemagne un domicile
affuré. Il p alla donc en Angleterre, 8c mourut à
Londres. Sa Phyjzca fubterranea eft un ouvrage
profond, ainfi que fon Trifolium. Hollandicum 9
Jeu de machinis necejfariis ad opéra ferici aquarum
molendinorum , & artis fuforioe metallorum. Il
prétendit, dans fon livre intitulé , Caracier pro
notitià linguarum univerfali, fournir une langue,
univerfelle, par le moyen de laquelle toutes les
nations s’entendroient aifément •, c’ eft du moins,
le fyftème d’un homme de génie. Dans un de fes
livres, écrit en allemand, fous le titre de la
Folie fage , & de la folle Sagejfe, il rapporte,
plufieurs inventions fort utiles. (Afi. D . Mi)
S p ire (évêché de) , évêché d’Allemagne, dans
le bas-Palatinat, entre les baillages de Neuftat,
de Geamersheim , de Bretten 8c de Heidelberg :
te Rhin le divife en deux parties. On ne fauroit
marquer précifëment le temps de la fondation de
cet évêché ; on' fait feulement qu’il eft: déjà fait
mention d’évêques des Nemètes dans.le quatrième
fiècle. Les empereurs Othon affranchirent l’évêque
de Spire de la jurifdiéfion des comtes -, Henri I I ,
Conrad I I , Henri I I I , lui firent des donations
confiderables. L’étendue de cet évêché n’ eft: pas
grande •, elle cônfifte en des plaines fertiles fituées
avantageufement, à caufe de la commodité du
Rhin. Son domaine eft: compofé de cinq ou fix
baillages. Xes bourgs les plus remarquables font
Weibftàd & Bruchfal , fur la petite rivière de
S a l t z q u i eft: le lieu de la réfidence ordinaire
de l’évêque. Ce Prince n’ a aucune jurifdiâion dans
la ville de Spire ; elle eft fibre & impériale. Voyez-
en Varticle. •
Ce pays, quoique montagneux en partie, &
couvert de forêts, produit des bfeds 8c de bons
vins , des châtaignes & des amandes. L’évêque
éft fuffragant de Mayence, prince du Saint-Empire
, 8c prend la fécondé place aux diètes du
çercle du haut-Rhin, La cathédrale, 8c fon chapitre
compofé de quinze capitulaires 8c de treize
domiçijiaires} font fixés dans la ville impériale
de Spire.
Les principaux dicaftères du pays, font : la
Régence princière j le yicariat épifcopal établi à
s p r
Spire, le confeîl eccléfiaftique, le‘confieil auliquë
8c la chambre des financés, tous trois à Bruchfal,
ville de l’évêché, 8c réfidence de l’évêque.
(Af. D. Af.)
. S p ire de C orbeille • ( Saint) , abbaye féculièré
de France , au .diocèfe de Paris. Elle vaut 6000 L
I f ÿ ;
SPIREO , cap de la Morée, dans la Zaçanie ,
fur la côte du golfe d’Engia, au midi eje l’ ÎIe de
ce nom, 8c au fi. o. de celle de Doruffa. (R.)
. SPIRHAGK, bourg d’Allemagne, au cercle du
haut-Rhin, dans l’évêché de Spire , près du Rhin,
remarquable par la bataille que le maréchal dp
Tallard y gagna fur les alliés en 1703..Long, ay,
7 / Ut. 49 y i j . ÇR.);.
' S P 1R JTU -SA N C TO , capitainerie de l’Amérique
méridionale, au Bréfil,, fur la côte orientale
, à 26 deg. ' 30 min. de lat. mérid. Elle eft:
bornée au . nord par la capitainerie de Porto-Sé-
guro , au midi par celle de Rio-Janeiro , 8c a
l’orient par la nier. Ses limites né font point
fixées du coté "de l’occident. Ce gouvernement
pafle pour le plus fertile de ceux du Bréfil, 8c
le mieux fourni de toutes les chofes nécelfaires
à la vie. L’on y fait commerce de coton 8c de
-bois de Bréfil. II n’y a dans ce gouvernement,
qui appartient aux Portugais, qu’une feule ville
de même nom, qui en eft la capitale. Elle eft
fi tuée au bord de la mer , dans un -pays très-
fertile , avec un port , formé par une petite baie
ouverte vers l’orient, 8c parfemée d’îlettes y elle
eft d’ailleurs munie d’un petit château. Loti*. 339,:
40 ; lat. mérid. 2.0 , 30. (R-).
SPITALL , petite ville d’Allemagne., dans la
haute-Carinthie , aux frontières- de l’évêché de
Sàltzbourg, fur la Lifer, près fon embouchure dans
îa Drave. On y voit un beau château bâti à l’italienne.
(•/?.)
SPITHEAD , rade d’Angleterre, dans le Hant-
Shire, au nord-eft, entre la'ville de Portfmouth
8c l’île de Wight. C’eft le rendez-vous de la flotte
royale, foit qu’elle aille à l’oueft , ou qu’elle revienne
à l’èft. (R.)
SPITZ ,'petite ville de la bafle-Autriche, fur
h Danube, à 15 li. o. de Vienne , dans le quartier
du haut Manhartz-Berg. (R.)
SPITZBF.RG (le )-, pays des terres Aréfiques,
dans l’Océan féptentrional, ainfi nommé à caufe
de la quantité de fes montagnes aiguës. Lés
Anglois l’appellent Niew-land. Il eft fort avancé
au-delïus de la Norvège ,. vers le nord, entre
îe 77e degré de lat.J'ept. 8c le 82e , à près de
300 lieues., tant de la nouvelle Zemble que du
Groenland. Il fut découvert en 1506 , & ainfi
nommé par Guillaume Barents 8c Jean Cornelis,
Hollandois, qui cherchoient un chemin pour aller :
a la Chine par la mer Glaciale:. '
On, a reconnu, que: fe. Sçitzberg- eft divife en :
deux parties. :. celle- qui’ eft au couchant eft une
grande. île qui s’étend du Septentrion au midi
S E I 2i f
l’cfpace de près de io o mille pas ; & celle qui
eft au le vant, eft une autre île plus petite»
nommée la nouvelle Frife.
On y trouve quantité de plantes qui nous font
inconnues, des oifeaux de différentes eipèces ,
des-rennes, des ours blancs des renards, des
boeufs - & veaux marins. L’air y eft très-froid ,
& la terre eft prêfque'toujours couverte de glace.
Ceux qui fe font avancés dans le pays, ou font
morts de froid , ou ont été dévorés par des ours-
qui y viennent fur les glaces. C’eft ce qui fait
que ^intérieur eft abfolument inconnu ; 8c il y
a bien de l’apparence qu’il n’eft point habité.
Il n’y a ni v ille s , ni villages connus dans ce:
pays., a.caufe du grand froid qu'il y fa it, mais
ièulcment quelques ports-, comme la baie de
Hoorn ,-la baie des Anglois, la baie des Bafques,.
le golfe de Way, & quelques autres ports fréquentés
par les Anglois, les Hollandois, les-
Hambourgeois , pour la pêche de la baleine, qui y
eft meilleure qu’en aucun autre pays du pôle
arctique ; mais -les glaces dont toutes les côtes
du Spitzberg font couvertes , en rendent la navi-
j gation très-dangereufe. (R.)
' S P ITZF.N BERG , château de la ^aute-Bavière
dans la régence de Bourghaufen. Il appartient
aux barons de Freyberg. (R.)
SPLUGERBERG (montagne d e ) , montagne1
des- Grilbns ,, de la haute ligue, & dans la corn-
munauté de-Schams. Cette montagne a z lieues
de montée jufqu’au fommer, & environ a lieues-
de defeente du côté de l’ Italie. Il y a une hôtellerie
fur la cime , 8c une grande plaine qui
produit de la bonne herbe. , qu’on fauche en é té ,
(-^0 - ^
,^ SPOl;}lTE ( dllch® d e ) > duché d’ItalieV dans-- 1 Etat de- l’Eglife. Il eft borné au nord par la:
maiche d’Ancone 8c le duché d’ LTibin ; au midi
par la Sabine 8c le patrimoine de S. Pierre; à:
l’orient par PAbruaze ultérieure ; & à l ’occident
par 1 Orviétan & le Pérufin. Son terroir,. quoique
marécageux , eft^extrêmement fertile , fur-
tout en bon vin. Les rivières qui- i’àrrofent fone
le Tibre , la Néra & le Topino. Ses principaux;
lieux font SpoJete capitale Trevi , Foligni- .
Bevagna , Otricoii,- Riéti, Spello,- & c .
Cette province , qu’on appelle indifféremment
Umbrie ou ducké de Spoltte, commença à être-
connue fous ce dernier nom en 572,, que Longin -
exarque de Revenue-, y établit des ducs , fou£
1 autorité des empereurs d’Orienr, C’éft Charlemagne
qui. vers l’an 7S0 , & préfént à l’èglifé-
du duché de Spolete & de lés-dépendances, qhii
peuvent avoir 47 milles-du nord, au fud-, 8c 6t.
milles-de l’èft à l’bueft-, (g .}
Spolèxe ,- Spoletum , Spoïetium ; ville d’Italie
dans. i’Etat de l’Eglilé; capitale dihduché ,1c même-
nom.,, a; io .lii au f . e. de Pétoufe,- 8c à to a iê
nord de Rome; elfe eft- bâtie en partie fiir unes
colline, & en part«’ dans. la. plaine » donc 1s