
ï a g e 8c capitale d’un petit pays qu’on nommé
Burgraviat, à 3 lieues de Lipftadt. Long, a ÿ , 57 i lat. $ 1 , 48.
Stromberg , petite ville 8c baillage du bas-
Palatinat, à a li. f. de Baccharath.
STROMBOL ( l e ) , montagne de , Pîle de
Candie, à a lieues au couchant de la ville de
Candie. Il fort de cette montagne - une groffe
fource dont les eaux font falées.
STRGMBOLl , île de la mer de Sicile, au
nord de cette dernière î l e , à laquelle elle lbmblé
appartenir , & à 30 milles de Lipari, au levant
d ’été. On lui donne douze milles de circuit j
mais elle eft (ans habitans, car ce n’eft proprement
qu’une montagne ronde qui brûle toujours
, 8c qu’on découvre de loin. Les anciens
l ’ont appelle© Strongylos.
C’eft près de cette île que fe donna un combat
naval qui dura dix heures , entre la flotte de
France, commandée par M. Duquefne, & celle
de Hollande , fous les ordres de l’amiral Ruyter,
le 8 janvier ië j6 .
Ce combat opiniâtre: & fanglant ne fut pas
déçifif ; les vaiffeaux du roi tirèrent- - plus de
35°oo coups de canon-, Ruyter fut obligé de
dériver devant M. Duquefne.
STROMOE , île de Norwège , la plus grande
des îles de Faroer. Sa longueur eft de- 6 milles,
8c fa plus grande largeur de deux. On la partage
en deux paroiffes. On y trouve la petite
ville de Thorshavn. (R»)
STROMONA ( la ) , autrement Radini, If-
char, Marmara, Veratafar ; car tous ces noms
indiquent le Strymon des anciens -, rivière de
la Turquie en Europe. Elle prend fa fource dans
les montagnes de la Bulgarie, traverfe la province
d’Iamboli, arrofe enfuite Marmara 8c Tri-
çala -, enfin elle vient fé perdre dans le golfe
de ContelTa près les ruines d’Emboli, ou Chry-
lopolis. (/?,) :
STROMPOLETTO, ou Strombolotto , petite
île au nord de la Sicile, 8c l’une de celles
de Lipari, à environ un mille de celle de Strom-
fcoli. Ce n’eft proprement qu’un écueil que quelques
géographes • prennent pour l’ancienne Evo-
nymeïs. (R.) ;
STROMSOE , ville de N o rv è g e , dîocèfe de
Chriftiana, fur le fleuve de Drammen -, il y a
un prévôt municipal & une églile. C’eft un lieu
d’entrepôt des poutres > des planches 8c du fer
que l’on exporte par le Drammen. (R.)
STROMSTADT , petite ville d’étape en Suède,
ru royaume de Gothie, vers les frontières , près
de Suimlund. On pêche dans les environs beau-
coup de homards & d’huîtres. C’eft la centième
Ville à la diète.
STRONGOLI, petite ville d’Italie,au royaume
de Naples, dans la Calabre pitérieure, fur une
haute montagne , entre des rochers , à 9 milles
üu e. de Santa-Seyerina, dont fon évêché
èft fûffràgant* & à une lieué de la mer. £ongi 35 j ^ , lut. y y , 2o* •
STRONS , ou Stronzâ , île de la mer d’E-;
coflç , 8c l’une des Orcades , au levant de l’île
de Sanda, à 4 milles de celle de Heth. On lui
donne 6 milles de longueur, & 3 de largeur.
Son terroir eft fertile , & très-peuplé.
STRÛPPEN , petite ville de Siléfie , dan*
le diocèfe d’Ûëls, à z li. n. e. de Wolau. (R .)
Stroppën , petite ville de Siléfie $ dans le
duché d’Oels.
STROUD , gros bourg à marché d’Angleterre
, en- Glocefter - shire , fur la rivière de
Stroud , entre Glocefter & Briftol, à 7 milles
de la première , & xy milles de la fécondé. On
voit dans ce bourg plufieurs foulons, 8c l’on
y teint le drap en écarlate j les eaux-de la rivière
étant favorables à cette teinture. {R.)
Stroud ( l e , , rivière d’Angleterre, dans Glo-
cefter-shire-, elle fort des monts Cottefwold,
traverfe la province de Glocefter dans fa longueur
, 8c fe jète dans la Saverne* (R.)
STRUMETÀ, ou Strumita , petite ville,
ou plutôt bourgade de la Turquie afiatique, en
Natolie, fur une montagne , dans la province
de Mentezili, près de l’embouchure de la rivière
de Mari, dans la mer de Caramanie. C’eft
a ce qu’on croit l’ancienne M y ra, ville de
Lycie , où S. Paul s’embarqua pour aller à Rome ,
fur un vaiffeau d’Alexandrie. Le texte latin des
aâes zy , 5 , porte Lyfiram, au lieu de Myram
qui eft dans le grec -, c’eft une faute, parce que
Lyftre étoit dans la Lycaonie, 8c n’étoit point
une ville maritime. (R.)
STUBBEKIOBING, “petite ville de Danemark
, affez médiocre. Ses habitans vivent d’un
peu de commerce.
STUBEN. Voyei Stubn.
- STUBN, ou Stuben , ou Stubn-Bad , petite
ville de la haute-Hongriè, aux confins du comte
de Zoll , à 3 milles de N e u -Z o l l, & à z de
Cremnitz. Elle eft remarquable par ie s bains
chauds , 8c par les mines d’argent 8c de cuivre
qu’on trouve dans des montagnes de fon „voi.fi-
nage., du côté de l’orient. Long, sly , 37 • lat.
48 > 37' (R>)
Stubn-Bad. Vbye[ Stubn.
STÜHLINGUE, ou Stulingen, petite contrée.
d’Allemagne , avec le titre de landgraviat, dans
te comté de Furftenberg , fur les confins du
landgraviat de Nellembourg 8c du canton de
Schaffoufe. Elle peut avoir 5 lieues de longueur,
fur 3 de largeur , & forme un grand baillage
çomppfé de plufieurs villages & de la petite ville
de Stuhlingue , capitale de ce landgraviat ,
défendue par un château fur la rivière de Wutach,
à 4 li. o. de Schaffoufe.
STUM , petite ville royale de Pologne, dans
le territoire de JVIarienbourg : elle a un châ?-
teau.
5TUPINIGJ
S f UPINICÊ, voyei Stufinigi.
STUPINIGI, ou Stubinice lpèlle maifon de
plaifance des rois de Sardaigne, à une lieue 8c
demie de Turin , ou un peu plus. On y remarque
une fallé dont les peintures à frefque ont beaucoup
de prix. (R.)
STÙRE (la) , rivière d’Italie , enPiémont -, elle
prend fa fource dans la partie orientale de la val-
léfe de Barcelonnette , coule dans le val de Sture ,
arrofe la ville de Coni, celle deFoffano, 8c fe rend
dans lè^Tanaro, au-deffous de la ville Cherafçp.
Sture, rivière de Piémont, province de Turin-,
elle a fa fource aux confins du val de Morienne,
dans la montagne de Grofcaval, & fe jète dans
le P ô , au-deffous de' la-ville de Turin.
Sture , rivière d’Italie dans le haut.-Montfer-
r a t -, elle naît près de Verue, au fud-eft , & vient
fe perdre dans le Pô, à quelques lieues au-deffus
de Cafal, (R.,) >
Sture , ou Stura ( la vallée de ) , dans le
Piémont, en allant du Dauphiné en Italie., près
Turin : elle eft arrofée par la rivière de même
nom. Cette vallée eft formée par deux montagnes
«fcarpéès , diftantes l’une de l’autre de a 5 toiles.
H '
STUKMINSTER , bourg à marché d’Angleterre
, dans la province de Dorfet, fur. la rivière
de Stoure , qu’on 'y paffe fur un pont de pierre ,
au-deffus de Blanford.
STUTGARD, belle & riche ville d’Allemagne,
au cercle de Souabe, capitale du duché de Wurtemberg
,. dans une plaine proche le Necker ,
a 6 li. de Tubinge , à i z à l’eft de Bade. Son
enceinte n’eft pas confidérable, mais elle a deux
vaftes fauxbourgs bien bâtis : le nouveau château
des ducs , achevé- depuis quelques années , -eft
un„ édifice fomptueux •, l’ancien même n’eft à
dédaigner ni pour la diftribution ni pour le
nombre des pièces qu’ il renferme. Parmi les édifices
publics. on diftingue l’hôtel de la chan-
qellerie, l’hôtel des états, plufieurs. églifes, toiîtes
luthériennes , Scc. Il y a .auffi dans cette ville
une furintendance fpéciale , un gymnafe , une
manufacture de toutes fortes, d’étoffes de foie.
Les François fe rendirent maîtres, de Stutgard
en j688 , ié.93 & I 7 °7 • effuya un incendie
terrible en 1761 -, la même année, le duc1 y établit
une académie de peinture , de fculpture & d'ar-
chiteélure. Long. a.6, 45 ; lat. 48, ^0. Le baillage 4e Stutgard comprend zo paroiffes.
* Borrhaus ( Martin ) naquit dans cette ville
en 1499 : il voulut établir en Allemagne l’ana-
baejfme/, &, n’ ayant pas:.réuffi , il revint à fa,
première religion, enfeigna la. rhétorique & la.
théologie , mit au jour des. commentaires fur
plufieurs livreÿ. du vieux Teftament, fut nommé
profeffeur à Bâle , & y mourut de la pefte.
l ’an 1504.
Jæger ( Jean-Wolfgang) , théologien luthérien
, naquit, à ,Stutgard, en 1647,. & mourut chan-
Ceogr. Terne I I I .
cel-ier de Tubinge en iy z o , à . 73; ans- H a mis
au jour en latin un grand nombre d’ouvrages
théologiques , qu’ on ne recherche plus aujourd’hui.
Ses obfervations; fur Grotius 8c Pufendorf
ne montrent pas un homme verfe dans le droit
de la guerre & de la paix. (M. D. M.)
STYRUM , maifon ifolée, fituée à peu de
diftance de la Roer , en Weftphalie, dans le duché
de Berg. Elle donne le nom aux comtes de
Limbourg-Styrum, & c’eft un manoir noble du
comte de Styrum-Argenteau. (R.)
SUABE , en allemand Sçhwaben, & en latin
Suevia ; grande province d’Allemagne, & un des
neuf cercles dans lefquels eft divifé l’empire.
Elle eft: bornée "au nord par la Franconie 8c le
cercle éleflorai du Rhin , au midi'par la Suiffe ,
au levant par la Bavière , & au couchant par
le Rhin, qui la féparë de l’Alface.
Ce pays a été ainfi nommé des Suèves ,
peuples de la Germanie feptentrionale , qui fai-
fbient partie des"Wendiles , 8c qui s’étant avancés
vers le Mein fous les derniers empereurs Romains,
s’établirent dans une partie du pays qui étoip
habité par les Germains, 8c qu’ ils étendirent jusqu’aux
Alpes. Ils furent d’abord gouvernés par
des rois, qui n’étoient proprement qüe leurs
.chefs , tels furent Alaric 8c Adalgeric.
Ce pays fut enfuite du partage de Thierry-,
fils aîné de Clovis, 8c il demeura fous l’obéiffance
des rois francs de la premièrë race. Charlemagne
y établit pour gouvernëurs des officiers de fa
maifon'-, & leu£s fucceffeurs profitant de la foi-
blèffe des rois , en üfurpèrent la fouveraine.té.
Les empereurs donnèrent la Suabe à différens
princes. Rodolphe Ier en inveftit' Rodolphe fon
fils aîné , en iz88 -, mais Jean , fils unique de
Rodolphe , ayant affaffmé l’empereur Albert Ier,
fon oncle, fut privé de ce duché -, 8c depuis ce
temps-là, le s ,archiducs d’Autriche ont pris feulement
la qualité de princes; de Suabe.
Le_cercle de Suabe renferme les duchés de
Wurtemberg & de Teck, le margraviat de Bade,
la principauté de Hohen-Zollern, les. principautés
d’<Ettingen, dë Furftemberg, & de Mindelheim,
l’évêché d’Àuglbourg, l’évêché, de Confiance,
enfin divers , comtés de l’empire , grand nombre
d’abbayes immédiates d’hom.mes 8c de femmes ,
& les villes libres fituées en Suabe, dont Ulm 8c
Augibourg font les plus confidérables.
Les montagnes les plus élevées de la Suabe,
font : VAlb 8c celles de la Forêt noire..Le nom de
noire lift .vient fans doute de l’épaiffeur des forêts.
Sgs; habitans vivent de leurs beftiaux, de l’exploitation
de leurs bois , & de la vente de la
refîne. Il fe trouve auffi dans ces montagnes des
pâturages & des terres labourables. La longueur
de l’Alb , depuis Koenifgsbronn jufqu’ à Ebingen, .
prife en ligne droite, peut être de 13 à 14 milles.
Les moAtâgnards fièvent-beauçoup. de moutons.
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