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les François avoient fait un tel nombre de prî-
fonnièrs, defquels étoit Jean de Weert. Comme
il y avoit dans ces chanfons une certaine naïveté
groflière mais réjoniflante , la cour & la ville
les chantèrent. Enfin , des gens d’efprit en firerît
d autres délicates & fort jolies fur le même air j
de Weert. Ce vaillant officier, dont le nom avoit
fait un bruit fi éclatant , laifla en France une
mémoire immortelle de fa prife , & l’on nomma
le temps où elle étoit arrivée, le temps de Jean
de Weert. (fi.)
WEFERLINGEN. Voye\ V eberlingen.
WEGELEBEN, petite ville & baillage de la
principauté de Halbçrfladt. Le roi de Prufle eu
(fi*)0** aU ^ nce **enr*> f ° n frère, en 176%.
WEHNDE, baillage du cercle de bafle-Saxe,
dans, le quartier de Gottingue. Il exifle par la
fuppreffion d’un couvent qu’il a remplacé. (R.)
-\VEHNER , bourg de la principauté d^Oll-
Frife, a 7 li. f. par e. d’Embden. On en tire de
bons chevaux. (Ê.)
WEIBLEY , bourg d’Angleterre , dans le
comté^, & a 4. lieues d’Hereford : il envoie deux
députés au parlement. (£ ,)
W E IB STA T , petite ville d’Allemagne , dans
le palatinat du Rhin, entre Hailbron & Heidelberg,.
Long. zy g m ; lat. 45, , 18. (R,) '
WEICHSELBOURG , ou W"eichseiberg
ville , château & feigneurie, dans la Carniole
(J? )^£UFe y I I I ^ î è 14 li. e. de Laubaçh.
^ EICKERSHEIM , ville de Franconie , dans
le comté de Holenlohe , fur le Tauber, à a lieues
e. de Marie n-thal. (R.)
W E ID A , petite ville d’Allemagne, dans la
haute-Saxe, au cercle de Voigtland, fur une
rivière de même nom. (R.)
W e-ida ( la >, ou la W eide , rivière d’Allemagne,
en- Siléfie. Elle a la fource aux confins
de la Pologne, & Te perd dans POder, un peu
au-defleus de Breflaw. (/?.)•
W eida , ville & château de Mifnie, à 6 I I n.
de Pîauen, dans le cercle de NeuRadt. Le dernier j
duc de Zeit y tenoi-t fa cour après s’être fait catholique.
(R .)
, jolie petite ville d’Allemagne dans
la Bavière, au palatinat de Neubourg, fur la
w i« e <te Nab. Elle efl le chef-lieu d’ un, baillage,
& pafle pour être l ’ancienne Iduaum, Lonv. xa ,
#4/ latit-. 42 , 44. (fi.)
W E ID N AU , ville de Siîéfie, dans l'e duché
de Grotkau , à 4 li. f. ©. de NeifT, place barrière
que la reine de Hongrie s’efl réfërvée par le
traité de 1741. {R.)
W E l G ATS’ ( détroit de-) , rarement détroit de
Naflau y détroit entre lesSamoyèdes & la nouvelle
Yemble. II fait la communication entre les mers
de mofeoyie 8c de Tartarie.
V E I
On a cherché long-temps par ce détroit u»
paflage à la Chine & au Japon , & ce projet
n’efl pas encore abandonné. Le premier qui fit
cette tentative, fut Willoughby , en 1553 -, après
lui , Etienne Burrough entreprit la même recherche
en 15 $6. Les capitaines Arthur Peety 8c
Charles Jackman pourfuivirent la même entre-
prife en 1580 , par ordre de la reine Elifabeth :
ils pafsèrent le détroit de Weigatz , & entrèrent
dans la mer qui efl à Pefl. Ils y trouvèrent une
fi grande quantité de glaces, qu’après avoir
efluyé de grands dangers 8c des fatigues extraordinaires
, ils furent contraints de revenir
fur leurs pas : le mauvais temps les écarta, & l’on
n’a jamais-eu de nouvelles de Peety ni de fon-
équipage.
Guillaume Barentz renouvella cette tentative-
par ordre du Prince Maurice en 1595 > mais
trouvant les mêmes difficultés que les prédécesseurs
à découvrir un paflage à la Chine par le
détroit de Weigatz, il fe flatta de réuflir par le
nord de la nouvellè Zemble, lit deux voyages
inutiles de ce côté-là, 8c mourut en routé.
N Le capitaine Wood, navigateur Anglois, mit
a la voile en 1675 » porta droit au nord-éfl du
nord-cap, & découvrit en i6 j6 comme un continent
de glaces à 76 degrés de latitude, & environ
a 60 lieues à l’eil du Groenland , où il
s’imagina qu’en allant plus à P e f l, il pourroit
trouver une mer libre y mais découvrant toujours
de nouvelles glaces, il perdit toute efpérance-.
Il refie encore une-, grande' incertitude fur la
poffibilité- du paflage , foit par le nord; de la
nouvelle Zemble, foit par le midi-, c’efl-à-dire,,
par le détroit de Weigatz. Les uns prennent
four un golfe la mer qui efl à Fteft de ce détroit,
8c les autres veulent que çe foit une mer libre
qui communique à celle de la Chinp. Ce dernier
fentiinent paroît aujourd’hui le plus vraï-
femblable , car la nouvelle carte de l ’empire de
Ruine, drefTée.für de nouvelles oblèrvations, nous
apprend que le détroit de Weigatz communique
avec la mer de Tartarie , & que les glaces, de
ce détroit ne fe fondent point pendant l’été ,
a moins que quelque tempête du nord-efl ne
vienne les brifer.
Quoi qu’ il en fo it, c’fefl ici que POcéan gelé
jufqu’au fond de fes abymes, efl enchaîné lui-
même , & n’a plus le pouvoir de rugir. Toute
cette mer • n’efl qu’une étendue glacée : trille
plage dépourvue d’-habitans. Oh 1 dit le peintre
des faifons., combien font malheureux ceu-x q u i,
embarrafles dans ces amas de glaces r reçoivent
en ces. lieux le dernier régarddu foleil- couchait,
tandis que la très^-longue nuit, nuit de mort, 8c
d’une gelée fière & dix fois\redoublée , efb fuf-
pendue fur leurs têtes, & tombe avec horreur.
Tel fut le- deflin de ce digne Anglois , le chevalier
Hugh Willoughby , qui ofa (car que n’ont
pas ofé les Anglois ? ) chercher avec le- premier
V E I
vaî fléau ce paflage tant de fois tenté en vain, &
qui paroît fermé de la main même de la nature
jaloulè, par des barrières éternelles. Dans ces
cruelles régions, fon vaifleau pris dans les glaces,
refia tout entier immobile 8c attaché à l’Océan
glacé y lui 8c fa troupe demeurèrent gelés comme
des flatues , chacun à fon polie , à fon emploi y le
matelot au cordage, & le pilote au gouvernail.
Malgré ce défaflre affreux , il fera toujours
beau de chercher ce paflage fi défiré : jamais le
dêlèfpoir ne doit être admis dans des projets fi
nobles, avant que l’impofïibilité du fuccès foit
démontrée.
En confèrvant ce morceau de M. le chevalier
de Jaucourt, fur les tentatives hardies des navigateurs
de toutes, les nations, depuis près de
deux fiècles, pour découvrir ce paflage des mers
du nord dans celle de la Chine, nous devons
ajouter que l’on a enfin réufli de nos jours, &
que les Hollandois, les Rufles, 8c les Anglois
doublent, quand ils le.veulent, le Kamfchatka,
ce qui abrège confidérablement la route des
voyages au Japon. La feule choie qui fait fouvent
facrifier cette nouvelle-route à l’ancienne , c’efl
l’âpreté du climat, c’efl: l’embarras de trouver
des vivres fur des plages défertes , ou habitées
par des Barbares -, c’efl la difficulté de raggréer
lès vaifleaux, s’ils font battus par les tempêtes y
c’efl: enfin l’agrément de la route par le Cap de
bonne Efpérance , 8c les reflources que F Anglois
rencontre dans fes propres colonies d’Afrique ,
"8c dans celles des Hollandois. Mais les Rufles
qui font habitués à un climat plus dur 8c plus
âpre, & qui n’ont nulle colonie dans les mers
d’Afrique, préfèrent la route du nord pour le
rendre aux Indes orientales. (AI. D . M. )
W E IK , petite ville d’Ecofle dans la province
de Caithnèls, dont elle, efl capitale, fur la côte
orientale de la. province, où elle a un bon havre
pour faire Le commerce. Long. ■ 40 , 5 0, ; latit.
58 •,'&$• (R-)
WÉIL. Voyeç,W exll^
WEILBOURG', comté d’Allemagne au cercle
du haut-ILhin. I l efl borné au nord par le comté
de Solms , au midi par celui d’ Idllein , au levant
par celui d’Ifenbourg, & au couchant par celui
de Naffau. Weilb.ourg efl la capitale. (72.)
W eilbourg , ville d’Allemagne, dans, le cercle
du haut-Rhin., capitale du comté de même nom,
lur la rive gauche de la Lohn , à 8 lieues, au n. e.
de Naflau, 8c à 10 au. n. die Mayence. Long.
a 6 r 3 ; lat. 3.0 y 14. (fi.)
WEILE , petite ville de Danemarck dans le
Nort-Jutland, au diocèfe de Rypen, fur le bord
d’une grande baie,. à 4 lieues, du noj*d de Kol-
ding. Long. 26 , ,Æ ; lat. 3 3 , 4a. (fi.)
WEILHEiM ,, petite ville d’Allemagne dans
la Bavière,, fur la droite, de l’ Amber , au f.. o. de
Munich. C’efl la demeure des anciens. BetilaunL
Long. a8 y 4-7 i 47 y 4SW
E I <^13
WEILHEM , petite ville d’Allemagne , dans
le duché de Wirtemberg, fur la droite de la
Lauter. (fi.)
WEILL , petite ville d’Allemagne , dans le
duché de Wirtemberg, à 4 lieues au n. o. de
Stutgard, & 6 n. de Tubinge , fur la rivière de
Wurm. Elle efl libre & impériale, fes fortifications
font à l’antique. Long. 2 6 , 40 ; latit.
4 Brentius ou Brentzen ( Jean ) , fameux miniflre
luthérien, 8c Fun des plus fidelles difciples de
Luther, naquit à Weil 'en 1499’ ^ devint pro-
féfleur de théologie à Tubingen, fe maria 8c fut
confeiller ordinaire du duc de Wirtemberg, qui
le combla de biens. Sa femme étant morte vers
l’an IJ50, il en époufa une autre jeune & belle,
dont il eut douze énfâns. II mourut en 157°»
à 72 ans : fes ouvrages ont été imprimés en huit
volumes.
Il a renchéri fur les fèntimens de Luther ,
dans la do&rine du baptême & de Feuchariftie.
D’un côté , T er.feigna que le baptême n’effaçoit
point toutes fortes de péchés ; de l’autre , i’1
foutint que J-. C. depuis fon afcenfion, efl par-
f&ûf, c’efl ce qui a fait donner le nom & Ubiquitaires
ou àyUbi qui fies à ceux qui fuivent cette
opinion. Brentius étoit en même-temps d’un ca-
raélère modéré : de là yient que Luther fe com-
paroit au vent qui brifbit les montagnes ; maïs
il avoit coutume de comparer Brentius, à caule
de fa douceur , à ce vent paifible dont il efl parlé
dans le I er ou I IP livre des rois, c. xix. v. l î .
Cette ville efl d’ ailleurs. la patrie du célèbre
Kepler, (fi.)
WEIMAR, ville d’Allemagne dans la haute*-
Saxe , capitale de la principauté de même nom %
fur la rivière d’i l ni, à 7 lieues, au n. e. d?Erfurt,
& à j au n. o. de Iena1, avec un château où
réfide le duc de Saxe-Weimar. Long.. 29 , 25 ;
lat. 3 1 y 6. (fi.)
Weimar (principautéde) , dans la Thuringe,
au cercle de haute-Saxe , fur la rivière d’Ilm ,
qui la. traverfe- dans toute fa longueur , 8c fa
jète dans, la Sala. Il a 7 à 8. lieues d’étendue ,
fur 4 de largeur. Les. habitans. ont été exemptés-
du droit d’aubaine, en France, en 17 7 1-* Le duc
de Saxe-Weimar a une voix , tant dans les.diètes,
générales d e 'l’Empire que dans les aflemblées
circulaires ; cette principauté renferme 9. petites,
villes , en y comprenant Weimar qui efl la car
pitale 13 baillages, 8c un grand nombre de
villages.
WEINFELDEN , baillage de Sulfle au canton»
de Zurich ,. dans le Turgaw. Ce baillage
prend fon nom. de. fon chef-lieu., qui efl un gros;
bourg où. réfide le bailli. En 1614 , le canton:
de. Zurich acheta Weinfelden des feigneurs.
; de Gimming-en-, & l’an 15,29,, les habitans de
: ce baillage embrafsèrent la. religion, protefiante»