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Pag, 107 , col. xe. Le prince de Galles n’eft
jamais duc régnant de Cornouailles. Ses autres
titres font arbitraires , & tels qu’ il plaît au
roi dç lui donner. Son pouvoir & fes privilèges
en Cornouailles, font beaucoup moindres que ceux
des princes en France , dans les provinces de
leurs apanages , Sc perfonne certainement ne
s’aviferoit d’appeller le comte d’Artois , par
exemple , comte régnant d’Artois.
Pag. 107, col. xc. Lorfquc le roi fe trouve à la
tête de fes armées ■> J on pouvoir d e f l plus limité par
aucune lo i, . . . . Dites au contraire : fon pouvoir
eft tout auffi limité que quand il eft à St. James.
Pag. 108 , col. i rè............ La chambre n’eft pas
compofée d’un nombre déterminé de membres.
Tous les pairs y ont féance. Le roi en fait
autant qu’ il juge -à propos. La reine Anne en créa
douze en un jour.
La chambre baffe n’ eft pas compofée des baron-
nets & des chevaliers , mais des députés des
provinces , des cités , des bourgs , & des cinq
ports : ee qui eft ajouté eft très-fautif. L’orateur
eft toujours un des députés ; le chancelier n’a
voix qu’autant qu’ il eft pair, & les autres n’en
ont jamais.
Tous les membres. ; . . Cet article demande des
ch ange mens en conféquence de l’acte fait en
*77°- " , f
Pag. 108, col. xe. Londres comme capitale. . . .
Cent foixante-fept villes d’Angleterre envoyent
chacune deux députés -, & fix feulement, lavoir
: Abington , Banbury, Beudley, Higham ,
Ferrard & Monmouth , font reftreintes à un
député.
I l faut. . . . Les députés des provinces doivent
jouir d’une rente annuelle de 6oô liv. fterlings ,
& ceux des villes de 300 | les éleéleurs , pour
donner fuffrage, doivent en prouver une de deux
livres fterlings.
Pag. 109, i r* col. Les chambres fe tournent....
Tout cet article eft mal énoncé. Les féances
ne font pas déterminées, & leurs réfolutions
ne prennent pas - le titre d’Actes, terme restreint
aux bills qui ont été' approuvés par les
deux chambres , & confirmés par le roi.
Pag. iofi , zc col. Les membres de la chambre
haute ne font habillés d’écarlate que les jours
de cérémonie , & ne portent pas des bâtons
blancs. L’orateur de la chambre baffe a un
habillement particulier.
On tient tous les jours des féances en Pabfence
du roi -, & à proprement parler on n’en tient
jamais en fa préfenee. 11 ne s’y rend que pour
paffer les bills , 8c les ériger en loix par fa
fanûion royale , pour ouvrir ou terminer les
parlemens, & dans ces occafions il n’y a jamais
de délibérations. Quelquefois , en cas de maladie
, on nomme des commiffaires pour cette
cérémonie , la feule dans laquelle le roi eft représenté
au parlement.
Pag. i i x , xe col. Il eft vrai qn’îl y a erf
Angleterre deux archevêques & vingt évêques ;
mais il eft faux que celui de Man foit en Angleterre.
Il eft dans l’ île de ce noni, anciennement
appelles Mona. Yorck a, donc trois fuffra-
gans en Angleterre, & Cantorbery , vingt-un.
L’évêque de Man , ou plutôt de Sodor & Man ,
n’eft pas évêque d’Angleterre, & conféquemment
n’ a pas féancé au parlement.
La contradiélion eft d’autant plus palpable ,
qu’à la pag. i i x , xe c ô l ., lig. 48, M. Maffon
donne vingt fuftragans à l’archevêque de Cantorbery
, & à la onzième ligne de la colonne fui-
vante , il lui en donne vingt-un.
Pag. 113 , i rc. col. Ceux de Sodorfr Man* Ce
n’eft qu’ une feule & même perfonne , & qui
figure mal ici n’ étant pas du tout évêque d’Angleterre.
Cet évêque à deux noms, eft encore
changé en deux évêques un peu plus bas.
Pag. 108 , xe c o l ., 6* alinéa. Chaque membre ;
life{ chaque chambre.
" Pag. 109 , i re col. , I er alinéa. . • , Le roi
peut auffi refufer de Vadmettre ; ajoute{ , mais il
eft tenu d’y donner fon confenrement dans trois
jours, Jorfqu’il eft accepté par les deux chambres.
Pag. 113. , . . I l y a niifli à Winchefler un
couvent de bénédictins, mais il n’efi que toléré. . . .
J’ai des informations certaines qu’ il n’exifte point
de couvent de bénédictins à Winchefter. (R )
ANGRIE , bourg die France en Anjou, généralité
de Tours-;, éle&ion d’Angers.
ANHOLT , en Danemarek, v.oye\ A novt.
ANJOING , bourg de France, dans la géné-;
ralité d’Orléans, éîeétion de Roroorantin.
A N I , pag. 1x3 , i re col. . . . . . Moyfç de
Choronêe} de Chorefne.
ANJAN (détroit d’ ). * . . . Le détroit d’Anian
qui probablement n’exifte pas d’après les péril-
leufes recherches du navigateur Coock , n’eft pas
le même que le détroit du nord. Ce dernier di-
vife le continent de l’Afie & de l’Amérique, &
c’eft par là que la mer Pacifique communique
avec la mer Glaciale j le détroit d’Anian, au cou'*
traire, s’il exiftoit, feroic au nord-oueft du Nouveau
Monde , & feroit communiquer la mer du
Sud avec la baie d’Hudfon. C’eft probablement
le canal de Sandwich de .Coock que d’anciens
géographes ont pris pour cette communication ,
auquel ils ont donné le nom de détroit d’Anian ,
& qu’ils ont mal à propos placé fur leurs cartes,
à 54 degrés de latitude nord ; voye[ l’article
P assage du N ord , voye{ auffi l’art. A sie. (IL)
.AN J IN G A , voye{ A n? engo,
ANKARA , voy&i A ogourj.
AN N AB , voyei A ndab.
ANNAPOLIS, v ille de l’Amérique fepten^
trjonale, dans les Etats-Unis, aujourd’hui capitale
de la province de" Maryland. Elle eft fi tuée
fur la baie 4e Chéiapeack, qui s’enfonce x$q
milles
A N S
railles dans les terres, 8c dont la largeur commune
eft de douze milles. Le commerce de cette
ville n’eft pas très-floriffant , parcë que les
^affaires ife portent à Baltimore , ville de la même
province , dont le port peut recevoir de très-
grands vaiffeaux. Néanmoins elle va acquérir du
Juftre depuis qu’elle eft devenue le fiége du
congrès des Etats-Unis, en 1787. (R.)
A-n n a p o l i s , en Acadie, voye^ P o r t -
R o y a l .
ANSÉATIQUÉS ( v il le s ) , voyei V illes
A nséatiques.
ANSPACH , 8c BAREUTH font deux principauté
« fituées en Allemagne, dans le cercle
de Franconie , qui appartiennent à la maifon
Brandebourg, dont voici Porigine & Phif-
stoine.
Les anciens empereurs ou rois de Germanié
gouvernoient toute l ’Allemagne par des ducs ,
■ des margraves , ( Comités limitanei ) des landgraves,
des comtes , {Comités -, grafes ou
juges ) , & des bourggraves. Ces bourggraves
étoient des châtelains ou gouverneurs des grandes
villes. C’eft ainfi qu’i l y avoit un bourggrave dans
la ville de Nuremberg , qui étoit gouverneur ,
•commandant 8c juge de la ville 8c de fa contrée
adjacente. Toutes ces- charges étoient perfonnelîes
Sc à vie , fous les empereurs ou rois Carlovin-
giens & Saxons. Elles devinrent peu à peu héréditaires
fous la régence des rois d’Allemagne des
-tranches de Saxe & de Franconie. Un comte
puîné de Zollern , originaire de la.Sùabe , {voyei
ci-deffous Zollern ) parvint au bourggraviat de
Nuremberg dans le onzième fiècle , & le tranfmit
^Pa poftérité, de laquelle dérive toute Pilluftre
maifon de Brandebourg. Ces bourggraves de
Nuremberg^, de la famille de Zollern , s’agrandirent
peu à peu dans les onzième , douzième, &
treizième fiecles par des achats, par des mariages,
■ des héritages , fur-tout de la famille éteinte des
ducs de Meran ou de T y r o l, ainfi que par les
^onceffions des empereurs , pour des fervices
.rendus 8c de cette manière ils acquirent de
grandes poffeffions dans le cercle de Franconie ,
Tous le nom de bourggraviat de Nuremberg,
-que l’empereur Charles I V érigea en principauté.
- :
C eft une obfèrvation à faire que toute
.cette famille des comtes de Zollern , des bourg-
grave« de Nuremberg , & des princes & margraves
de Brandebourg & de PrufTe, qui constituent
toute cette même maifon, n’a produit
dans cette longue fuite de fiècles, depuis le
dixième jufqu’au feizième , que de grands hommes
qui le font diftingués par la valeur, la prudence
oc laftivitéj qui ont rendu les plus grands fer-
vices aux empereurs ; qui, au moyen de cela ,
ont toujours joué un grand rôle en Allemagne,
«ont augmente leurs richeffes 8c leurs poîfeffions ,
& d’une origine médiocre, ( quoiqu’ilJuftre 8c
Géogr. Tome f i l \
A N S 745
auffi ancienne que celle des maifon« de Habsbourg
, de Bourbon , de Brunfvick & de He-fîè ,
tous contemporains pour l’origine ) eft parvenue „
non pas tant par des mariages , que par d’autres
titres plus illuftres & plus perfonnels , à cette
grandeur qui la met aujourd’hui de niveau avec
les premières maifbns de l’Europe. C’eft ainfi que
Frédéric de Zollern, bourggrave de Nuremberg,
procura l’an 1x73 , la couronne impériale a~ Rodolphe
, 00mte de Hab(bourg, 8c par ce moyen
a toute la maifon d’Autriche qui en eft defeendue.
Neveu du comte de Hab(bourg par fa mère , &
jouiffant de la plus grande réputation dans l’empire
, il confeilla aux princes éleéleurs, aflembié*
à Francfort fur le Mein, d’offrir la couronne
d’Allemagne , qui étoit peu ambitionnée depuis
le grand interrègne., à fen oncle le comte Rodolphe
de Habfbourg, comme à un homme de
valeur & de tête , & qui avoit des filles qui
épousèrent chacune un des électeurs féculiers.
Son fucceffeur Frédéric IV combattit , l’an
1 3.2.x, dans la fameufe bataille de Michldorf,
pour louis de Bavière, contre Frédéric d’Autriche
, fit celui-ci prifonnier, 8c affermit Louis de
Bavière, fur le trône impérial. Ce prince, ainfi
que les fuivans bourggraves de Nuremberg, Ce.
fignalèrent & jouèrent le plus grand rôle dans
l’empire , fous le gouvernement des foibles empereurs
Charles I V , Wencefias , & §igifmond do
la même maifon de Bohême ou de Luxembourg,
Le dernier obtint la couronne impériale , principalement
par les négociations prudentes da
Frédéric V I , bourggraya de Nuremberg. C®
prince , egalement habile 8c valeureux , gouverna
tout l’empire germanique, fous le nom de Sir
gifmond, qu’ il tira prefque toujours des mauvais
pas dans lefquels fa fôiblefFe 8c fon imprudence
le jettoientà tous momens , & lui avança
fur-tout de grandes foraines dont il avoit toujours
befeiia pour fes prodigalités, pour fes
voyages, & pour les frais du fameux concile
de Confiance.
Sigifmond , qui manquoit toujours d’ argent,
hypothéqua à Frédéric en 1 4 1 1 , l’éle&orat de
Brandebourg , &: le lui vendit entièrement en
141J , pour 400,000 ducats, fomme fiipérieur®
alors à la valeur intrinsèque de la Marche. C’eft
ainfi que les bourggraves de Nuremberg , comtes
de Zollern , parvinrent à la poffeïïion de l’électorat
de Brandebourg. Mais les premiers électeurs
Frédéric, Frédéric II , 8c Albert Achille ,
préférèrent de réfider en Franconie, dans le
bourggraviat, à caufe du mauvais état de l’électorat.
Albert Achille, mort l’an i486, laiffa
l’éleétorat de Brandebourg à fon fils aîné Jean
fumommé Cicéron, 8c le bourggraviat ou fes
états de Franconie à lès deux autres fils , fondant
ainfi trois lignes régnantes , l’éleâoral«
8c deux. en Franconie, celles d’Anfpach & de
Culmbach ou Bareuth. Ces deux dernières lignes
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