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p . 1109. D .
jr. Petr. IV. 1.
f .j IIIl. c.
Epifi. ad Acac.
Mel. in fine.
182, H i s t o i r e E c c t e s i a s t i q i j e .
on l’attribue aufli à l'homme, à caufe de l’unité de
perfonne.
L ’autre reproche étoit d’admettre un mélange , ou
une confufion du Verbe avec la chair. J’en fuis fi
éloi gné , dit faint C yrille , que je crois qu’il faut être
infenfé pour le penfer; & pour attribuer au Verbe divin
la moindre apparence de changement. Il demeure
toûjours ce qu’il eft fans altération. Nous recôn-
noiflons tous aufli qu’il eft impaflible , quoiqu’il s’attribue
les fouffrances de la chair ; comme faint Pierre
a dit fi fagement : Jefus-Chrift aïant fouffert en fa
ch air, & non pas en fa divinité. Il déclare encore ,
qu’il fuit en tout la dodtrine des peres , particulièrement
de faint Athanafe, & le fymbole de Nicée , fans
en altérer une fyllabc , comme aïant été diété par le
S. Efprit ; & finit en ces termes : Aïant appris que
quelques-uns ont corrompu la lettre de notre pere
Athanafe à Epi&ete , au préjudice de pluiieurs per-
fonnes : nous avons crû necëffaire de vous en envoïer
une copie tirée fur les anciens exemplaires que nous
en avons.
C ’eft que Paul d’Emefe difeourant avec faint C y rille
fur la fo i , lui demanda fort ierieufement, s’il
convenoit de ce que faint Athanafe avoit écrit à
Epidfete. Saint Cyrille lui dit : Avez-vous cette lettre
fans altération ; car les ennemis de la vérité y ont
beaucoup changé ; pour moi je m’y accorde en tout
8c par tout. J’ai la lettre , dit Paul , mais je Voudrais
m'affûter fur les exemplaires que vous avez ,
fi elle eft fâlfifiée’ ,'o u non. Il prit donc les anciens
exemplaires , & les aïant conférez avec ceux qu’il
avoit apportez , il les trouva corrompus ; & pria faint
L i v r e v i n g t - s i x i e ’m e . 183
Cyrille de lui en donner des copies fur les fiens, &c les
envoïer à Antioche.
Jean d’Antioche aïant appris la nouvelle de cet
accord , en fit part à Th eod o re t, lui promettant un
plus grand éclairciffement , après l’arrivée de Paul
d’Emefe , qui étoit en chemin pour revenir d’Egypte.
Mais cette paix étoit fufpe&e à Theodoret ; &c avant
qu’on en parlât, il vouloir qu’on rétablit dans leurs
éghfes ceux qui avoient été dépofez pour la caufe
qu’il eftimoit' bonne. Jean d’Antioche écrivit enfuite
à tous les évêques d’Orient , pour leur annoncer la
paix. Nous foinmes , d i t - i l , d’un même fentiment,
C y r ille &: nous : nous confervons la même foi. Il n’y
a plus de différence , ni de fujet. d’en douter , après la
lettre qu’il m’a écrite : tout y eft clair , &c conforme à
nos propofitions. Il approuve & loue nos expreflïons,
& expofe la tradition des peres, qui é to it , pour ainfi
dire , en danger de périr d’entre les hommes. Il en-
feigne clairement la différence des natures, avec l’i dentité
de perfonne du Fils de Dieu : en forte qu’il
doit fatisfaire à tous ceux qui font de bonne vo lon té ,
& couvrir de’confufion les incrédules , qui renouvellent
l’erreur d’Apollinaire. Je vous envoie la lettre
même de Cyrille , par laquelle il nous a fatisfaits ;
& celle que je lui ai écrite : afin que vous voies que
dans cet accord je n’ai rien fait de honteux ni de fer-
vile.
Ariftolaüs aïant ainfi heureufement terminé fa
négociation , retourna à Conftantinopie , avec une
lettre de Jean d’Antioche pour l’empereur ; qu’il lui
déclare que la paix eft faite , que faint Cyrille &
lui font fatisfaits l ’un de l’autre ; qu’il approuve l’or-
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X X I I .
S u ite de la re co
n c ilia t io n .
Ji a lu z . Syned.
c. 86.
c. 87.
C. U