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198 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
le fit fçavoirà Hellade de Ta rfe, l'exhortant à y-obéïr
de bonne grâce, & à fe réiinir à Jean , avec tous les
évêques de la première & de la fécondé Cilicie : avant
qu’il fût obligé de publier ces lettres.
Il y eut auffi un ordre de l’empereur , portant dé-
fenfes aux évêques Orientaux d’aller à la cour , ni
de fortir de leurs églifes. Jean d’Antioche l’envoïa a
Alexandre d’Hieraple , afin qu’il le notifiât à fes fuf-
fragans. Mais Alexandre , qui ne communiquoit
plus avec Jean., fit recevoir la lettre par fon iecretaire,
• & adreifa la réponfe à l'officier de l’empereur qui
lui avoit apporté la lettre de Jean. A u refte il pro-
"w> mit d’obéïr , c’eft-à-dire , de ne point aller à la cour,
de de demeurer chez lui. Cependant lui & les iix évê-
ques de fa province écrivirent aux évêques de Syrie *
de la première & de la fécondé Cilicie , & de la fécondé
Cappadoce, pour les animer contre Jean d’A n tioche
; fe plaignant que l’éghfe eft troublée par
des ordinations illicites , le facerdoce rendu vénal
& proftitué à des gens d’une vie infâme. Alexandre
marque dans fa foufeription , qu’il y a plus d’un
?,S§! an qu’il ‘jpfl communique plus avec Jean d’A n tio che
: ce qui convient à l’an 434. Melece de Mop-
fuefte , & trois autres de la fécondé Cilicie , déclare-
(■ n1- rent qu’ils demeuroient fermes contre Jean d’Antio-
che : 1 es évêques des autres provinces ne répondirent
rien de décifif. Les ordinations illicites, dont fe
plaignent ces fchifmatiques , font deux ; particulièrement
celle d’A th an afe, prêtre & économe de D o-
lichium, ordonné évêque de la même églife à la place
d’Abib , & de Marinicn , ordonné évêque de Bar-
baliffe à la place d’Acilin. Il y avoit des repro-
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ches contre les moeurs de ces deux nouveaux evêques *— ■
Athanafe & Marinien , & d’ailleurs on fe p laign oit, A n . 434».
que ces ordinations étoient faites fans le métropolitain
& les évêques de la province. Mais s’agiffant de
chaffer les fchifmatiques , on n’avoit garde de demander
leur confentement. Alexandre d’Hieraple &
fes fuifragans , tentèrent de mettre dans leurs inte-
rets les princeffes ÿ c’eft-a-dire , fainte Pulcherie , &
fes foeurs. Ils leur envoïerent donc des clercs & des
moines, chargé d’une lettre , où ils fe plaignent de f c
la perfecution de Jean d’Antioche ÿ qu’il a ordonné
dans leur province deux évêques d’une vie fcandaleu-
fe : qu’il en a ordonné un de nouveau dans l’églife du
martyr faint Serge , qui eft du diocefe d’Hieraple.
Ils fupplient les princeffes de reprefenter à l’empereur
tous ces defordres, & les faire reparer par fon autorité
; mais on ne voit pas que cette lettre ait eu
d’effet. Alexandre fe plaint encore ailleurs de cette
églife de faint Serge, qu’on lui avoit enlevée : où
il dit avoir emploie près de trois cens livres d’o r , c. un
& endetté fon églife. C ’eft qu’il l’avoit rebâtie magnifiquement.
Proclus de fon côté voulut faire chaffer de Mar-
cianople Dorothée, métropolitain de Méfie., & é-
crivit contre lui au clergé & au peuple de cette églife ;
mais ils étoient trop attachés à leur évêque, & lefou-
tinrent fortement. Dorothée écrivant ces nouvelles à
Alexandre d’Hieraple , l’invitoit de venir à Conftart-
tinople pour parler à l’empereur ; & ce fut peut-être
lacaufe de l’ordre, qui défendit aux Orientaux de venir
à la cour.
Il y aVoit au contraire des catholiques , qui blâ