
•jrâ H i STO IR E E c c ’i é s i ASTI QJTEv
Flavien dit rN d ùs he' le preffons pas '; c’e f t a Dieu de
donner la fan té , & à nous d’attendre qu’il fe porte
mieux ; nous ne fommes pas cruels. D ieu nous a éta^
:blis pour exercer l'humanité. Abraham dit : Il m’a
chargé de quelque autre chofe § que -je dirai il vous
m ’interrogez.
Flavien dit : Comment fe peut-il fa ir e , je vous
-prie, qu’un homme étant a ccule , un autre parle pour
ju i ; nous ne le preffons pas ; s’il vient ic i , il trouvera
des peres & des frères ; i l ne nous eft pas in c o n n u ,
nous confervons encore de l’amitié pour lui. S’il eft
-venu autrefois foûtenir la vérité contre N e fto r iu s ,
com b ien p lû tô t doit-il venir la défendre pour lu i-
même i Nous fommes hommes ; plufieurs grands
■perfonnàges fe font trompez. Il n’-y a point de honte
a i e repen tir1 mais à demeurer dans fon péché. Q u ’il
vienne i c i , & q u ’il confeffe fa faute , nous lui pardonnons
le paffé ; Si qu’il nous allure pour l’avenir
de fe coriformér aiïx expofitions des peres:, Si de ne
plus d ogmatifer. Il le faut ; je le connois-avant que
vous le connufliez. Et après qu’on fe fut levé , Flav
ien ajouta : Vousco-nnoiffez le zele de Taccufateur ;
■le feu même lui paroît froid. Dieu fejait combien je
l a i prié de fe modérer. Je ne l’ai pas perfuadé ; que
p u is - je fa ire f V e u x - je votre perte ? D ieu m’e a
garde.
L e lendemain dix-feptiéme de N o v em b r e , fe tint
l a ;cinquiéme ieffion. Le prêtre Memnon député
p ou r la troifîéme citation V fit ainfi fon rapport.
Eutychés a dit : J’ai en vo ie l’archimandrite A b ra ham
, pour confent-ir en mon nom a to u t ce qui a
été déclaré par- les peres d e Nicée Si d’E p h e fe , Si
par
L i v r e v i n g t - s e p t i è m e , 3.1-3
.par le bien-heureux C y r ille . Eufebe de D o r ilé e craig
n an t de paffer pour calomniateur, fi le concile fe con-
centoit de cette déclaration , interrompit le rapport
du prêtre M em n o n , Si dit : Il vient maintenant con-
fentir ? Je ne l ’ai pas accufé d e l ’a v en ir , mais du paffé.
Si on lui donne maintenant une e xp o fîtio n , qu’on lui
•faffe fouferire par necefiité ; a i-jep o u r cela perdu ma
caufe ? Flavien dit : Perfonne ne vous permet de vous
defifter de l’accufiition , ni à lui de ne fe pas défendre
d u paffé. Eufebe dit ,• Je vous prie que cette parole
■ne me faffe p o in t de préjudice ; j ’ai de bons témoins,
Autrement dites aux voleurs qui font en prifon : N e
volés plus d éfo rma is, ils le promettront tous. Memn
on continua fon rap p o r t, Si di t , qu’Eutychés a voit
d emandé un délai d u refte de la femaine, promettant
d e fe prefenter au concile le lundi fuivant.
Enfuite on fit venir ceux qui avoient été envoies
a u x monafte res, s’informer du tome d’Eutychés ; Si
le prêtre Pierre dit : Nous avons été au monaftere
de Martin prêtre Si archimandrite ; & Tarant interro
g é , il nous a dit : Vendredi dernier, douzième de
c e mois de No vemb re , Eutychés en vo ïa fon tome
par un diacre nommé C o n ftan tin , me priant d’y
fouferire. Je le r e fu fa i, d ifa n t , que ce n’eft pas à
moi à fouferire , mais feulement aux évêques. Il in~
i î f t a , difant : Si vous ne confpirés maintenant, avec
mo i , Tévêque m’accablera Si viendra enfin fondre
fu r vous. De-là nous avons été trouver le prêtre Si
archimandrite Faufte. Flavien interrompant le rapport
, demanda : que d ifo it Tabbé Martin du contenu
de ce tom e , qu’il n’a pas voulu fouferire .? Pierre
Tsme V I , R r