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438 H i s t o i r f E c c l e s i a s t i q u e .
11’y étois point ; je n’ai point été défendu, on ne m’a
pas laiifé parler. Les évêques s’écrièrent : Ils ont mal
fait de l’avoir condamné contre les canons. Ce qui
eft fait contre un abfènt eft mal ; nous le diiqns tous.
Patrice évêque de Thiane dit : O n lût hier la fen-
tence des arbitres, qui l’ont reconnu évêque. Nous
l’approuvons tous. Les Orientaux s’écrièrent : Ce
jugement eft jufte. Mais quelques évêques crierent :
O n s’y oppoiè. Il y a des gens qui veulent accufer
l ’évêque ibas.
O n les fit.entrer. Ils,étoient quatre: Théophile
diacre, Euphrafius, Antiochus ôc Abraham. Théophile
dit : Nous demandons qu’on liiè ce qui a été
fait à Bery the contre Ibas, afin que vous voyez qu’il
a été juftement dépoië. Après quelques contefta-
tions, les magiftrats ordonnèrent la leéture, On lut
premièrement la commiiïion de l’empereur Theo-
dofe au tribun Damacius, puis les a ¿les du jugement
rendu à Bery the le premier jour de Septembre
448. où Ibas avoit été renvoïé abfous. Après cette
leéture, les magiftrats vouloient qu’on lûtauffi la
procédure faite contre Ibas au faux Concile d’Ephe-
fe ; mais les légats s’y oppoferent, en diiànt ; qu’on
ne devoit avoir aucun égard à ce qui avoit été fait
en ce concile ; & qu’il falloit demander à l’empereur
une lo i , qui défendît même de lui donner le nom
de concile. Us déclarèrent toutefois, que Maxime
évêque d’Antioche en devoit être excepté, c’eft-à-
dire, quefon ordination n’avoit rien de commun
avec ce faux concile. Anatolius de C P . opina de
même contré le concile d’Ephefe, à l’exception de
ce qui regardoit Maxime. D ’au tant plus, dit i l , que
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Je très-iàint évêque Léon l’aïant reçu à ià cotninu-
nion, a jugé qu’il devoit gouverner l’égliiè d’Antioche.
C ’eft qu’encore que l’ordination ae Maxime
J eût été faite hors du concile, elle étoit fondée fur la
t dépofition de Domnus, qui y avoit été faite. Juvenal
de Jerufalem, Thalaiflus de Ceiàrée & onze au- p. ¿7
très métropolitains opinèrent de même.; & tous les
évêques s’écrièrent: Nous diibns la même choie.
Donc iàns faire leélure des aéles d’Epheiè, les
j magiftrats invitèrent le concile à opiner fur l’affaire
d’ibas. Les légats dirent par la bouche de Pafcafin :
Suivant les pièces qui ont été lûës; nous connoiffons
qu’il eft orthodoxe; c’eft pourquoi nous jugeons
! qu’il doit recouvrer l’honneur de l’épiicopat, & ion
| églife, dont il a été chaffé injuftement. Quant à l’é-
veque N onnus, qui depuis peu a été mis en fa place,
I c’eft à l’évêque d’Antioche à examiner ce qu’il en
faut ordonner. Anatolius de C P. opina de même,
& déclara Ibas exempt de tout ibupçon, parce qu’il t'
I avoit foufcrit la lettre de iàint Léon. Maxime d’An-
[ tioche déclara la lettre d’ibas orthodoxe, & dit touchant
Nonnus : Il demeurera dans la dignité épifco-
pale, juiqu’à ce que j’examine ion affaire avec les
évêques de la Province. Tous les autres évêques
opinèrent de même, demandant feulement qu’Ibas
anathematisâtNeftorius & Eutychés. Ibas dit: J’ai
déjà anathematiie par écrit Neftorius & ià doélrine,
& maintenant je l’anathematife mille fois. Car on p.. et
n’a point de peine à faire mille fois ce dont on eft
une fois perfuadé. Anathême donc à Neftorius, à
Eutychés, & à quiconque dit une ièule nature : j’a