
A n. 451.
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V. Bibl. Jufiel,
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4 1 2 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
le décurionj'ean & moi de leur dire-. Si j ’avois voulu
vous entendre m oi-m ême ,je n’auiois pas d onnéla
peine au concile oecuménique de s’aftembler ici.
Mais les évêques étant aiTemblés pour cela,je vous
ai dit de les aller t ro u v e r , & d’apprendre d’eux ce
que vous ignorez:car afin que vous le fç a ch ie z ,to u t
ce que le concile oecuménique aura décidé 8c m’aura
donné par é c r it , je le fu is , je l’embraiTe & je le
croi. T en e z-vou s -en là, vous n’aurez point de moi
d’autre réponfe.
Après ce rapport le concile s’écria : longues années
à l’empereur , longues années à [’im p é ra trice ;
puis on r.élutla requête que Carofe 8c fes fedtateurs
avoient donnée à l’empereur pour demander le ré-
tabliffement de Dio fco re .E n fu ite l’archidiacre A ë tius
demanda qu’on lût les canons contre le s fch if-
matiques;6c par ordre du c o n c ile , il lût dans un liv
r e les canons 8 j. 8c 84. qui font le quatre 6c le cinquième
du concile d’An tio ch e . A in i i l ’on vo it que
l'é g life fe fervoitdéflors du recuëil in t i tu lé , code
des canons de l’é g life u n iv e r fe lie , tel que nous l’avons
encore. Ap rè s la leélure des can on s , le co n c
ile approuvant la bonté de l'empereur Sc des magiftrats
envers les moines rebelles, leur accorda un
délai de trente jours ; depuis le q u in z ième d’O éto -
brg jufquesau q u in z ième de N o v em b re . C e jour-
l à , d it le c o n c ile , on leur envoïera des clercs, pour
les a v e r tir de fe foum e ttre aux décrets du co n c ile ;
iînon ils feront déchus de touc d e g r é , de toute dig
n i t é , d e là conduite des monafteres, Sc même de
la communion. S’ils prétendent s’en fu ir , ils encourront,
la m ême peineàls feront contraints à obéir
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’ me; 413
même par la puiiTancefeculiere, fuivant les canons.
L e terme depuis le q u in z ièm e d’O é to b re , re monte
deux joursavant la quatrième aétion du co n c
ile , où ils avoient été entendus; 8c cette aétion
particulière eft dattée de trois jours aprè s, c’eft-à-
d ir e , du v in g tièm e d ’O étobre.
V o ic i le fujet du différend entre Photius de T y r
ScEuftathe de Bery te.Photius prétendoit être feul
métropolitain de la première Phenicie , 8c feplai-
gn o it qu’E u ftath e , par le c réd it qu’il a voir eû fous
T h eod ofe le je u n e , avoir fa it ériger Bery te en métro
p o le , 8c s’attribuoit la ju r ifd ië tion & les ordinations
fu r ie s fix é g life s d eB yb lu s , B o tr y s , T r ip o l i ,
O n h o fîa d e , Arcas 8c Antaradei Euftathc vo u lo ir
éloigner le ju g em en t, en reprefen tant, que l’on
d evo it avant toutes chofesfoufcrire la définition de
fo i; mais les magiftrats nè ia iffe ren tp as de faire lire
la requête de Photius. Puis ils déclarèrent que l’ empereur
ne vouloir p oint que les affaires des évêques
fuffenc réglées fuivant les lettres impériales,où le-s-
p ragm atiqu e s, mais fuivant les canons. Ils demandèrent
au concile comment il v o u lo ir que l ’affaire
prefente fût jug é e félon les canons. Les pragmatiques
n’auront point de v ig u eu r ; les canons d o iven
t l’emporter.
Euftathe alleguoit en fa faveur un concile deC.P.
furquoi les magiftrats demandèrent fi on devoit ap-
peller concile l’affemblée des évêques qui fe trou -
v o ien t à C .P T r y p h o n évêque d e C h io d i r :O n l ’ap,
pelle con c ile , 8c on y rend j'uftice à ceux qui y portent
leurs p laintes. Anatoiius de C . P. dit : La cou-
A n. 4j i .
X IX .
Ju g em en t ent
re Photius de
T y r & Eu ftathe
de B e ryte .
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