
Histoire Ecciesïastiqüb;.
m ie rs fon t; le pape S, L e o n .B a f ile d ’A n t io c h e , Ju-
venal de J e ru lâ lcm , Epiphane d’Apamée mérro-
pole de la fécondé Syrie s Do roth é e de T y r , Jean
de D am a s , P elage d e T a r f e , Orefte d’A n a z a r b e ,
Etienne d'Hierape , Ibasd’Edeffe.. To u te s ces lettres
de l’empereur fu rent envoïées par des m ag if-
triens; & Ana tolius en vo ïaauifi Afc lepiade fon diacre.
L’empereur confulta encore fur c e tte queftion
tro is fameux folitaires;.S. Simon S ty lite , S. Jacques
5c S. Baradat. Il faut dire, qui é toien t ces faints que
l'on confultoit a v e c les grands évêques.
Le plus v ieux des trois, é to it S. Jacques, furnonv-
mé le S y r ien , & difciple de S. Maron. il d emeuroit
S .J a c q u e s le S y - r * v n . J
ric-n&s Baradat iLir une mon tagne a trente itaaes
Theod. Phi fa th. U U
~ 1 , c ’e ft -à -d ir e , à
ie u ë& d em ie d e la v ille d eC y r ;8 c il etoit co n nu
particulièrement de T h eo d o re t. Il v iv o i t à d e-
cou v e r t , fans a voir ni t o i t , ni c lô tu re , expofé co n tin
u e llem en t à toutes les injures de l’air ôcàlaVÛë
de ceux qui le v en o ien t vo ir ; quelquefois il etoit
brûlé du fo le il, quelquefois o n le t ro u v o ite n fe v e ll
fous la n e ige. Par deifous fon h a b it, il portoit de
pefantes chaînes de fer, 5c ne le fe rv o it point de feu
pas même pour faire cuire fa n o u r r itu re , qui ne
confifto it qu’en des lentiles trempées dans l ’eau. Il
fa ifo it quantité de miracles ; gueriifant des fièvres
& d’autres maladies, 5c chaifant les démons : l’eau
q u ’il a vo itb en ite é to itu n r em ed e à plufieursmaux.
Il reiTufcita un enfant de quatre ans, que T h e o d o ret
dit a voir v û , 5c a voir oui raconter le miracle au
pere. Quand le iaint étoit m alade, le peuple s’aiTem-
b loit autour de l u i , pour enlever fon corps après fa
mort. O n a vo it bâti une é g life pour le m e ttre , Si
L i v r e v i n g t - n e u v ï e ’ m e 52.3
T h e o d o r e t lui a vo it préparé un cercueil dans l’égli-
£0 des apôtres ; mais le faint A n a c o r e te , lui fit p ro mettre
de l ’enterrer fur fa montagne; & le cercuëil y
a ïan técé tranfporté, il y fit mettre des reliques des
p rophètes, des apôtres 5c des m a r ty r s , qu’il a vo it
ramaifées de tous cô te z , afin que l’on ne dît pas que
o ’étoit fon fepulchre; 5c vo u lu t être mis dans un autre
cercuëil auprès de ces faints.
Saint Baradat log eo it du commencemen t dans
une cabanne où il é to it enfermé ; puis il monta fur
une r o c h e , 5c fe m it dans une e fp e ced e co fre fi pet
it , qu’il y étoit tout co u rb é , & fi mal jo in t , que
c’étoit comme une cage où il é to it expofé, & à la
pluie Sc au foleil. Après y a voir demeuré long- teins,
i l en fortit par le confeil de Th éod ore évêque d 'A n -
t io c h e , Si demeura en plein a i r , aïant continu e lle ment
les mains é tenduës au c ie l,& tout couvert d ’une
tunique de peau; enforte qu’il n’a vo it de libre
q u e le nez 5c la bouche pour refpirer. il repondoit
très pertinemment aux queftions qu’on lui fa ifo it ;
& ra ifo n n o it m ie u x , d it T h e o d o r e t ,q u e c e u x qui
o n t étudié les lab yrinthes d’A r iilo te : a v e c cela il
é to it d’une h um ilité profonde.
Saint Simeon étoit né en un bourg de C i l ic ie ,
nommé S ifan , fur la frontiè re de Sy r ie , & dès l’âge
de tre ize ans il garda les brebis de fon pere. Un jour
que le troupeau ne p ou vo it fo r tirà c au fe de la n e ig
e il alla â l’é g life a ve c fes parens, 5c y en ten dit
lire l ’é v an g ile , qui dit: que ceux qui pleurent font
h eu reu x , 5c ceux qui r ien t malheureux; & qu’il faut
a v o ir le coeur pur. Il demanda à un v ie illa rd comment
on pouvo it acquérir ce bonh eur; il lui d i t ,
- Y u u ij
V I I .
C ommen ce-
men t de 5 . Si»
m eo n Stylite«
c. z 6
Vita per Anton.
ap.Rofvue.p.ijo
Theod*Philothic. 16.
Pue* v i. a 1 • 2 j»