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Ibid.
f- 49-
184 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
dination de Maximien ,•& la dépofition de Nefto-
4 3 3 * r iu s , & anathematife fa mauvaife doôfcnne. Nous
vous prions, ajoûte-t-il, pour rendre au monde une
joïe parfaire, & dont aucune ville ne foit privée : d’ordonner
que les évêques qui ont été chaffez de leurs
églifes pendant ces troubles, foient rétablis, & qu’il
ne refte aucune trace de l’animoiïté paifée. Vous en
avez des exemples ; & en cas pareil on a remis les anciens
évêques dans leurs lieges, & ceux qui avoient
été ordonnez pendant les troubles , «font demeurez
fans fondtion en attendant leur mort. Il femble que
c■ 87- Jean d’Antioche écrivoit ainfi , pour fatisfaire T h eo doret
& quelques autres 4qui ne vouloient point accepter
la paix , que les évêques dépofez ne fuffent
-rétablis.
. Efhe/.p. Jean d’Antioche écrivit auffi une lettre de communion
en fon nom , & des autres évêques qui étoient
avec lui., adreifée au pape faint Sixte , à faint Cyrille
& à Maximien de Conftantinopie , où il approuve la
fentence du concile d’Ephefe contre Neftorius : le
tient pour dépofé , anathematife fes dogmes impies,
approuve l’ordination de Maximien, & embrafle la
communion de tous les évêques catholiques du rnon-
c.ti.tmt. de. Saint Cyrille écrivit de fon côté au pape S. Sixte ,
& à Maximien de Conftantinopie,pour leur faire part
de cette paix.
% M Les lettres de faint Cyrille arrivèrent les premières
à Rome , & y trouvèrent le pape tenant un concile
avec les évêques qui étoient venus celebrer l’an-
niverfaire de fon ordination. T ou t le peuple étoit af-
f.41.41. femblé dans l’églife faint Pierre , quand cette heu-
reufe nouvelle y fut publiée. Le pape écrivit à faint
Cyrille
L i v r e v i n g t - s i x i e ’m e . 18/
Cyrille & à Jean d’Antioche des lettres de congratulation
; toutes deux de la même datte, du quinzième
des calendes d’Oétobre , fous le quatorzième confulat
de Theodofe avec Maxime , c’eft-à-dire , du dix-fep-
tiéme de Septembre 435. Or le jour de l’ordination
de faint Sixte , étoit le vingt-fixiéme Avril : ainfi les
évêques n’étoient venus qu’après ce jour , ou le concile
avoit duré long-temps. Dans la lettre à faint Cyi-
rille , le pape témoigne ne pas croire que Jean d’A n tioche
ait jamais fuivi l’erreur de Neftorius , mais
feulement qu’il a fufpendu fon jugement.
Il y avoit des Neftoriens en Efpagne, qui ne vouloient
pas que l’on dit que Dieu eft né , & foutenoient
que c’eft un pur homme , qui eft né de la Vierge , &
a fouffert fur la croix. Deux fideles nommez Vital &
Tonantius, ou Conftantius, après les avoir réfutez ,
comme ils pouvoient , en écrivirent à Capréolus
évêque de Carthagc , le priant de les inftruire fur ce
fujet. Capréolus leur répondit par une grande lettre ;
où il marque d’abord , que cette herefie a été condamnée
en O r ien t, par le concile d’Ephefe ; & ne laiffe
pas enfuite d’expliquer la foi catholique fur ce rnyf-
tere, la neceihté de croire l ’unité de perfonne en
Jefus-Chrift.
La même herefie fut auffi refutée en Gaule, par
Vincent de Lerins, dans íes avertiffemens contre les
here fies , écrits vers le même temps. Car il dit vers
la fin du fécond , qu’il y a environ trois ¿ns que le
concile d’Ephefe a été celebré. Vincent étoit frere de
faint Loup de Troïes ; & après avoir paiïé une partie
de fa vie dans la milice féculiere, c’eft-à-dire , appa-
A n . 4 3 3 .
p. 1 1 7 7 .A .
Edit. Sirm. ani
16 3 0 .
X X I I I .
E c rits de V in cen t
de. L e rin s.
Edit. Baluz. g.
374-