
16 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
-------------- point pour évêques Maximien de Conftantinople ;
A n . 431. ni Tes ordinateurs , ni ceux qu’ils avoient ordonnés
en d autres eglifes : le priant de le déclarer à l’empereur
& a fon confittone. A T a r fe , Jean & ceux de
fon parti s alfemblcrent en concile , & dépoferent de
c-“ ■ W nouveau faint C yrille & les fept évêques qui avoient
été à Conftantinople pour l’ordination de Maxi-
mien ; fça v o ir , Arcade légat du pape , Juvenal de
Jerufalem | Flavien de Philippes , Firmus de Cefarée
li tT J c .V 4’ en Cappadoce 5 Theodote d’Ancyre ijj Acace de Me-
litine & Evoptius de Ptolemaïde. Jean étant retourne
à Antioche , alfembla encore un concile , où les
Orientaux confirmèrent de nouveau la dépofition
^Baiuz,.fynod.c. de-faint C y r ille , & tout ce qu’ils avoient fait, & écrivirent
a l’empereur , pour lui déclarer qu’ils détef-
foient les articles de faint Cyrille , &c le prier de ne
point fouffrir qu’ils fulfent enfeisnés dans aucune
• églife. - &
hv' xzr' Jeatl d’Antioche & fon concile fufpendirent auifi
de leur communion Rabbuia évêque d’Edeife , dont
nous avons marqué la converfion. Il avoit aflifté
c. 4 3 . au concile d Ephefe , où d’abord il avoit fuivi le
parti des Orientaux, Depuis il avoit reconnu la doctrine
de faint Cyrille , comme feule véritable , &J
avoit anathematifé Théodore de Mopfuefte & ceux
qui lifoient fes écrits : il avoit auffi condamné les
écrits d Andre de Samofate & de Theodorct contre
faint Cyrille. Sur la plainte d’A n d ré , le concile
d’Antioche ordonna aux évêques d’Ofroëne de fie
t 44- point communiquer avec Rabbuia , jufqu’à ce qu’il
eut ete appejlé & examiné juridiquement. Vers le
merne temps, Theodorct toûjours plein de fes pré-
L l V R R VlNGT-SIXI e ’ M E . 1 Î7
jugés, écrivit cinq livres de l’incarnation, pour com- •
battre la doétrine de faint Cyrille ôc du concile d E- A N. 431.
phefe. Il n’en refte que des extraits. Il écrivit aufli des jun.e*™. t.
lettres de confolation au peuple de Conftantinople, LîkS. Tbeod.
dont une grande partie étoit toûjours attachée
ftorius.
Les catholiques de leur côté agilfoient vigoureu-
fement contre les fchifmatiques, étant foûtenus par
l’autorité de l’empereur. Firmus évêque de Cefarée 4f*
en Cappadoce ^int a Thyane , pottr y ordonner un
évêque à la place d’Eutherius ; mais le comte Lon-
gras envoïa des Ifaures au fecours d Eutherius , qui
fe trouva le plus f o r t , & prit entr’autres celui que
Firmus avoit ordonné à fa place. Celui-ci dit quon
l ’avoit ordonné par force , prit un manteau militaire
, & alla au théâtre attendre les fpeétacles. A Mar-
cianople métropole de la M e fie , à la place de D o rothée,
partifan de Neftorius ,o n ordonna Saturnin ; | 4°<
& Plaintha maître de la milice alla pour le mettre
en polfeilion : le peuple y réfifta vigoureufement :
toutefois il l’emporta a la fin , & demeura eveque
de Marcianople. On voulut autti chaifer Hellade de c« . c. p. m .
i _ . « t J ’ 4“ Pai1 i83* T a r fe , parce qu’il refufoit de recevoir dans les dipty- synod. c .4s. 4?.
ques le nom de Maximien. Il y eut plufieurs autres 47
evêques chaffez.
Pour remedier à ces défordres , l’empereur Th éo- en;
dofe fit venir vers lui Maximien , & plufieurs au- yoïipourupaix,
très évêques , qui étoieiît demeurez à Conftantinople
depuis fon ordination ; & les confulta fur les £/«/?. cjr. nd
J i v i , / \ - r Tl C Acac.Conc. Eph.
moïens de procurer la paix a reglile. Il faut y dirent- p . j.?
i f s , commencer par convenir fur la foi : que Jean