
A n . 4 19.
Sup. x x iv . c. 54.
l.p . con.Eph. c. 1.
Ap-Mercat. Gar,
p. M9-
p a r te 2. ap. M e r -
fa t .
Garn.p. ï-7» ferm •
4*
71. X
A p. Mere. Gar,
fe rm .y 6. 7 .p»
¿9. &c. I
& H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
Proclus évêque titulaire de C yz iq ue , qui faifoit feulement
les fonctions de prêtre à C P. y prononça en
ce même temps un fermon fur l’incarnation à une
grande fête ; c’eft à-dire , comme l’on croit le jour de
l’Annonciation z j. de Mars. Il y établit hautement la
doCtrine catholique ; que le fils de Marie n’eft pas
un pur homme, mais vraiment Dieu ; qu’il eft vrai de
dire que Dieu a fouffert& qu’il eft mort : que la fainte
Vierge doit être nommée proprement mere de Dieu I
Theotocos, fans que ce nom donne,.matière de rifée aux
Gentils, ni de calomnies aux Ariens. Neftorius qui
étoit préfent, fut extrêmement choqué de ce difcours,
d’autant plus qu’étant fort élégan t, il avoit attiré de
grands applaudiffemens. Il y répondit fur le champ :
car c’étoit l’ufage ; que quand un prêtre ou un autre
évêque avoit parlé dans l’églife en préfence de l ’évêque j
il ajoutât auffi quelque parole d’inftruCtion. Neftorius
foutient donc en ce fermon, que l’on ne doit point dire
fimplement Dieu eft né de Marie ; mais Dieu le verbe
du pere étoit joint à celui qui eft né de Marie. Je ne
puis fouffrir , ajoûte t’il , que l’on dife que Dieu a été
fait pontife : ce que Proclus. avoit dit en paifant,
Neftorius foutient, que c’eft l’homme & non pas le
Verbe Dieu qui eft reifufcité, & qu’il faut diftingueç
letemple du Dieu qui y habite. C'eft , d it - il, une calomnie
groffiere de m’imputer l’erreur de Photin. Il
donne pour commencement au verbe divin l’enfantement
de Marie ; & moi je dis que le Dieu verbe
cxifte toujours avant les fiecles. Neftorius avoue toute*
fois qu’il paroît contraire aux autres doCteurs de
glife. Il fit trois autres fermons contre celui de Promus
, mais îl l’attaque toujours fans le nommer. Il
L I V R E V I N G T - C I N Q U I E’ M E.’ y
•s’adrcffe à A r iu s , à Apollinaire & aux autres hérétiques.
Ces fermons de Neftorius furent recueillis dans
un livre où ils étoient rangez par ordre avec des chi-
fres & tout ce qui pouvoir fervir à les faire retenir.
Ils fe répandirent bien tôt dans toutes les provinces
d’Orient & d’O c cid en t, & furent portez jufqu a
Rome , mais fans nom d’auteur. On les fema dans les
monafteres d’Egypte, & ils y exciterent des difputes.
Saint Cyrille évêque d’Alexandrie en fut averti par
quelques moines, qui vinrent le trouv e r , fuivant la
coutume apparemment pour celebrer avec lui quelque
fête. Il apprit d’eux que ces fermons ébranloient
les efprits légers ; en force que quelques-uns ne pou-
voient prefque plus fouffrir que Jefus-Chrift fût reconnu
pour Dieu , & vouloient qu’il ne fût qu’un
infiniment de la divinité , ou un vafe qui la portoit,
Theobhoros.
Saint C yrille craignant donc que l’erreur ne prît
racine , écrivit une lettre générale aux moines d’Egypte
, où il dit : qu’ils àuroient mieux fait de s’abftenir
entièrement de ces queftions fi difficiles, & que ce
qu’il leur en é c r it, n’eft pas pour entretenir leurs difputes
5 mais pour leur donner de quoi défendre la
vérité. J’admire , d it- il, comment on peut mettre en
doute fi la fainte Vierge doit être appellée mere de
Dieu. Car fi Notre-Seigneur Jefus Chrift eft Dieu ,
comment la fainte Vierge fa mere n’eft-elle pas mere
de Dieu ? C ’eft la foi que les apôtres nous ont enfei-
gnée , quoiqu’ils n’aient pas ufé de ce mot : c’eft la
doétrinc de nos peres, entre autres d’Athanafe d’heu-
reufe mémoire ; & il en rapporte deux paffages. Il
A n . 4 1 ? .
n i .
• Le ttre de fa in t
C y r i lle au x £oii*-
taire s.
Cy r. in N e jl. l i
p. 3 . E .C y n t l . epi»
a d mon. 1 . p, conc.
2 ph. c. t. epifl. ad
N e ji. ib td . c. 6 .
epi. a d Coe le fi.
ib id . chap. 1 4 ,
Epifl. ad mot?*
n. 4 ,
Atball. or, l l ï j
in. Ar. ». 19. 33»
Cyr. n, 5.