
7 ? H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
*“ ■ Juvenal de Jerufalem dit : Après la lcéture du fynv**
N. 4 3 r’ bole de Nicee ôc de la lettre du très-iaint archevêque
C y r ille , lu n & I autre Ce trouve conforme , je m’accorde
a cette fainte doétrine , & je l’approuve. Firmus
de Cefaree en Cappadoce dit , s’adreflant à faint
C y r ille : Votre fainteté a expliqué plus en détail cè
que le faint concile de Nicée avoit dit en abrégé , ô£
vous nous la v e z rendu plus fenfible. C ’eft pourquoi
je n y trouve rien d équivoque : tout s’accorde parfaitement
, il n y a aucune nouveauté. Ainfi j’y con-
fen s , recevant les fentimens des fàints évêques mes
peres. Memnon d’Ephefe, Theodote d’Ancyre , Fia*
vien de Philippes, dirent en fubftance lamêmechofe.
C e dernier non-feulement en fon nom , mais au nom
de Ru fus de ThefTalonique Sc de tous les évêques
d Illyrie , qu’il afTura être dans la même foi. Acace
de Melitine, Iconius de C re te , Helladique de Rhodes,
Pallade d’Amafée , & la plûpart des autres évêques
opinèrent de même, chacun en particulier jufqu’aii
nombre de cent vingt-fix , difant en diverfes paroles
la même chofe ; qu’ils trouvoient la lettre de faint
s.+ii.E. C yrille conforme au fymbole de N ic é e , & en ap-
prouvoient la doâxine. Tous les autres évêques qui
navoient pas opine en particulier , témoignèrent
etre du meme avis. Alors Pallade d’Amaféè , dit,
Il eft dans 1 ordre de lire au iïî la lettre du reveren-
diifime Neftorius , dont le reverendiffime prêtre
Pierre a parlé au commencement, pour voir iï elle
typ.n. roi p.4jj. s accorde a la fo i de Nicee. On lut la fécondé qui
commence : Je ne m’arrêce pas aux injures de votre
merveilleufe lettre. Après qu’elle eut été lue , faint
Cyrille demanda au concile ce qu’il en penfoit. Juve-
L i v r e y i n g t - c i n q j t i e ’ m e . §fp
bal de Jerufalem dit : Elle ne s’accorde point du tout
avec la foi de Nicée. J’anathématife ceux qui croient
ainlï : cette do&rine eft éloignée de la foi catholique.
Flavien de Philippes dit : T ou t le contenu de la lettre
qui a été lûë combat entièrement la fo i de N ic é e ,
& nous jugeons ceux qui croient ainfi , étrangers de
la vraie foi. Firmus de Cappadoce dit : Il s’eft couvert
au commencement d’une apparence de pieté ; mais
dans la fuite du difeours il n’a pû cacher fa pensée,
&c a montré à découvert qu’il ne s’accorde, ni avec
la foi de Nicée , ni avec la lettre de l’archevêque
Cyrille.
Acace de Melitine s’étendit un .peu plus que les
autres, & dit : La lettre de Neftorius a fait voir que
ce n’eft pas fans fu je t, qu’il a craint de venir au concile.
Il fçait en iaconfciencc, qu’il a falcifié les divines
écritures & paifé les bornes des peres, & de-là vient
cette crainte qui l’oblige à environner fa maifon de
foldats. Car fa lettre fait voir clairement qu’il a ôté
les paroles que le fymbole de Nicée & les faints évêques
ont emploïées en parlant du Fils unique de
Dieu , afin de n’attribuer l’Incarnation qu’a la feule
chair ; en d ifan t, que la naiffance & la mort ne convient
Amplement qu’au temple de Çieu. En quoi il
a impofé à l’écriture ; comme fi elle n’attribuoit la
naiffance & la fouffrance qu’à l’humanité, & non à la
divinité. Acace veut dire que Neftorius femble nier
la génération étemelle du Verbe. Il continue : Il a
auflï calomnié les lettres de Cyrille , comme fi elles
difoient que Dieu eft paffible : ce que ni lu i,n i aucun
autre catholique n’a fongé à dire.. Et il a fait voir par
t o u t , qu’il ne confeife l’unité de D ieu avec la chair ,
A N.