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tume eft établie depuis long,tems, que les évêques
qui féjburncnt à C.P. s’affemblent quand l’occafion
le demande, pour les affaires eccleiîaftiques qui
furviennent ; qu’ils les décident & répondent à ce
qu'on leur demande. Cette efpece de concile s’ap-
pelloit en Grec: Sjnodos endemoufa , c’eft-à-dire le
concile féjournant.
O n lût le quatrième canon du concile de N i-
cée , qui attribue les ordinations au métropolitain
avec les évêques de la province. Surquoi les ma-
giftrats demandèrent, s’il pouvoit y avoir deux
métropolitains dans une même province: Le concile
dit ; qu’il n’y en pouvoit avoir qu’un. Les
magiftrats dirent : Suivant les canons de N icée
8c le jugement du co n c ile , Photius de T y r aura
tout le pouvoir d’ordonner dans toutes les villes
de la première Phenicie , 8c l’Evêque Euftathe
n’aura rien en vertu de la pragmatique impériale,
au-deffus des autres évêques de la province. Que
le concile déclare s’il y confent. Le concile dit :
C e jugement eft jufte : ce jugement eft de Dieu :
v iv e l'empereur, v iv e l’imperatrice, v iv en t les magiftrats.
Les magiftrats demandèrent ce que le concile or -
donnoit touchant les évêquesordonnez parPhotius
dépofez par Euftathe, & réduits au rang des prêtres.
Le concile dit : Nous voulons qu’ils fpient évêques ;
il eft jufte qu’ils rentrent dans les villes où ils One
été ordonnez par leur m étropolitain. Les légats,du
pape dirent} c’eft un facrilége de réduire un évc
que au rang de prêtre; mais s’il y a caufe légitimé
de le priver des fondions de l’épifcopat; il ne doit
pas
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pas même avoir le rang deprêtre. Anatolius de CP.
Maxime d’Antioche, Juvenalde Jerufalem, 8c tous
les autres furent de même avis. Cecropius de Sebafi-
topolis demanda, que cette réglé fût rendue générale
à toutes les provinces que les pragmatiques
n’euffent point de lieu au préjudice des canons, 8c
il fut ainn ordonné de l'avis du concile. Ces deux
actions particulières font dactées du vingtième
Oétobre.
La cinquième aêtion du concile de Calcédoine fe
t in t l’onziéme des calendes de N ovemb re , c’eft-à-
dire, le vingt-deuxième d’oétobre. Les magiftrats
dirent : Faites nous connoître ce qui a été décidé
touchant la foi. Afclepiade diacre de C.P. lût une
définition , qu’on ne jugea pas à propos d’inferer
aux aétes. Quelques-uns propoferent des difficultez,
& Jean évêque de Germanicie dit : Cette définition
n’eft pas bien, il en faut faire une autre. Anatolius
de C.P. dit au concile : La définition vous plaît- elle?
.Tous les évêques, excepté les Romains 8c quelques
Orientaux s’écrièrent : La définition plaît à tout le
monde ; c’eft la foi des peres : celui qui penfe autrement
eft heretique; anathêmeà qui penfe autre-
ment;chaffez lesNeftoriens. Anatolius dit: Hier la
définition de foi plût-elle pas àtoutle monde? Les
évêques dirent : Elle plût à to u t le monde; nousne
croïons point autrement ; c’eft la foi des peres ; qu’il
foit écrit que fainte Marie eft mere de D ieu; qu’on
l ’ajoûte aufymbole.
Les légats du pape dirent: Si on ne confent pas à
la lettre du bienheureux évêque L éon , faites-nous
donner un refcrit pour nous en retourner, &c que le
Tome F/. H h h
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