
X L I I I .
C o n c ile de R o me
c o n t re celui
d ’Eph efe.
Ep. Léon. 16. al.
4 %c. ult.
Ep. Hilari ap.
L eon.p, 5 j o .
Ep. 40. al. z y.
conc. Calch» p.
V c. 19.
3j<? H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
copales , 8c à lui donner fouven t des nouvelles der
ce qu’il ferôit dans la conduite de fon troupeau. Peu
de joursaprès,c’e ft-à -d ire ,le v in g t- fix iém ed ’A oût,
il lui é c r iv it en co re , pour l’avertir de fe donner de
garde d’un va g ab on nommé P e tro n ien , qui cou-
roit par les provinces de G a u le , ied ifan t diacre de
l ’é g life Rom ain e . A v e r t if le z , d it iain t L é o n , les
év êqu e s de le rejetter de la communion de toutes
les églifes.
L e diacre Hilarus a rr iva à Rom e vers la fin d e
Septembre;8ccomme on y teribit tous les ans un concile
au commencement d ’O é to b reû lfe tro u v a affem-
blé tout à prop os , pour deliberer fur ce qui s’ étoit
paiTé à Ephefe : q u i fut condamné tout d ’une vo ix ;
8c ©n é c r iv it plufieurs lettres au nom de faint Léon,
8cdu concile. La première à l’empereur T h e o d o fe ,
oùil fe p la in td e la v io len c ed eD io fco re ,8 cd e rir re gu -
larité du con c ile d’Ephefe. N ous avons appris, d it -
il , que tous ceux qui étoient venus au concile ,
n ’ont pas affilié au jugemen t. O n a rejetté les uns,
8c introd u it les autres, qui ont liv r é leurs mains
captiv es pour faire au g ré de D io fco re ces foufcrip-
tions impies Tachant qu’ ils perdroient leur d ig n it
é , s ’ ils n’ob éïifoient : nos.légats y ont refifté conf-
tam m en t , parce qu’en effet tout le m yfte re d e là fo i
chrétienn e eft détruit , f i on n’efface pas ce crime
qui furpaffe tous les facrileges. Nous vous conjurons
d o n c , mes co n frè re s , 8c m o i , de peur
que nôtre filence ne nous rende coupables dev
an t le tribunal de J e fu s -C h r if t ; nous vous conjurons
devant l’infeparable T r in i t é , 8cdevant les,
faints anges, d’ordonner que toutes choies demeu-
L i v r e v i n g t - s e p t i e’ ^îe. 557
rent en même état où elles éto ien t avant tous ces ",
jugemens: jufques à ce que l’on affemble de tout <^449*
le ’monde un plus grand nombre d’évêques.
Et enfuite: toutes les églifes de nos quartiers 8c
tous les évêques vous fupplient a ve c la rm e s , puif-
que les nôtres ont fidelement re c lam é , 8c que l ’é-
vêque Flavien leur a donné un libelle d’appellation,
que vous ord onniez la célébration d’un concile g é néral
en Italie ¡pour ôte r tous les doutes fur la fo i ,
8c toutes les divifions qui b leffent la charité. Q ue les
évêques des p rovinces Orienta les y v ien n en t auffi,
afin que ceux qui fe font écartés par foibleffe, puif-
fent être rétablis. V ou s verrésipar les canons de N i-
cée join ts à cette lettre , combien nôtre demande
eft n e ceffaire, après un appel in te r je tté . O n ne
doute pas que ces canons d eN ic é e n e fu ffen t ceux
de Sardique ; 8c l’application qu’en fa it faint Léon s«p.¿Mu/»*,
eft remarquable. Ca r encore qu’ils femblent déférer
au pape feul le jug emen t des appellations in te r je t-
tées par les évêques: faint Léon le déféré au concile
unive rfel, 8c conclut la neceffité de s’affembler, tant'
de la d ifp ofitiond e ces ca n o n s , que de l ’appella- ^
tio n in te r je tté e par Flavien. La fécondé lettre fyn o -
dale d e fa in tL e o n 8c du concile de R om e eft à fain- Ei-4Ia/’ lis
te Pulquerie. Il s’y p la in t , comme dans la prece-
d e n te , que fa lettre à Flavien n’ a point été lûë à
Ephefe: il déclare , que tous les évêques d’Occidenc
confervent la communion avec F la v ie n , 8c prie La
princeffe d’appuïer auprès de l’empereur la demande
d’un concile univerfel. La troifiéme lettre eft au
clergé , aux magiftrats 8c au peuple d e C . P. pour 4M
les confoler 8c les exhorter à demeurer fermes dans
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