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tantinople, prijer l’empereur qu’après fa mort,, ils
c1ic£[ïsto.c. cu|Éent la ^libertéde luichoifir un fucceiTeur;mais
qu'il ne pût être pris qu’entre les clercs catholiques
Gefta dt nom. Q A ' 1 1 1 * -r a
Macp.iQïi.D. & ordonne par des carhohques. JeanTalaïapretre
& économe de 1 églife d’Alexandrie fut chargé de
cette députation. L’empereur accorda au patriarche
d’Alexandrie 8c à fon clergé ce qu’ils deman-
doient,& donna dans fa réponfe de grandes louanges
au pretrejean. En forte qu’à fon retour, tout le
peuple d Alexandrie le regardoit comme defigné
nier.irev.c.16. P°ut fucceder à Timothée; qui peu de tems après
sut- « io mourut en paix la vingt-troifiéme année de fon
epiicopac, le fixiémemois, c’eft à-dire, au moins
1 an 48 t. Il etoit il doux, qu’on l’accufoit de foiblef-
fe.-car encore quel’empereur lui eût écritde ne point
fouifrir que les heretiques tinffent des aifembléesSc
adminiilraifent le bapteme: Il ne leur faifoit point
de peine. Enforte qu’ils crioient dans les places &
leséglifes : quoique nous' ne communiquions pas
avec to i, nous nelaiflons pas de t’aimer.
Après fa mort les évêques, les clercs 8c les moines
nier,r. 17. /f conimunJon > c’e ft-à -dire , les catholiques ,
élurent Jean Talaïa; qui auifi-tôt en donna avis par
fes lettres fynodalesau papeSimplici.us8c à Càlen-
dion patriarche d Antioche;mais il ne prit pas aifez
defoin d'en donnerpartà A c a c e d eC .P .I lfe fio it à
1 amitié d Illusmaitre desoffices,qu’il avoit cultivée
par des prefens confiderables, aïant, comme éco-
nomela difpofuion de tous les biens de l’églife d’A-
iiber.c. is. lexandrie. Etant doncélû patriarche, il lui adreifa
les lettres qu'il écrivoit à l’empereur & à A c a c e , ôc
les envoïapar un magiftrien. Celui-ci n’aïant point
L i v r e v i n c t - n e u v i e ’ me . g i %
trouve Illus a C. P. ne rendit les lettres ni à l’empereur
ni aux patriarche Acace; mais s’en alla droit à
A ntioche où étoit lllus.
Acace aïant appris d’ailleurs l’ordination de Jean
Talaïa, prit à injure de n’avoir pas reçu fes lettres
fynodales. Il fe joignit a lcv êq u e Gennade parent
de Timothée Solofaciole, quiprétendoit auifi que
Jean l’avoit méprifé; & tous deux fe fervirent de
patrons que Pierre Monge avoit à la cour, pour acculer
Jean Talaïa auprès de l’empereur: Soutenant
qu’il n'eftoit pas digne de l’épifeopat, parce que du
v iv an t de T imothée Solofaciole, il avoit voulu for-
tir de l'églife, & avoit perfuadé au m êmeTimothée
de recevoir dans les dyptiques le même Diofcore.
Déplus ilsaccufoient Jean deparjure, prétendant
que lorfqu il fut députe à C P. on avoit découvert
qu’il briguoit le iîege d’Alexandrie, 8c qu’on l'avoit
fait jurer de n’y jamais prétendre. D’autre cô té ,
Acace repréfentoit à l’empereur, quePierre Monge
étoit agréable au peuple d’Alexandrie; & qu’en le u T ‘ m'**
maintenant dans le iie g e , onpouroit réiinir toute
cette églife. Il vin t auffi des députés de Pierre, offrant
de faire cette réünion. Acace les reçut avec
grande jo ïe , 8c les préfenta à l’empereur.
Lempereur Zenon écrivit donc premièrement
au pape Simplicius une lettre , ou il déclaroit Jean
indigne du hege d’Alexandrie comme coupable de
parjure, 8c jugeoit que pour procurer la réünion des
eglifesd Egypte, il eftoic plus à propos de rétablir
Pierre dans ce fiege. Le pape Simplicius avoit déjà
reçu la lettre fynodale de Jean, 8c étoit prêt à con- simfi.epm i7
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