
n o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dats ont tiré l’épée & pris des pierres en nous mena-
431, çant. L ’évêque Pierre ajouta : Il y avoit là quelques
jaiiict. cjercs Je j ean ^ ^ nous avons ¡¡^¡¡g | g ue nQUS écions
envoïez par le concile ; mais perfonne n’a voulu nous
recevoir.
Saint Cyrille dit : Le concile voit que Memnon ôc
moi nous fommes i ci , parce que nous avons la confidence
nette ; mais l ’hcredque Neftonus & Jean fon
défendeur rendent leur maifon inacceffible , de peur
de venir au concile. Ordonnez donc que la fentence
■ Eh- portée contre nous fera déclarée nulle , & ftatuez contre
Jean , ainil que vous jugerez à propos. Juvenal de
Jerufalem dit : L’évêque Jean devoir refpeéter le lîege
apoftolique de Rome | qui eft ici prefent, ôc celui de
Jerufalem , qui a coûtume, fuivant la tradition apoftolique
, de corriger ôc de juger celui d’Antioche.
Toutefois afin d’obferver les canons, en v o ïo n s -y
encore des évêques , pour le citer une fécondé fois.
On y en envoïa trois ; Thimothée de Thermefe ôc
d ’Eudociade , Euftache de Docimion , Eudoxe de
Chomate en Lycie.
Quand ils furent de retour , Eudoxe dit : Etant
arrivez à la maifon de l’évêque Jean , nous avons
trouvé autour des foldats avec les épées nuës, & quelques
ccclefiaftiques , que nous avons priez de nous
annoncer. Ils font entre z , ôc font revenus nous dire
: L’évêque Jean di t, qu’il n’a point de réponfe
à faire à des gens dépofez & excommuniez. Nous
avons demandé , par qui nous avions été dépofez ôf
excommuniez. Ils nous ont dit : par l’évêque Jean
d’Antioche. Et comme nous infifttons pour en fça,
voir davantage , ils nous ont dit : Nous ne refufons
L i v r e v i n g t . c i n q u i e ’m e . m
pas de vous le déclarer pardevant notaire. Saint C y rille
demanda encore r que la procédure de Jean
fût déclarée nulle, & qu’il fût cité encore une fois.
Memnon fit la même requifition de nullité ; fur
quoi le concile déclara nulle la procédure de Jean ,
attendu qu’il n’avoit ofé venir pour la foûtenir : ordonna
qu’il feroit fait rapport à l’empereur de ce qui
s’étoit paifé ce jo u r -là , & que Jean féroit cité une
troifiéme fois. Ain fi finit la quatrième feifion du concile.
La cinquième fut tenue le lendemain feiziéme des
calendes d’A o û t , c’eft-à:d ire, le dix-feptiéme de Juillet
, dans l’églife de fainte Marie. Saint Cyrille repre-
fenta ce qui s’étoit paffé le jour précèdent, & ajouta,
que Jean ôc ceux de fon parti avoient fait une cho-
fe honteuie ôc digne de la populace des carrefours.
Car , d i t - il , au lieu de fe prefenter au concile, pour y
dire leurs raifons, avec la modeftic chrétienne , puif-
que perfonne ne les en empêchoit, ôc que le concile
n’eft pas environné de foldats comme leurs maifons g
ils ont compofé un écrit plein d’infolence & d’ignorance
, ôc l’ont affiché publiquement dans le théâtre,
pour exciter toute la ville à fedition. S?ils l’ont fait
pour nous affliger, de voir nos freres deshonorez ôc
moquez de tout le monde , ils y ont réiifli ; mais (i
c’eft , comme dit cet é c r it , pour montrer que nous
foûtenons l’herefie d’Apollinaire -, qu’ils viennent
encore à prefent nous en convaincre , s’ils peuv ent,
fans nous injurier par de Vains difeours. Pour n ou s ,
nous n’avons jamais tenu les opinions d’Apollinaire
, ni d’A r iu s , ni d’Eunomiüs ; mais nous avons
appris dès l’enfance les faintes lettres, ôc nous avons
A n. 4 3 i«î
?. 643.
p.
17. Juillet.
Conc. Eph. ipï
¿4?. B.
È p îft. a d Coe le fii
b 4*4- C.