
A m 431.
ai. Juillet.
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41.
'Edit. G um . p*
ajo.
Lvri.
Pré ten t io n s des-
cvêqu-es de G h i-
pre.
31. Ju ille t 4 3 1 .
Cone. Eph.p. 787.
1 1 4 H I S T O I R E , E c G L E S I A%S T I Q U E ,
Après cette ledkure , le concile défendit de propo-
fer ou d’écrire aucune autre profelfion de foi que celle
de Nicée ; & ordonna que ceux qui en propoferoient
qiielqu’autre à ceux qui voudroientfeconvertir du pa-
ganifme , du judaïfme, oü de quelque herefie que ce
fo i t , feroient dépofez , s’ils étoient évêques ou clercs,
8c anathematifez , s’ils étoient laïques. Pareillement,
li quelqu’un évêque ou clerc eft trouvé croïant ou
enfeignant le contenu dans l’expofition de fo i rapporté
par le prêtre Charifius fur l’Incarnation du Fils
de Dieu , où les dogmes pervers de Neftorius qui font
ici joints : le concile le condamne à la déposition, &
les laïques à l ’an a th êmecomme il a été die. On relut
enfuite les extraits des livres de Neftorius , inferez
dans la première feifion"; & ainlï finit la fixiéme fef-
fion du concile. Cette expofition de foi qui y fut condamnée
, étoit de Théodore de Mopfuefte ,T 8c elle fut
enfuite refutée parMarius Mercator.
Lafeptiéme 8c derniere feifion du concile d’Ephefe
fut tenue dans l’églife de fainte Marie ,, le dernier de
Juillet. Il faut lire ainfi , quoique les aétes portent le
dernier d’Août : car le concile ne s’affembla plus depuis
l’arrivée du comte Jean. En cette fepdéme feifion,
Reginus évêque de Conftantia dans l-ifle de Chipre
prefenta une requête au concile en fon nom , & de
deux autres évêque sZenon & Evagre : fe plaignant
que le clergé d’Antioehe entreprenoit contre la liberté
dont ils étoient en poifelfion. A faint Epiphane
évêque de Conftantia métropole de Chipre , avoit
fuccedé Sabin, & à SabinTroïle. Après fa mort, Jean
d Antioche prétendant que l’iile de Chipre dépendoic
de fon patriarcat, avoit obtenu deux lettres de D e n is •—
duc d’O r ien t , l’une à Théodore , gouverneur de A n . 431.
Chipre , l’autre au clergé de Conftantia : toutes deux juin,
pour empêcher que l ’on n’élût un évêque de C onftantia
, jufqu’à ce que le concile d’Ephefe en eût
décidé; toutefois Reginus avoit été ordonné, nonobf-
tant cette défenfe. Après la leôbure de fa requête , &
des deux lettres du duc D en is, le concile demanda p, soa.ej
aux évêques de Chipre d’en expliquer plus nettement
lefujet.
L’évêque Zenon dit : Q u ’elles avoient été obtenues
par l’évêque & le clergé d’Antioche. Que vou-
loit l ’évêque d’Antioehe ? dit le concile. L’évêque
Evagre répondit : Il prétend foumèttre notre iile ,
& s’attribuer le droit des ordinations contre les canons
& la coutume établie. Le concile dit : N ’a-t’ofï
jamais vû levêque d’Antioche ordonner un évêque
à Conftantia l Zenon dit : Depuis le temps des
apôtres , on ne peut montrer que l’évêque d’Ari--
tioche , ni aucun autre y foit jamais venu ordonner.-
Le-concile dit : Souvenons-nous du canon de Nicée ,
qui conferve à chaque églife fon ancienne dignité ,
montrez donc que l’évêque d’Antioche n’a point
chez vous le droit d’ordination. Zenon dit : Nous
l’avons déjà déclaré,- jamais il n’y eft v en u , ni n’a
ordonné, ni dans la métropole , ni dans les autres
villes. C ’étoit le concile de notre province qui éta--
bliiToir un métropolitain. Nous vous prions de eon-
ferver l’ancienne coutume. Le concile dit : Inftruiièz-r
nous fi l’évêque de T r o ïle , qui vient de mourir , ou
Sabin fon prédeceifeur, ou le venerable Epiphane, qui