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combattent cette doêtrine , par ignorance ou par e£
prit de contention : s’il eft v r a i, dit il , qu’il y en ait
quelques-uns, & que ce ne Toit pas une calomnie.
Diofcore n’eut aucun égard à la lettre de Theodo^
ret : au contraire il fouffrit que Tes accufateurs prononça
ien t publiquement anathême contre lui , dans l’é-
glife d’Alexandrie ; & lui-même fe leva de ion iîege ,
& cria comme eux anathême. Il fit plus, il envoïa des
évêques à Conilantinople pour accufer Theodoret &
les Orientaux. Theodoret s’en plaignit à Flavien de
Conilantinople. J’ai envoie , dit-il , à Diofcore un de
nos prêtres, avec des lettres fynodales , pour lui apprendre,
que nous nous en tenons à l’accord fait fous
Cyrille d’heureufe mémoire : que nous approuvons fa
lettre, & que nous recevons avec refpeéb celle de faint
Athanafe a Epiélete & la foi de Nicêe. I t les clercs;
qu’il avoit envoïez , ont reconnu eux-mêmes par expérience,
qu’aucun des évêques d’Orient n’a d’opinioix
contraire à la doétrine apoilolique. Il montre enfuite-
l ’injuitice de l ’anathême prononcé contre lu i , parce
que le concile de Conilantinople conformément à,
celui de Nicée, a féparé la jurifdiétion des provinces :;
en forte que l’évêque d’Alexandrie ne doit gouverner
que l’Egypte. Il vante inceifamment, dit-il, la chaire
de faint Marc ; mais il fçait bien qu’Antioche a la
chaire de faint Pierre , qui étoit le maître de faint
M a rc , le premier & le chef des apôtres. Et enfuite:
Sçachez. , Seigneur , que fon chagrin contre nou s,
vient de ce que nous avons confenti à la lettre fyno-
dale que vous fîtes fous Proclus d’heureufe mémoire ,,
conformément aux canons. Il s’en eft plaint jufqu’l .
L i v r e v i n g t - s e p t i e ’ m e . | | p
deux fois, comme fi nous avions abandonné les droits
de le g life d’Antioche & de celle d’Alexandrie. On
croit que Cette lettre fynodale de Proclus , eft celle
qui fut depuis rapportée au concile de Calcédoine
touchant Athanafe. évêque de Perrhâ en Syrie. D io fcore
prétendoit, que les Orientaux en recevant cette’
lettre , avoient reconnu la jurifdiétion de l’évêque de
Conilantinople fur celui d’Antioche', qui jufques-là
avoit été le troifiéme évêque du monde, n'aïant de-
vaîit lui que Rome & Alexandrie.
Pour défendre Theodoret & tous les évêques Orientaux
contre les calomnies des clercs d’Ofroëne & des
autres que Diofcore avoit écoutez , Domnus évêque'
d’Antioche envoïa de fon côté des évêques à Conilan-
tin o p le , comme Diofcore en avoit envoie du fien.-
Les évêques de Syrie partirent au fond de l’hyver >
c’eit-à-dire , à la fin de l’an 4 4 7 . & Theodoret les
chargea de plufieurs lettres. Nous en avons jufqu’a
vingt-deux ; fçavoir à treize grands officiers, dont la;
plupart avoient été confuls, à quelques-uns du clergé
de Conilantinople , & à trois évêques. Flavien' de
Conilantinople à qui Theodoret écrivit une fécondé
lettre par les évêques députez : Baille dé Selcütie qui
étoit alors à Conilantinople , & Eufebe d’Ancyre ,
chez qui les députez devoient paffer. Dans la lettre a
Flavien , Theodoret s’explique fur le dogme , &
marque les différentes herefies fur l’Incarnation. Simon
, Bafilide , Valenrin , Bardefane, Marcion &
Manés , ne reconnoiffoient Jefus-Chriil que D ie u , &
ne lui attribuent l’humanité qu’en apparence : TeS>
Ariens difent que le Verbe n’a pris qu’un corps, au-
O o iij,
A n . 447 . .
V. Garn. ad epijti
Theod. 89.
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