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». , ------- que de nom feulement, & qu’en effet il la nie entîere-
A n . 43f, ment. Il s’eft convaincu lui-même d’avoir emploie
une doftrine étrangère , en difant qu’il vient d’éclair-
cir les dogmes. T o u t cela étant éloigné de la vérité &
plein d’impieté , j’y renonce & m’éloigne de la communion
de ceux qui parlent ainfi.
Les autres évêques opinèrent dans le même fens,
condamnant la lettre de Neftorius comme contraire
au fymbole de Nicée , & après que trente-quatre
t. ¡oi. b . eurent opiné ; tous s’écrièrent enfemble : Celui qui
n’anathematife pas, Neftorius foit anathême. La fo i
orthodoxe l ’anathematife-: le faint concile l’anathema-
tife. Qui communique à Neftorius foit anathême.
Nous anathematifons toute la lettre & les dogmes de
Neftorius. Nous anathematifons tous l’heretique Neft
torius. Nous anathematifons tous ceux qui communiquent
à Neftorius. Nous anathematifons la foi impie
de Neftorius. Toute la terre anathematife fa religion
impie. Qui ne l’anathematife pas foit anathême. Puis
ils ajoutèrent : Qu’on life la lettre du très-faint évêque
de Rome. Juvenal dit : Qu’on life aufli la lettre que
le très-faint archevêque de Rome Celeftin a écrite
touchant la foi. Le prêtre Pierre lut la tradudtion
s«}, n. f4. g reqye ¿ c Ja lettre du pape faint Celeftin à Neftorius j
puis il ajouta : Notre très-pieux évêque C yrille aécrit
en conformité de cette lettre , & nous avons la Genne
entre les mains : nous la lirons G vous l'ordonnez,
Flavien de Philippes dit : Qu’on la life aufl] &c qu’on
l’infere aux adtes.
Le prêtre Pierre lut la troiftéme lettre de faint C y -
£>epofuionS Côn- , . f ^ * n 1 1 y i i i
tre Neftorius. rillc a Ncltorius, qui elt la lettre lynodale avec les
sj, ». ii. ¿louze anathêm.cs ; puis il ajouta : Ces lettres dç
Çelçftju
L i v r e v i n g t - c i n q u i e ’m e . Si
Celeftin & de Cyrille ont été envoïées & rendues à ^
Neftorius par les évêques Theopempte , D an ie l, Po-
tamon & Macaire. Je demande que Theopempte & Mr-w-
Daniel qui font ici prefens foient intertogés fur ce fu-
jet. Flavien de Philippes.dit : Qu’ils déclarent s’ils ont
rendu les lettres. Theopempte évêque de Cabafe dit : Sut■ ”■ 1
Nous allâmes à la cathédrale un jour de dimanche
comme on celebroit l’office, & nous rendîmes ces lettres
à Neftorius en prefence de tout le clergé , & pref-
que de tous les illuftres. Daniel évêque de Darne dit
la même chofe. Flavien de Philippes dit : Satisfît - il
aux lettres ? Il nous d i t , reprit D aniel, de revenir le
lendemain le trouver en particulier : mais quand nous
y allâmes , il nous ferma les portes , & ne daigna pas
nous répondre. Theopempte ajouta : Après avoir pris
ces lettres il y fatisftt G peu , qu’il Ht dans 1 eglife des
difeours encore pires que devant, & continue jufqu’à
prefent.
Fidus évêque de Joppé dit : Qu’il perfevere encore
aujourd’hui dans la même dodtrine ; les évêques
Acace & Theodote , qui font ici , le peuvent dire. Ils
ont eu des entretiens avec lui , jufques-là que l ’un suf.». u
d’eux fut en péril. Nous les prions & les conjurons
par les faints évangiles, qui font prefens, de dépoter
dans ces aéfes ce qu’ils ont oui dire à Neftorius,
même depuis trois jours. S. Cyrille dit : Puifqu’il ne
s’agit pas d’une affaire de peu d’importance , mais de
la plus capitale de toutes ; je veux dire , de la vraïe
foi en- Jefus-Chrift : il eft raifonnable que les é v ê ques
Theodote & Acace pieux & ftneeres comme ils
fo n t , difent ce qu’ils ont oui à Ephcfc. Theodote
d’Ancyre dit : Je fuis affligé pour mon ami, mais je
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