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Q u a to r z ièm e
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fe d e Percha.
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448 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
cerent : L’évêque d eN icom ed ie aura l’autorité
de métropolitain dans les églifes de Bithy nie Sc l’é-
vêquede Nicée en aura feulement l'honneur, &
fera fournis à celui deNicomedie, contre les autres
évêques de la proviace;c’eftl’avis du concile.Quant
au droit du fiege de C P. pour ordonner dans les prov
in c e s , il fera examiné en fon tems.
Laquatorziéme aéfcion, fut le lendemin trente-
uniéme d’Oélobre. On lût une requête prefentée à
l’empereur par SabinienévêquedePerrhaen Syrie,
où il difoit: J’étois dés l’enfance dans un monaftere
nombreuxoùj’avois la charge d’économe; ne pen-
fant à rien moins qu’à l’épifcopat.Tout d'un coup le
métropolitain accompagné des évêques de la province
,, me prit, & m ordonna évêque dePerrha à
la place d'Anaftafe dépofé pour fes crimes. Au concile
d’Ephefe,l’évêque d’Alexandrie l’a renvoie à
mon églife, on m’a chatte ; les habitans de la ville
étant en pleurs Sr en gemiflement à ma fortie. Je
vous demande juftice. On lût aufli une requête
adreflée auxarchévêques Léon, Anatolius& Maxime
, & à tout le concile, tendant aux mêmes fins.
Anaftafe d it, que ia caufe avoit été jugée par
S. C yrille ôc Proclus & qu’après la mort de S C y rille,
Domnus d’Antioche avoit voulu renouvelier
la pourfuite. On lût deux lettres fy nodiques à Domnus
, l’une de S. C y r ille , l’autre de Proclus, qui
contenoient en fubftance lamêmechoie:qu" Anaftafe
s’étoit plaint à un concile de Conftantinople, de
quelques uns de fes clercs qui vouloient mettre les
économes de l’églife à leur choix: & ôter fon nom
de facrez diptyques. S. C yrille & proclus prioient
Domnus
Domnus de donner des commiflaires, pour juger A n.
Athanafe fur les lieux,fi fa ville étoitloin d'Antio-
che ; attendu que fon métropolitain lui étoit fuf-
peéb. Ils n’ufoient que defimple recommandation;
n'aïant point de jurifdiétion dans le patriarchat
d’Antioche; & reconoittbient que le métropolitain
étant reeufé , la connoiffance de la caufe étoit dévolue
au patriarche ; mais qu’en cas d’éloignenaent,
il devoir déléguer fur les lieux.
Sabinien de fon côté demanda la leéture des aébes l ' 718
d’un concile d’Antioche, où vingt-huit évêques,
dont Domnus étoit le premier,avoient jugé la caufe
d'Athanafe. Il paroifloit par ces aéfces, que Domnus
avoit renvoïé la caufe d’Athanafe à Panolbius, alors
évêque d’Hierapolis , fon métropolitain ; devant t- 71»-
lequel il n’avoit oié la foûtenir , quoiqu’il le reconnut
pour fon ami ; mais il avoit renoncé devant lui
a l ’évêch é, par unaéte dont on rapportait l’o r ig inal;
& s’étoit retiré chez lui au territoire de Samo- t.7iS.
fate. Surquoiles évêques du concile d’Antioche déclarèrent
, qu’il avoit expofé faux à Proclus & à C y rille.
On lût les plaintes formées contre lu i, remplies
de faits fcandaleux ; & les pièces qui prou-
voient quaïant été cité trois fois par le concile, il
n’avoit point voulu venir fe défendre. C ’eft pourquoi
il fut déclaré déchu du facerdoce ; & enjoint à
Jean évêque d'Hierapolis, d’ordonner au plutôt un
évêque de Perrha.
Ces aêtes du concile d’Antioche aïant été lus à
Calcédoine, les magiftrats dirent: Si quelques-uns
de ceux qui ont dépofé Athanafe avec Domnus font
préfens au concile , qu’ils s’avancent au milieu.
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