
4 12 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
A n. 4 5 1 . comme étant du même efprit. Maxime d’Antiochfc
{-47+. dit:La lettre du tres-làint archevêque Léon, s’accorde
à l’expofition de Nicée, à celle de C P. & à
celle d’Ephefe 5 & j’y ai fouicrit. Etienne d’Ephefe,
Diogene de Cyzique, Cyrus d’Anazarbe, Conftan-
tin de Boftre, 8c tous les autres évêques, au nombre
de cent ioixante ou environ , approuvèrent de
même la lettre de S. Léon ; 8c témoignèrent qu’ils y
avoient fouicrit, parce qu’ils l’avoient Trouvée conforme
à la foi des peres.
M?°. Les évêques d’Epire , de Macedoine, de Theffa-
lie, de Grece & de Crete, c’eft-à-dire, de toute 1*11-
lyrie Orientale , firent leur déclaration par écrit,
qui fut diélée au nom de tous, par Sozon éveque
de Philippes en ces termes : Nous gardons la foi des
trois cens dix-huit peres, qui eft notre iàlut, & nous
louhaitons d’y mourir. Celle de cent cinquante n’en
différé en rien : Nous obfèrvons auiîi en tout ce qui
a été défini au concile d’Epheiè , où ont préfidé le
bienheureux Celeftin & le bienheureux Cyrille 5 &
nous fommes periiiadez,que le très-faint archevêque
Léon eft très-orthodoxe ; nous avons été éclaircis
touchant la lettre, par Pafcafin & Lucentius fes légats
; 8c ils nous ont expliqué ce que l’impreiïïon
ïembloit avoir de diffèrent. Car nous étant rendus
par votre ordre chez l’archevêque Anatolius, dans
l ’aiTemblée qui s’y eft tenue : ils ont anathematifé
quiconque ièpare de la divinité la chair de nôtre-
Seigneur Jefiis-Chrift, tirée de la iàinte Vierge, &
qui ne lui attribue pas ce qui lui convient, comme
Dieu & comme homme 5 lànsconfufion , ni chan-
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gement,ni divifion. C ’eft pourquoi étant perfiiadez,
que la lettre s’accorde parfaitement à la doétrine des
peres,nous y avons confenti 8c foufcrit.Tous les évêques
d’Illyrie confirmèrent de vive voix cette déclaration.
Les évêques de Paleftine firent de même par
écrit une déclaration commune; où ils avoüoient,
qu’ils avoient crû trouver dans la lettre de S. Léon
quelques mots, qui marquoient divifion 8cfepara-
tion ; mais que les légats les avoient iàtisfaits.
Après que ces cent foixante évêques eurent opiné,
les magiftrats dirent : Si tous les autres évêques, qui
n’ont pas fait leur déclaration particulière, font du
même avis, qu’ils le déclarent de leur bouche. Tous
les évêques s’écrièrent: Nousavons tous confenti;
nous fommes tous de même avis ; nous cro'ions tous
ainfi. Rendez les peres au concile 3 ils font catholiques
; ils ont fouicrit. Longues années aux empereurs
, longues années à l’imperatrice. Les cinq ont
fouicrit la foi : ils penfènt comme Léon. Ces cinq
dont ils demandoient le retour, ét oient Ju vénal de
Jerufalem, Thalaifiusde Cefàrée,Eufebed’Ancyre,
Baille de Seleucie , 8c Euftathe de Berythe , qui
avoient prefidé au faux concile d’Ephefèavec Dioicore;
& avoient été déclarez comme lui, dignes de
dépofition, à la première aôtionde Calcédoine.
. Sur ces cris des évêques, les magiftrats dirent:
Nous en avons fait nôtre rapport à l’empereur, 8c
nous attendons fà réponfè. Au refte, vous rendrez
compte a Dieu, d’avoir dépofe Dioicore à l’infçu de
l’empereur & de nous; de ces cinq que vous demandez
maintenant & de tout ce qui s’eftpaffé dans le
concile. Tous les évêques s ecrierent: Dieu a dépofe
Ff f i i j
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-XVI.
RétablifTemenc
des cinq é v ê ques.
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