
35>8 H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q u e .
la charge que tout ce qui s’étoitpafle, fera rapporté
à; l’empereur. Les Orientaux s’écrièrent; Ce jugement
eft jufte. Les Illyriens dirent : Nous avons
tous failli ; nous demandons tous pardon. Les magiftrats
avertirent tous les évêques de dreiïèr leur
confeflion de foi par écrit en toute liberté. Ainfi
finit la première action ou feflion du concile de
Calcédoine.
La féconde fut tenue le fixiéme des ides d’Oéto-
bre , c’eft-à-dire , le dixième du même mois. Les
magiftrats dirent : Dans la fèflion précédente on a
examiné la dépofition de Flavien & d’Eufèbe, 8c
on a montré, qu’ils avoient été cruellement 8c irrégulièrement
dépofèz. Maintenant il faut établir
la véritable fo i , pour laquelle ce concile eft principalement
afïèmblé. \ Appliquez vous donc à l’expo-
fèr purement, finis crainte 8c fiins complaifitnce,
comme devant rendre compte à Dieu de vos ames
& des nôtres ; enforte que ceux qui ièmblenr avoir
des fentimens particuliers, reviennent à l’unité. Car
vous devez icavoir, que l’empereur 8c nous, fùivons
la foi , qui a été enfèignée par les trois cens dix-
huit peres de Nicée , par les cent cinquante de C. P.
8c par tous les autres peres. Les évêques s’écrièrent :
Peribnne ne fait d’autre expofition ; nous n’oibns
expliquer la foi-; les peres nous l’ont enlèignée ;
nous avons leurs expofitions par écrit ; nous ne
pouvons rien dire au-delà.
Cecropius évêque de Sebaftopolis dit ; L ’affaire
d’Eutychès eft furvenuë, l’archevêque de Rome l’a
décidée, nous le fuivons, & nous avons tous fouf-
crit à là lettre. Les évêques s’écrièrent; Nous endi-
L l V R E VIKGT-HIT I T ï e ’ m E. Jg g
fôns tous autant; ce quieftexpofè fuffit, il lie faut ~ *
point d’autre expofition. Les magiftrats dirent ; Si ' ^S®*-
vous le trouvez b on , chaque patriarche ehoifira un
ou deux évêques delà dépendance ; ils s’avanceront
| au milieu de l’affemblée, & après avoir confulté fur
la f o i , ils la déclareront à tout le monde. Si tous s’y
accordent, comme nous l’efperons, il n’y aura plus
de difficulté ; fi quelques-uns ont d’autres fentimens, î40’
1 on les verra clairement. Florentinus de Sardes dit ;
, Nous ne pouvons dicter fur le champ une expofition
de foi : c’eft pourquoi nous vous fupplions de
nous donner un terme, pour le faire avec reflexion,
I quoique nous n’aïons pas befoin d’être redreflèz ,
I nous principalement qui avons ibufcrit la lettre de
I Léon.Cecropius de Sebaftopolis dit : La foi a été:
I bien expliquée par les trois cens dix-huit peres, 8c
I par lés iàints peres Athanafe, Cyrille Celeftin, Hi-
I laire , Baille & G régoire, 8c maintenant par le très-
I fiiint Léon ; c’eft pourquoi nous demandons qu’on
I life leurs écrits. Les magiftrats l’ordonnerent. !
Eunomius évêque de Nicomedie lût dans un livre
| le fymbole de Nicéé avec cette datte en tête. Sous
I le coniulat de Paulin & de Julien , l’an 6] 6. d’A-
I lexandre , le dix-neuviéme du mois Defius , le trei-
| ziéme des calendes de Ju illet, e’eft-à-direi, le dix-
neuviéme de Juin 3 z -y. Enfuite Aëtiuis Archidiacre ?-*'**■
de C. P. lût dans un livre le fymbole du concile
de G. P. fécond oecuménique. Puis il lût la lettre
de làinr Cyrille à Neftorius 8c celle de Jean d’An-
tioche. A chacune de ces leétures:, les évêques déclarèrent
par leurs cris, qu’ils cro'ioient ainfi. Enfim
lêfecretaire’ Beronicien'.lût: dans un: livre quîAëtius;