
jo S H i s t o i r e E c c l e s ta s t i q u e .
la convocation du concile : c’eft pourquoi je demandé
qu’ils foienc avertis. L ’archevêque Flavien l’ordonna:
ainfi.
La- troifiéme féance fu t tenue au même lieu ld
lun d i quinzième de No vemb re. Eufebe de D o ry lé e
demanda que ceux qu’on a vo it en vo ïe z à E utyché s
rendiifent réponfe. Flavien ordonna aux-notaires dé"
dire ceux qui avoient été en vo ïe z . Les notaires dirent
que c’étoit Jean prêtre Si défenfeur & André-
diacre, & qu’ils étoient prefens. O n les fit approcher ,
& le prêtre Jean dit : Etant arrivez chez l’abbé Eutychés
en fon monaftere , nous lu i avons lu le lib elle ,,
& lui en avons donne copie ; nous lui avons déclaré-
l ’ac cu fa teur , & dénoncé la citation pardevant v o u s ,
pour fe défendre -, mais il l’a refufé , difant que dès le~
commencement il s’eft fa it une loi de ne p o in t for—,
tir & de demeurer dans fon monaftere en quelque-
fa ç o n comme dans un fepulchre. Mais il nous a priez-
de vous déclarer , que l ’évêque Eufebe eft fon ennemi
depuis lo n g - tem s , & n’a intenté fon accufatioir
que pour lui faire injure. Q ue pour lui*, il eft prêt de-
ioufcrire aux expofitions de fo i des peres de N icé e
& d’Ephefe ; mais que s’ils fe font trompez en quelque
expreffion-, il ne veut ni la reprendre, ni là rece-}
v o ir -, & n’étudie que les écr iture s, comme p lu s feu -
res que le x p o f it io n des peres. Q u ’après l’incarnation
i l adore une feule n a tu red e Dieu incarné. E t aïant
tiré un mémoire fem b lab le , il le lifoit. I l a ajoûté
on m’a ca lom n ié , en me faifant dire , que le V erb e a
ap p o r té fa chair du ciel : J’en fuis innocent. Mais que-
N o tre Se igneur J e fu s -C h r ift foit fa it de deux natures.
unies félon l’hygo ftafe ; je ne l ’ai p o in t appris dansles
expofitions des p eres, & je ne le reçois p o in t , -------------=•
quand même on me liroit quelque chofe de fembla- A n . 448-.-
ble ; parce que les faintes écritures valent mieux que
la doétrine des peres. Cependant je confeiïe que celui
qui eft né de la V ierg e Marie , eft Dieu parfait Sc
homme parfait ; mais non pas qu’il ait une chair
confubftantielle à la nôtre. Le diacre-André déclara
auffi qu’il avo it oui tou t cela. Et comme le prêtre
Jean a i t , que le diacre Baille de Se leüeie, -s’étôic-
trouvé prefent à cette c o n v e r fa t io n , Flavien l ’interrogea
auifi-, & il dépofa qu’il a voit oiii la même
chofe- • ; ; - ■ ‘ : jj ■' - • 1
Eufebe de D o ry lé e demand'a qu’Êutyehés fût ap-:?- Is!' s’ ’
pelle encore une fois. Flavien d it : Dieu veiiille qu’i l
vienne , & qu’ il reconnoifle fa faute. G ’eft p ou rqu o i
les prêtres Marnas & Th éop h ile iront encore l’avert
ir , Sc lui donneront notre lettre de citation. Elle fu t
lu e , & m a rq u a it que c’étoit la féconde. En àitënd-afit-
le -retour des deux prêtres envoïez^ le con d le fa ifo iîi.
lire les-expofitions des peres fu r fa fo i. Alors Eufebe tr
de Do rylée fe leva , & dit : Je fçai qu’Eutiché's- à envo
ie un tome par les monafte rès , poü!r- e x c ité ! le#
moines à fedition ; je demande que le prêtre dfeTHeb-
domon-,. qui eft ici prefent-3 déclare ce qui ën eft;
Flavien le fit avancer , & lui demanda : C om m e fit
vous nommez-vous ; A b rah am , d it- il. Quel ra n g te nez
vous ?: Je fuis prêtre dans l’H'ébdoïiiën'ious- v ë t r ë
feinteté. Ave z-vous ûüi ce que l’évèqüfe Bufébe.à- d é -
pofé ? O iii', dît Abraham : ’Mànuel: prêtre’ -& abbé,-,
m’a envoie vers le prêtre AfteriüS , pour donner avis
à votre fa in te té , qu’Eutichés lui- a enVoïé un tom e
fattj “ h