
6io H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q j j e
monaftere. Il chargea Fidus de l’exécuter, ôclui promit
toute forte de fécours; 5c en effet,Fidus bâtit un
grand monaftere à la place de la laure 5c du cimetière
deS.Euthymius :il changea en refedtoir l’ancienne
églife, ôc en bâtit une nouvelle, dont le patriarche
fit la dédicace avec grande folemnité.On célébra
la v ig ile 5c enfuite la meffe, pendant laquelle on
mit fous l’autel des reliques des faints mârtyrsTara-
que, Probus 5c Andronic, le feptiéme jour de Mai,
la douzième année après la mort deS.Euthymius,
par confequent l’an 485. Quelque-temps après le
diacre Fidus fut fait évêque de Dora.
^ LePatriarcheMartyrius, nepen foitplu sàla ré ii-
- nion des fchifmatiques, quand l’abbéMarcien leur
ch e f, comme s’il eût été infpiré de D ieu, les affem-
bla tous en fon monaftere deBethléhem,Scieur dite
Mesfreres ôcmes peres, jufqu’à quand tiendrons-
nous en divifion le corps de l’églife? Et cela fans
fçavoir fi c’eft la volonté de Dieu , mais nous ap-
puïant fur nos propres raifonncmens. Suivons l’exemple
desapotres, Sc tirons au fort pour les évêques
5c pour les moines. Si le fort tombe fur les
moines, nous demeurerons comme nous fommes ÿ
s’il tombe fur les évêques, nous communiquerons
avec eux. Ils approuvèrent tous la propofition de
Marcien. Le fort fut jetté 5c tomba furies évêques*
5c auffi-tôt ils communiquèrent tous avec eux,
croïant que c’étoit l’ordre deDieu.Le patriarche les
reçut à bras ouverts, ôc fit une grande fête à cette
reünion.lln’y eut que deux abbés, qui demeurèrent
opiniâtres:Geronce quigouvernoit depuis quarante
cinq ans les monafteres de fainte M e lanie , ôc
L i v r e vin gt-nbuvïe’m ë gI1 X n — F"
Romain qui conduifoit celui Thecué. ils furent ‘
chiffes pour leurs erreurs, & finirent malheureufe-
ment, menant une v ie errante. C ’eft ce qui fe paffa
en Paleftine fous le regne des Zenon.
A Antioche Etienne le jeune étant mort, après
avoir tenu le fiege environ trois ans,l’empereurZe- |ggjj®§
non obligea encore Acace d’ordonner à C -P.un pa- d'Antriarche
d’Antioche, qui fut Calendion. Les é v ê ques
d’Orient prétendant l’ign orer, ordonnèrent
de leur côté Jean furnommé Codonat ; mais Calendion
vint auifi-ttô à A ntioch e, où il affembla un
concile des évêques de la province, 5c fit premièrement
approuver fon ordination par tous leurs fuf-
frages.Enfuiteilenvoïaune lettre fynodale au pape
Simplicius qui le reçut volontiers en fa communion
comme il témoigna à Acace de C. P. par fa
lettre du quinzième de Juillet 48 t. fous leconfulat
de Se'verin.
Calendion obtint de l’empereur Zenon la per- ,,
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l , \ A . 1 1 1 . f s, Theod,le£l.Uy 11 on d apporter a Antioche les reliques de S. Vidi. Chr.an^z
Euftathe delà ville de Philippes enMacedoine, où Sui'l,v' X1, "
il eftoit mort en exil. Cette tranflation fe fit avec
grande folemnité : tout le peuple d’Antioche alla
au-devant jufques à dix-huit mille : §c les Euftathiens,
qui bien que catholiques étoient demeurés
feparés jufqu'alors , fe réünirent à l’eglife ; c’eft-àdire
, qu’il en reftoit encore quelques-uns, après
la réiinion faite fous Alexandre, foixante 5c dix ans
auparavant.
CependantTimothéeSoiofaciolepatriarched’ Aie- s nv.%X[ri,
xandrie étant à l’extremité, envoïa tant en fon «■■¡jN j >
nom que de tout fon clersé une députation à Conf- jèJtai*ïaPa-
H h h h i j xcuidrd A* Aie