
f î l s T O T R É E c C L E S I A S T i q U È .
tant que le Verbe a été fait chair : qu’il foit ans-
thême.
Si quelqu’un dit , que notre Seigneur Jefus-
Chrift a été glorifié par le faint-Efprit : comme aïant
reçu de lui une puiffance étrangère pour agir contre
le$ efprits immondes, & operer des miracles fur
les hommes : au lieu de dire , que l’eiprit par lequel
il les operoit lui étoit propre qu’il fo it ana-
theme.
10. L’écriture divine ditr, que Jefùs-Chrift a été
fait le pontife &C. l’àpôtte de notre f o i , &i qu’il s’eft
offert pour nous à Dieu le pere , en odeur de fua-
vité. D o n c , iî quelqu’un d i t , que notre pontife 6c
notre apôtre n’cft pas le verbe de Dieu lui-même
depuis qu’il s’eft fait chair & homme comme n o u s ,
mais un homme né d’une femme , comme fi c’étoit
un autre que lui ; o u fi quelqu’un d i t , qu’il a offert
lê facrifice pour lui-même, au lieu de dire que c’eft
feulement pour nou s, car il n’avoit pas befoin de facrifice
, lui qui ne connoiffoir pas le péché : qu’il foit
anathême.
11. Si quelqu'un ne confeffe pas que la chair du
Seigneur eft vivifiante & propre au Verbe , même
procédant de Dieu le pere , mais- l’attribuë a un aut
r e , qui lui foit conjoint félon la dignité , & en qui
la divinité habite feulement : au lieu de dire , qu elle
eft vivifiante , parce qu’elle, eft propre au Verbe , qui.
a la force de vivifier toutes chofes : qu’il foit anathême.
12.. Si quelqu’un ne confeffe pas que le Verbe de
Dieu a fouffert félon la chair , qu’il a été crucifie félon
J a chair qu’il a été le premier né d’entre les.
L i v r e v i n g t - c i n q j u i e ’m e ;' 43
in o r ts , en tant qu’il eft vie & vivifiant comme Dieu :
qu’il foit anathême.
V o ilà les douze fameux anathêmes de faint C y rille,
contre toutes les propofitions heretiques, que
Neftorius avoit avancées. La lettre fynodale qui les
con tien t, fe trouve dattée du trentième de Novemb
re , mais on croit que c’eft plutôt le jour où elle fut
apportée à C . P. Elle fut accompagnée de deux autres
lettres, l’une au clergé & au peuple de C . P. l’autre
aux abbés des monafteres de la même v i l le , par
lefquelles faint C yr ille marque , qu’il a attendu à la
derniere extrémité, pour en venir à ce fâcheux reme-
de de l’excommunication ; & les exhorte à demeurer
fermes dans la f o i , & à communiquer librement avec
ceux que Neftorius avoit excommuniés. Pour porter
ces lettres , on députa quatre évêques d’E g y p te ,
Theopempte , D a n ie l, Potamon & Macaire ; &c ils
furent aufli chargés de la lettre du pape S. Celeftin à
Neftorius.
A van t que ces députés arrivaient à C . P. l’empereur
Theodofe ordonna la convocation du concile
général , en étant follieité de part & d’autre. Les
catholiques le demandoient, comme il paroît par la
requête de Bafile & des moines maltraités par N e f torius.
Lui-même le demanda, croïant y prévaloir,
par la puiffance feculiere, & l’appui des Orientaux :
&c y faire condamner faint Cyrille fur les plaintes
de Cheremon & de fes autres - calomniateurs. La
lettre de convocation eft au nom de deux empereurs
fuivant la forme ordinaire, adreffée aux métropolitains
de chaque province. Celle qui s’eft confer-
vée étoit adreffée à faint Cyrille , & porte en fub-
F ij
A n . "430.
V . n o t .B a lu x ..
p.
1 . p a r t . />. con c ili
Ephef. c. 2.7* *8*
Cotre. 'Ephef* p,
584. A .
xxur.
C o n v o c a t io n du
co n c ile d ’Epheiè.
I . p. conc. Ephi
e . 30. E v a g r . 1,
h if i. c. 7 .
p. 1 . conc. Ep k .
c . 32,,