
358 H i s t o i r e E c c I e s i à s t ï q ü b
^ la foi 8c dans l ’obéïffance de leur évêque. C a r ,
N- 449- ¿ jt faint L é o n , q u ico n q u e ofera ufurper le fiege
de Flav ien de fon v iv a n t , ne fera jamais dans n ô tre
com m u n io n , ni au nombre des évêques. La
quatrième lettre e ftà F a u fte , M a r t in , Pierre M a g -
■ 47*4 n u s , Elie 8c Emmanuel, tous prêtres & abbés de
C o n fta n tin o p le , 8c tend à même fin d e le s con fo le r
8c les affermir dans la foi 8c l ’union a v e c l ’év êq u e
Fla v ien. Les quatre lettres lynodales font de même
datte du jo u r des ides d ’O c lo b r e , fous le co n -
fulat d’Afterius 8c d e P ro to g e n e , c ’e ft-à -d ire , du
q u in z ièm e d’O é to b re 449.
Saint Léon é c r iv it encore d'autres lettres en fon
p articulie r. Premièrement à faint F la v ie n , pour le
Ep.41.ai. 2,7# confoler 8c l’encourager : car il n’a vo it pas encore
appris fa mort A Anaftafe de T h e ffa lo n iq u e , pour
le fé lic ite r de ne s’être point tro u v é à E p h e fe , 8c
Sjiiiï , l’exhorter à demeurer ferme dans la foi 8c la com- « f- 43 a l, 1 9 . ' \ r a . 1
mumon de F la v ie n , 8c a foutenir les autres. A Julien
de C o , tout de mêm e , pour l’encourager. A u
c le rgé , aux magiftrats 8c au peuple de C o n ftan tin o -
S9.43.4i. je. pje p0Ur les inftruire plus au lon g de la foi de l’in-
49.4«. 1 3 . r r _ r o
carnation; qu ils d o iv en t con le rv e r . C e t te dermere
femble avoir été é c r ite plus tard q u e le sàu tre s : car
faint L éon y parle des a cclamations du peuple, dont
on lu y a voit en vo ïé co p ie ; 8c qui d evo ien t être
c e lle s , par lefquelles ils a vo ient défaprouvé publiquement
la dépofition de Flavien. Saint Léon dans
c e tte le ttre , apporte entr’autres preuves de l’incarnation
le fa crementd e l’euch a riftie , où les enfans
m êm e , d i t - i l , reconnoiffent de leur bouche la v é rité
du corps 8c d u fan g de J e fu s -C h r ift .C ’eft q u a -
L l V R E V I N G t - N I O V I e ’.ME, 359
lors les enfans les recevoient8c r é p o n d o ien t,amen, *
comme les autres. Le d ia c reH ila rus é c r iv it en ion conc ^ .
particulie r àfa in te P u lq u e r ie , pour lui faire excufe i- ” ” "*4"
de ce qu’il n’avoit pas été à C . P. lui rendre les le t tres
du p ape, dont il eftoit chargé pour elle. Il lui
marque comme les chofes s'étoient paflées à Ephef
e , la peine q u ’il a vo it eue à fe fa u v e r , 8c les v io -
■ lences de D io fco re , condamnées p a rle pape 8c par
tout le con c ile d’O c c id en t.
T h e o d o re t aïant aufli appris ce qui s’étoit paffé à - ,XUy-
1- L C f • * r , 1 C . Theodoret é-
E p n e le ,é c r iv it au pape faint Léon une grande le t- cri'às. tcon.
t r e o ù il reconnoît d’a b o rd , que le faint fiege tient
en tout le premier rang. Il s'étend enfuite fur les
^ louanges de R om e 8c de faint Léon en particulier.
Il re le v e fon ze le contre les M an ich é en s , 8c fa le t- *’
tre a F la v ie n ,q u il dit avoir lue 8c admirée comme
le lan ga g e du faint E fprit. Puis venant à fa caufe, ja 3?
il fe p lain t de l ’in ju ftic e de D io fc o r e ,q u i l’a c o n damné^
fans l’appellcr 8c fans l’a tten d re , abfent 8c
éloigné de tren te -c in q journées. Il reprefente fes C'4’
travaux pour 1 églife . Il y a v in g t - fîx ans, dit il. que
^ je fuis e v e q u e , fans avo ir reçu aucun reproche , ni
| fous T h é o d o r e , ni fous les évêques d’A n tip ch e fes
fucceffeurs. J ’ai ramené à l’eg life p lus de mille Mar-
c io n ite s , 8c quantité d’A r ien s 8c d’Eunomiens: il
j ne refte pas un heretique dans les huit cens paroiffes
I que je g o u v e rn e D ieu fça it combien j ’ai reçu de
I coups de p ierre s, 8c quels combats j'ai foutenus
I contre les païens 8c les Juifs. J’ay écr it plufieursou-
I vrages depuis v in g t a n s , il en fa it le dénombre-
I ment. On y peut voir aifement, fi j ’ai gard é la reo-j©
■ de la f o i , où fi j e m’en fuis écarté.