
— --------- ¿ 1 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qj j e :
A n. 481. ¿¡rmer fon ordination; mais s’arrêta tout court fur
la lettre de l’empereur, 6clui fit réponfe, quil fuf-
pendoit la confirmation de l’ordination de Jean;
mais que pour le rétabliiTement de Pierre il ne pouvoir
y confentir. Il a é té , difoit-il, complice, &c
même ch e f des heretiques,6cj’ai demandé plufieurs
fois qu’il fût chaifé d’Alexandrie. La promefle
qu’il faitàp re fentd e profeiTer la vraie fo i, ne peut
fervirtout au plus qu’a le faire rentrer dans la communion
de l'églife, mais non pas à l’clever à la dignité
du facerdoce;de peur que iousprextexte d’une
feinte abjuration, il n’ait la liberté d’enfeigner l’erreur.
Ce qui eft d’autant plus à craindre, que l’on
dit, qu’il eft demandé pour pafteur par ceux même
aveclefquels il s’eft autrefois féparé de l'églife. Le
pape écrivit à Acace dans le même fens le quinzième
de Juin 482..
L’empereur Zenon irrité de ce refus, écrivit a
I Henotî^ae de Pergamius duc d’Egypte ôt au gouverneur Apollo-
É B f, nius de chaffer Jean d’Alexandrie, & mettre Pierre
aejia iemm. en poifeifion du fiege patriarchal. Alors Acace avec
Aa. 1 le fecours ¿ es patrons de Pierre, perfuada à l’empereur
défaire le fameux édit d’union nommé enGrec
Henottcon, que Pierre devoit fouferire en rentrant
em£*-.iu.c.w. dans le fiege d’Alexandrie. Il eft adreffé à tous les
>uhr rï sf ' évêques ôc les peuples d’Alexandrie, d’Egypte, de
Libye &c de Pentapole , 8e dit en fubftance.
Des abbés Sc d’autres perfonnes venerables nous
ont prefenté des requêtes, pour demander la réunion
des églifes, 8e faire ceifer les funeftes effets de
leurdivifion; car plufieurs perfonnes ont été pri-
L i v r e v i n g t - n e u v i e ’ m e ;
vées du batême,ou de la fainte communion, 8e il
s’eft commis une infinité de meurtres, C ’eft pourquoi
nous vous faifons fça vo ir , que nous ne recevons
autre fymbole que celui des 318. peresde N i-
cée , confirimé par les 150. peres de C. P. fuivi par
ceux d’Ephefe, qui ont condamné Neftorius 8e Eu-
tychés. Nous recevons auffi les douze chapitres de
C yrille d’heureufe mémoire; 8enous confeftons que
nètre-Seigneur Jefus-Chrift Dieu, fils unique de
Dieu, qui s’eft incarné en vérité, confubftantiel
au Pere félon fa d iv in ité , 8e confubftantiel à nous
félon fon humanité; le même qui eftdefcendu 8c
s’eft incarné du Saint-Efprit 8e ae la Vierge Marie
mere deDieu, eft un feul fils,8e non deux. Nous di-
fons que c’eft le même fils de Dieu qui a fait des miracles
8e qui a fouffert volontairement en fa chair.
Et nous ne recevons au cunement ceux qui divifenc
ou confondent les natures, ou admettent unefim-
ple apparence d’incarnation. Mais nous anathema-
tifons quiconque croit ou a cru autre chofe autrefois
à Calcédoine ou en quelque concile que ce foit,
principalement N eftorius,Eutychés 8c leurs feéta-
teurs. ReüniiTez-vous donc à l’églife nôtre mere
fpirituelle ; étant dans les mêmes fentimens que
nous.Tel eft l’henotique deZenon,dont le venin eft
qu’il ne reçoit pas le Concile deCalcedoine comme
les trois autres , 8c qu’il femble au contraire lui attribuer
des erreurs.
Cet édit fut envoïé à A lexandrie avec les lettres
de l’empereur, pour le gouverneur 8cle duc, par
l’abbéAmmon Scies appocrifiairesde PierreMonge
qui l’accompagnoient. Avant leur départ, Acace utir- c- ^
i l
L v.
Var ia ti.on s de
Pierre M on ee*
ifti
h Il—i I