
A n. 4j t.
VitaS. Gypriaci•
p. 10 7 . Martyr»
f i . y» Mart»
X X X V I I I .
L ’abbé G e la iè
Ceiîfte à Theo.-
dofe.
Cotel. Mon» Gr.
to, 1 . 4 I J .
p* 41
476 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
J ourd ain , unelaure & u n monaftere. La laure é to iî
compofée d efo ixante & dix c e llu le s , éloignées les
unes des autres i le monaftere é to it au m ilie u , defti-
né po'ur les novices & les jeunes gens. Les cellules
de la laure étoient pour les moines plus a vance z
dans la perfection, ils y demeuroient feuls pendant
c in q jours de lafemaine , depuis le lundi jufqu’au
v en d red i; & quand ils en fo r to ien t , ils laiffoienc la
porte ouv e r te , pour montrer qu’ils n’a v o ien t r ien ,
dont les autres ne fe puifent fervir s’ils vouloient»
Le iamedi & le d im an ch e , ils ven o ien t communier
au monaftere. Saint Gerafime mourut l’an 454. le
cin q uièm e de M a r s , jou r auquel l’églife honore ià
mémoire»
L ’abbé Gelafe foutrnt auiïi le concile de Calcédoine
contre Theodofe. Celui-ci dès le commence*
ment de fon fchifme, l’alla trouver dans fon mo-
naftere, Sclui parla contre le concile,.commeaïanc
autorifé le dogme de Neftorius. Gelafe connoiffanc
le perfonnage, amena un jeune enfant defes difci-
ples, qu’il avoit reffufcité, étant mort par accident,
& dit iT h eo d o fe : Si vous voulez difputer fu r la foL
vo ic i qui vous répondra : car je n’ai pas le loifir de
vous entendre. Ainfi.Theodofe s’en alla confus.En-
fuite quand il eu t ufurpé le fiege de Jerufalem, il envoïa
quérir l ’abbé Gelafe , & ufant de careffes & de
menaces., il.le fit entrer dans le fan6tuaire,.&lui dit:
Anathematifez Juvenal.Gelafe lui.dit fans s’étoner :
Je ne connois point d’autre évêque de Jerufalem que
Juvenal. Theodofe craignant que fon exemple n’en
attirât d’autres, le fit chaffer de l’églife Les fchifma-
tiques le prirent & mirent du boisautour de lui,.
L i v r e v i n g t - h u i t i i ’ m e .’ 477
menaçant de le brûler ; mais quand ils v iren t qu’il
ne s’étonnoit p o in t, ils craignirent le foulevement
du p eu p le , à caufe de fa grande réputation , & le
laiflerent aller.
O n connoît led e fin te re ifem en td e l’abbé Gelafe
par cet exemple. Il avoir un liv re écrit en parchem
in , contenant l'an c ien & le nouveau te ftam cn t,
qui v a llo it dix-huit fols d’o r , c’eft-à-dire, 14 4 .liv .
Il l’a v o it mis dans l ’é g life ,, afin que tous les freres
le puifent lire. U n moine étranger le d é ro b a , & le
fa in t v ie illa rd ne le p o u rfu iv it p o in t , quoiqu’il s’en
fû t apperçû. L’autre é tant allé dans la v ille , chercha
à le v en d re , Se en demanda iè iz e fols d’or. C e lui
qui vo u lo it l’a ch e te r , lui demanda permiflîon
d e l’e x am in e r ,.& le porta pour cet effet à l’abbé G e la
fe ; q u i lui dit : A ch e te z le , il eft b e au , ôe vaut
bien ce prix. L’acheteur dit au vendeur : Je fa i montré
à l ’abbé G e la fe , Se il m’ad itq .u e c ’eft trop ch e r *
& q u ’il ne vaut pas le prix que vous dites. Le v e n deur
lui dit : N e vous a-t-il.rien dit de plus? Non*,
rép on d it l ’autre. Alors il répondit : Je ne le veux
plus v en d re ; & touché de rep en tir , il v in t trouver
Gelafe ,.& lui vou lu t rendre fon livre ; mais ilrefufa,
de le reprendre. Le moine lui dit : Si vous ne le rep
r e n e z , je n’aurai p o in td e r e p o s .il le reprit donc;,
ôe le m oine étranger conv erti par ce tte a è tio n , demeura
a ve c lui jufq u ’à fam o r t.
L ’O c c id en t cependant étoit troublé par les ravages
d’A t t i la , qui aïant reparé fes pertes de l ’année
p ré céd en te , entra en Italiepa r la Pannonie, Se courut
librement plufieurs prov inces . On: craignoit,
pour R om e , & il penfoit à l ’attaquer ; mais les fiens
O o o i ij
An. 4 yz-.
Ibid, P» 4 IOa
XXXIX».
S. Lé on a r r ê t e
A t t ila .
C hr.Profp. Dû-
chef n» -to. i.etn,
4 Si»
Chr » Cajfîod çofe
an,