
314 H i s t o i r e E c c e e s i a s t t q t i e .
-> dit : Il difoit que c’étoit là-dodrine du concile d’E-
44,8. phefe & de faint C y r i l le , qu’il y avoir une foufcrip-
tion ; mais qu’on la cachoit. L ’abbé Faufte a d it de
m êm e , qu’on lui avoir envoie le tome par C on ftan tin
& Eleufinius pou r le fouferire. Il demanda ce qu’il
. 1 n. contenoit. O n lui dit que c’étoit l ’expoiîtion d eN ic é e ;
& d’Ephefe. Il dit : Nous en avons autant jlaiiTés-Ie
m oi confid erer, de peur qu’il n’y ait quelque addition.
Ils ne voulurent pas-f mais-fe retirèrent. Faufte ajoûta :
Nous fommes enfans de l’é g lifc , & après D ie u , nous*
n ’avons point d’autre pere que l ’archevêque.. Job *
nous a dit : Il ne nous a p oint en vo ie d e tome j.mais
on nous a dit- r L ’archevêque doit vous envoïe r ces.
jours ci un tome a fouferire ; ne le faites pas... N o u s
avons été a M a n u e l, & il nous a dit:, qu’on ne lui
avo it point en voie ; Abraham nous a fait la même
réponfe. Après ce rapport", Eufebe de D ô ry lé e demanda
qu’Eutychés fû t jugé fuivant les canons 5;
prétendant qu’il y avoit aircz d e preuves contre lui.
Flavien en c o n v in t , & toutefois pour plus-grande,
fu r e t é , il accorda à Eutychés le délai qu’i l avoit.d emandé
jufques au lu n d ifu iv an t , vingt-dêuxiéme de
N o v em b re .
m. La d ixième féiïiôn fu t tenue le famedi vingtième,
e ion. Oorylé e demanda que Ton appellât pourle
lundi fuivant , certaines perfonnes qui lui étoient
h 1I4' neceifaires , pour la pourfuite dé fon accufation
fça voir , Narfês prêtre & fyncelle d’Eutychés , M a xime
archimandrite fon am i, C o n ftan tin diacre fon
apocriiîaire , Eleufinius autre diacre de fon monaf-
îere. Flavien ordonna qu’ils fuffent appellés. Enfuite.
r e v i n g t - s e p t i e ' m e . 0 $
Eufebe dit : J’ai appris que les prêtres Marnas &c
T h éo p h ile , qui ont été envoies à Eutychés , pour
la fécondé citation , lui ont oui dire quelque choie
qu’ils n’ont pas d épo fé, & qui peut iervir à faire con-
noître fes fentimens. Je demande qu’ils le déclarent
devant les faints évangiles. Manas étoit abfent ,
T h éo p h ile fe trouva p r e fe n t , & étant interrogé , il
dit : Eutychés nous dit au prêtre Marnas & à mo i , en
prefence du prêtre Narfes , de l’abbé Maxime , & de
quelques autres moines : E n quelle écriture trouve-
t-on deux natures ? ôc enfuite. Q u i des faints peres
a dit 1 que le V e rb e ait deux natures ? Nous lui ré pond
îme s: Montrés-nous auffi, en quelltf'écriture on p.
tro u v e le confubftantiel. Eutychés répondit : Il n’eft
pas dans l ’écriture , mais dans Texpohtion des peres.
Marnas répondit : Il en eft de même des deux natures.
J ’ajoûtai , dit Th éoph ile 4 Le V erbe eft-il Dieu
pa rfâit , ou non ? Eutychés dit : il eft parfait. J’ajouta
i : Etant in c a rn é , eft-il homme p a r fa it , o u non 3
I l dit : Il eft parfait. Je repris : D o n c ii ces deux
p a r fa it s , le Dieu parfait & l’homme p a r fa it , com -
pofent un feul Fi l s, qui nous empêche de dire , qu’il
eft de deux natures ? Eutychés dit : Dieu me garde
de dire , que Jefu s -Çh r ift eft de deux natures, ou
de raifonner de la nature de mon Dieu ; qu’ils fa f-
fent contre moi ce qu’ils v o u d r o n t , je veux mour
ir dans la fo i que j’ai reçue. Flavien dit à T h é o phile
: Pourquoi n’avez-vous pas dit cela la première
fois î T h éop h ile répondit : Nous n’avions été envoies
, que pour citer Eutychés ; & nous avons crû
inutile , d e parler d’autre chofe que de notre com -
miifiom
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