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Queftion de la
pâque pour
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Tojl. epift. 10 3 .
4 P 4 H I S T O Ï R E E C C L E S I AS T I Q U É .
gypte : déclarant de ion cô té , qu’il n’a pas moins à
coeur la conférvation des canons, que la foi. Ce qui
regarde la prétention de l’évêque de C P . Cette lettre
eft dattée du dixième de Mars 454. Comme l’empereur
Marcien rendoit témoignage à la foi de Proterius
, S. Léon lui écrivit en même temps, 8c le pria
d’envo'ier à Alexandrie par une peribnne fure 6e fous
le fceau impérial , fa lettre à Flavien, fidelement
traduite en Grec, par les foins de Julien de C o ; 6e
de l’adreflèr aux Juges d’Alexandrie, qui la faflént
lire publiquement.
S. Léon étoit en peine du jour auquel l’on devoit
celebrer la pâque l^mnée fuivante 4 3 3. indiélion
huitième. Selon le calcul de Théophile d’Alexandrie
, ce devoit être le huitième des calendes de M a i,
c’eft-à-dire , le vingt-quatrième d’A v r i l , qui fem-
bloit un terme trop reculé : car on avoit crû iufques-
là, que le jour de pâques ne devoit être, ni plutôt
que le vingt-deuxième de Mars , ni plus tard que
le vingt-uniéme d’A vril. Dès l’année precedente
453. le papeiàint Léon en avoit écrit à l’empereur
Marcien, le priant de faire examiner cette queftion
par les plus habiles gens, afin que la pâque fût célébrée
en même jour par toutes les égliiès. Il avoit
aufli chargé Julien de C o , de folliciter cette affaire;
8c l’on voit par la quantité de lettres où il en parle,
combien il l’eftimoit importante. L ’empereur en-
vo'ia à Alexandrie un de fes agens mèSSBM o avec un lettre à
Proterius, qui pour lâtisfaire S. Léon, lui écrivit une
grande lettre, où il traite la queftion à fonds.
Il montre que la pâque doit être celebrée par les
chrétiens, non le quatorzième de la lune du pre-
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’ m e . 495
mier mois, comme chez les Juifs; mais le dimanche . -
fuivant ; par confequent quand le quatorzième arrive
un Dimanche, il faut reculer la pâque juiqu’au
dimanche fuivant, qui eft le vingt-uniéme. Et il ne
faut pas craindre pour cela de celebrer la pâque
dans le fécond mois : car on ne compte pas ce mois,
du jour deT’équinoxe, qui eft toûjours le vingt-
uniéme de Mars ; mais du jour de la nouvelle lune
d’après l’équinoxe. Proterius foutient cette doélrine
par plufieurs exemples ; & conclut, que le calcul
de Théophile eft bon, 6c que la pâque de l’indiction
huitième, c’eft-à-dire, de l’an 433. doit être
celebrée le vingt-neuvième jour de Pharmouthi ,
huitième des calendes de May, c’eft-à-dire, le vingt-
quatrième d’Avril. S. Léon fé rendit à l’autorité de
S. Proterius plûtôt qu’à iés raifons ; voulant éviter
la diverfité en la célébration de la fête ; 6c il écrivit
une lettre à tous les évêques de Gaule 6c d’Efpagne, lo8'
dattée du cinquième des calendes d’A o û t, après le Epij1.109.au
confulat d’O p ilion , c’eft-à-dire, du vingt-huitième 9i‘
du Juillet 4 34-par laquelle il les avertit,que la pâque
prochaine fera le huitième des calendes de M a y ,
8c non le quinzième, comme quelques-uns pen-
foien t, c’eft-à-dire , le vingt-quatrième d’A v r il,
6c non le dix-féptiéme. Et telle fut la fin de cette
queftion.
Mais pour prévenir de telles difficultez, 6c n’être canoi/pafiaj
pas obligé de fuivreaveuglement l’autorité des Aie- ^ viaonus.-
xandrins, S. Léon fit travailler à un nouveau canon
pafcal. Au moins eft-il vrai-iémblable, que Viébo-
rius në t ’ômpoia le fien que par fon ordre. Ce que
nous vofons ; c’eft qu’Ilarus alors archidiacre de