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4Sé.
n o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fes députez, ils fe plaignirent par une lettre fynodaie;
qui l vouloir condamner Théodore, mort dans la paix
de l’églife.
Proclus défaprouva ceux qui avoient ajouté aux
côacii/f. propoiîtions les noms des auteurs ; & ordonna à
Maxime de fuivre en tçut la volonté de Jean d’Antioche.
Jean de fon côté écrivit à faint Cyrille , que
l ’on renouvelloit les troubles qu’il étoit à craindre
, que quelques-uns ne retournaient aux erreurs
de Neftorius , après les avoir quittées. Que
Ion etoit aile a C . P. folliciter l’empereur, de donner
un ordre pour anathematifer les livres de Théodore
de Mopfuefte , & fa perfonne : que fon nom
étoit grand par tout l’O r ien t, & fes écrits fort efti-
més ; eniorte que les Orientaux aimeroient mieux
fe faire brûler , que de le condamner. Saint C y rille
en écrivit à Proclus. Nous avons e û , dit-il »
bien de la peine à faire rejetter par toute l’églife les
erreurs de Neftorius : quelques Orientaux en font
extrêmement contriftez ; car on ne guérit pas aifé-
ment les efprits malades : cependant tout eft paiiî-
ble ; pourquoi donc réveiller le feu qui eft éteint l
Je fçai que dans les écrits de Théodore , il y a plu-
fîeurs erreurs ; mais je crains que fous ce prétexte,.'
on ne recommence à défendre Neftorius. Vous devez
fçavoir , qu au concile d’Ephefe , on prefenta
une expofîtion de f o i , qu’on difoit être de lui , &
qui ne valoit rien ; le concile la condamna , mais
fans faire aucune mention de lu i, ni l’anathemati-
fer nommément ; ce que l’on fît par diicretion, de
peur que quelques - uns touchez de fa réputation , ne
fe feparaffent d e le g life . Ufonsen de même à pre-
L i v r e v i n g t - s i x i e ’ m e . n i
fent : en condamnant les erreurs de Neftorius , j
on a fuffifammeiit condamné les erreurs fembla-
bles.
Mais enfuite un diacre nommé Bafile, prit le tome 9 L ■
i / • 1 a ’ 1 I i l . r. 5.
deProclus, les mémoires des Arméniens, &c quelques t„». $. cïaci
autres qu’il y joignit , vint à Alexandrie , &c les pre* 4 7-B’
fenta à faint C y r ille , qui voïant que l’on abufoit de
fa difcretion , & que l’on foûtenoit les erreurs de
Théodore de Mopfuefte , fe crut obligé d’écrire contre
lui , & de le traiter ouvertement d’heretique. Le
diacre Baille étant revenu à C . P. compofa des mémoires
, qu’il prefenta à Proclus , y joignant tout ce
qu’il avoit prefenté à faint Cyrille ; & voïant que
Proclus avoit déjà envoie aux Arméniens fon tome j
il écrivit un petit livre , où il d ifo it, qu’il falloit te*
jctter les livres de Th éodore, comme ceux d’Arius &
d ’Eunomius. A cette occafion quelques moines d’A r menie
vinrent à C . P. portant des articles , qu’ils di-
foieut avoir extraits d<s livres de Théodore de Mop- tatuU m
fu e fte , & d’autres pcres, qui avoient écrit du même
temps contre Apollinaire. Us en parlèrent à beaucoup
de gens, & exciterent du trouble à Conftantinople ,
voulant obtenir un ordre de l’empereur , pour les
faire anathematifer. Enfuite ils parcoururent les villes
& les monafteres d’Orient : d ifan t, qu’il falloit condamner
ces articles avec leurs auteurs, parce que le
fens en étoit Neftorien. Etant protégez par quelques
perfonnes puiffantes, ils intimidoient par leurs menaces
le clergé & le peuple, ôc troubloient le repos des
moines.
Sur cela le concile dè toutes les provinces d’O-
rient affemblé à Antioche avec Jean , écrivit trois- ti°che, p°»r
v ? Théod ore.-
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