
j o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
w — . quatre évêques allèrent trouver Neftorius, pour l’a-
A n . 431. ycrtir de venir au concile le lendemain. Il répondit
qu’il v e r ro it, & qu’il iroit s’il devoir y aller. Ils donnèrent
le même avis à iîx ou fept évêques, qui fe trouvèrent
avec l u i , & qui firent la même réponfe. 'Nef-
tonus demanda à Memnon évêque d’Ephefe de lui
faire ouvrir l ’églife de faint Jean , voulant y tenir fon
uffemblée à parc ; mais Memnon le refu fa , & le peuple
d’Ephefe fort zélé pour la do&rine catholique s’y
oppofa fortement. Le même jour vingt-uniéme de
sjnodic. c. 7. Juin, les évêques du parti de Neftorius firent une pro-
teftation adreflee à faint Cyrille & à Juvenal de Jeru-
falem , par laquelle ils déclarent, qu’il faut attendre
Jean d’Àntioche , & ne point recevoir ceux qui ont
été dépofés 5c excommuniés par leurs évêques. Cette
proteftation fut fouferite par foixante & huit évêques,
de Syrie , d’Afie & de Thrace ; dont les principaux
étoientTranquilin d'Antioche de Pifidie , Alexandre
d’Apamée , Kelladius de Tarfe , Fritilas d’Heraclée,
Hitucnus de Nicomedie, Alexandre d’-Hieraple , Eu-
therius de Tyane , Theodoret de C y r . Neftorius n’y
paroît point. Ils firent aufti déclarer par des évêques,
qu’ils, s’alTembleroient quand le comte Candidien les
convoqueroit.
K'Ut. nejior. Candidien fit de fa part tous fes efforts, pour em-
A S . i . p .) 6 (. b . x t , . . . 1 , r
peener la tenue du concile , avant 1 arrivée de Jean
çomeji. candid, d’Antioche.. Comme il fçut que faint Cyrille & les
Synoatc. c . f . . f > 1 /
autres etoient aüembles le macin dans réglile de la
fainte Vierge , il y accourut, 5c leur reprefenta que
la volonté de l’empereur é to it, que perfonne ne s’af-,
femblât en particulier ; & que tout fe fît d’un commun
confentcment. Les çvêques lui demandèrent
L i v r e v i n g t - c i n q u i e ’me . 71
a voir la lettre de l’empereur. D ’abord il la refufa > ^ N t
difant que tous ceux qui devoient aflifter au concile
n’y étoient pas : ils dirent qu’ils ne fçavoient point
les ordres de l’empereur, & le prefferent tant , qu’il
leur montra la le ttre , qu’il avoit tenue fecrete juf-
qù’alors. Quoique cette lettre fût adreffée au concile
, c’étoit proprement la commiflion de Candidien
, qui parloir ainfi aux évêques : Il lui eft ordonné
d’aller à votre faint concile , fans prendre i- t-c. c. $
aucune part aux queftions des dogmes : car cela
n’eft pas permis à celui qui n’eft pas du nombre des
évêques. Mais il doit éloigner abfolument de la
ville d’Ephefe tous les feculiers 5c les moines : de
peur que ces perfonnes, qui ne font point neeeffai-
res , ne faffent du tumulte , 5c n’empêchent les délibérations
paifibles de votre fainteté. Il doit auffi
prendre foin que les difputes ne produifent point de
divifions , & que tout fe paffe fans aigreur. Sur to u t ,»
nous lui avons enjoint d’empêcher abfolument que
perfonne de vous ne fe retire : foit pour retourner
efiez lu i , foit pour venir à notre co u r , ou pour aller
ailleurs : ni que l’on propofe aucune autre queftion ,
avant que celle dont if s’agit foit décidée. Nous
voulons auffi que ni dans votre concile , ni au tribunal
public d’Êphefe, on n’intente aucune aétion
civile ou criminelle contre perfonne , mais que tout
foit renvoie à cette ville de G. P. A u refte fçaehés
que le magnifique Irenée accompagne feulement
par amitié le très-pieux évêque Neftorius , 5c ne
doit prendre aucune part ni aux queftions du concile
, ni à la commiffion du très - glorieux- Candidien,.