
Vici, Tun, Chr*
VitaS.Marc. ap •
Sur. zp» dee. 3 4.
Kiceph. xv* c.
37.
H i s t o i r e E c c l e s i a s t t o u e
Ardabure i de faire empereur Bafilifque g qui pro-
eiioit la religion catholique, afin de regner fous
fon nom & d’établir l’Arianifme. Bafilifque étant
arrive en A friqu e , fit périr la flotte, d'intelligence
avec Genfen c, Sc s’enfuit honteuièment. Quand il
fut de retour à C P . il fe fauva dans une églife, ôé
1 impératrice fa foeur le fit retirera Perinthe, chargé
de la malediftion publique. Ceci arriva fous lecon-
lulat d Anthemius l’an 468. ■ i
L annee fuivante, fous le confulat de Zenon &
de Marcien, l’empereur Léon inftruit de la confpi-
ration, & ne fe fentant pas alfez puiifant, pour venir
a bout d A fp a r , de fes enfans à force ou ve rte , fe ignit
de ne fe douter de r ien , ôc offrit fa fille Ariane
a l autre fils d Afpar 8c nommé Patrice ou Patricole
avec la dignité de C e fa r ,q u i étoit comme la furvi-
vance de l'empire, On prétendoit que Patrice renon-
ceroita 1 Arianifme. Toutefois le peuple de C. P. 8c
tous les gens de bien furent fort allarmez ; & aïant
a leur tete S. Marcel abbé des A ceme te s , & un autre
nommé Gelade,ils vinrent dans l’hippodrome,
pour détourner l'empereur de cette entreprife, fça-
chant bien qu il n’avoit pris cet engagement
qu a contre-coeur, & par la neceffité de fes affaires.
Marcel étant entreau lieu ou l’empereur étoit aflîs
m p la L b t t tn eD t ; l'exhorta à refifter aux ennemis
de 1 eglile , & lui fit promettre que le fils d'Afpar ne
feroit point Cefar, s’il ne fe faifoit inftruire d elà religion
catholique.
Le peuple de C P . ne s’appaifa pas pour cela; 8c
ne pouvant fouffrir d’être expofé après la mort de
Léon a la domination des Arien s, il s’affembla dans
L i v r e v i n g t - n e u v i e ’ m e . 567
l ’hippodrome, 8c dit beaucoup d’injures à Afpar 8c
à fes enfans. Ils eurent peur : ils pafferent à Calcédo
in e , 8c ferefugierent dans l’églife de fainte Eu-
phemie. L’empereur envoïa le patriarche, s’excu-
lant 8C promettant de leur garder fa parole, s'ils for-
toient de 1 eglife. Ils repondirent qu il n’en iorti-
roient p oint, fi l ’empereur ne venoit lui - même.
L ’empereur y alla , les fit v e n ir , mangea avec eux
ôc leur donna toutes les autres marques d’avoir
oublié le paffé. Mais d'ailleurs il donna ordre à
Zenon fon confident de leur couper la tête,quand
ils entreroient dans le palais par les bains. Afpar 8c
Ardaburefurent ainfi mis à mort: Patrice l’autre
fils fut feulement exilé; 8c Léon lui aïant ôté fa fille
A r ia n e , la donna en mariage à Zenon, il eftoit
d lfa u r ie ,8 c le nommoit auparavant Aricmefe ou
Teraficodife ; mais Léon lui changea de nom en le
faifant ion gendre. Ceci fe paffa fous le quatrième
confulat de Léon avec Probien , c’eft - à - dire ,
en 471.
L empereur Léon fit pendant ces annces-là plusieurs
loix en faveur de la religion. Il défendit de
faire la fonction d avocat en aucue tribunal, à quiconque
ne feroit pas catholique , fous peine de ba-
niffement perpétuel. Cette loi eft du dernier Juillet
468. il confirma les loix contre les païens. Il acc
é d a a tous les clercs 8c les moines le privilège de
n être point traduits en juftice devant les tribunaux
étrangers, ni obliges, pour fe défendre , à quitter
leurs églifes & leurs monafteres. Chacun d’eux doit
ctre pourfuivi devant les juges ordinaires des lieux.
Ceux qui feront trouvés à C P . ne pouront êcre
Marc* Chr. an*
471.«
Candid, ap. Th.
Cod. 79>p* 1 6 4 ,
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L o ix d e L e o n
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