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Tfift. 85. 9».
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4S6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
tolius. Toutefois pour fatisfaire l’empereur, il écriv
it encore une lettre adreffée à tous les évêques, qui
avoient aififté au concile de Calcédoine, par laquelle
il déclare qu’il approuve tout ce qui s’y eft fait
touchant la fo i, & que quiconque ofera foutenir
l’erreur deNeftorius, ou d’Eutycnés & de D iofcore,
doit être retranché de l ’églife. Mais il prorefte en
même tems d’obferver inviolablement les canons
d eM ic é e , SI de refifter à l’ambition, quelque concile
qu’elle puifle alléguer en fa faveur ; comme il
paroît par fonoppofition aux entreprifes de l’évê-
que de Conftantinople. Ce tte lettre eft dattée du
douzième des calendes d’A v r il, fous le confulat
d’Opilion, e’e ft-à -d ire , du v in g t unième de Mars
453.
Saint Léon écrivit en même-tems a l’empereur
Marcien & à l'imperatrice Pulquerie, qui v iv o it en«
core; peur les remercier du foin qu’ils avoient pris,
de ramener doucement les moines dePaleftine. Il
é c r iv it auifi à Julien de Co fur le même fu je t.il lui
d it , en parlant de l’injure faite au prêtre Aëtius: Il
faut fouffrir cela, quantàprefènt, de peur qu’il ne
femble que j’excede les bornes de la g ravité. Ana-
tolius perfifte tellement dans fa. prétention, qu’il a
voulu y faire fouferire les évêques d’illyrie. Je ne
luiéeris point, quoiquevous enfuftiez d’a v is , parce
que jq voisbien qu’il ne veut pas fe corriger.
Dans la même le ttre , i l marque qu’il a reçu un
ordre féeret-de l’empereur, pour écrire à l’impera-
triee E udo e ia , comme il fît-en effet le v in g t- c in quième
de Ju in, l’exhortant à ramener les moines
égarez de Paleftine, & à leur fajreentendre, que la
L i v r e v i n g t -h u i t i e ’ m e .' 487
foi catholique condamne également les erreurs de
Neftoriusôc d’Eutychés. Il écrivit auifi à ces moines:
attribuant l ’occafion de leur erreur à la mau-
vaife tradudion de fa lettre à Flavien. il s’étend fur
la matière •, & après avoir inftruit ces moin es, qui
la plupart étoient fort ignorans, il leur reproche
fortement leurs excez, & les exhorte à en revenir.
Cette lettre eft une des plus éloquentes de faint
Léon.
il marque dans deux autres lettres de la même année
, que la prédication ne convient point aux moines.
Il dit à Julien de Co; comme il eft delà puiflan-
ce impériale , de reprimer feverement les tumultes
&les fedicions; auifi eft-il de l’autorité facerdotale,
I de ne laiffer aux moines aucun liberté de prêcher
contre la fo i , &c d’empêcher quils ne s’attribuent ce
qui appartient aux évêques :Et à Maxime d’Antio-
che: Vous devez auifi prendre garde , qu’excepté
ceux qui font dans le facerdoce, perfonne n’ait la
hardieffe dé s’attribuer le droit d’enfeigner, foit üil
moine, foit un laïque, quife flatte de quelque réputation
de fcience. T o u t doit être ordonné dans
1 l ’églife 8c chacun de fes membres doit être content
i de fa fon dion . Il répété la mêmechofe dans la let-
I treà Theodoret. Tou t cela à l’occafion des moines
partifans d’Eutychés, & en particulier, d’un certain
George, quife donnoit l’autorité d’écrire Sc
dé prêcher avec la permiifion de ThalâffiuS êvê*
qus deCefarée en Cappadoce.
Maxime d’Antioche avoit écrit à S, L ion , par
le prêtre Marien ÔtlediacreOlympius, parlèfquels
An. 4 j 3 .’
Epijl. gy.nl, 8}
C. 8 . 5 ,
Epift, 91»d . 82,
Epift.9 i*aL 62.
c. j . -
Epift. 9^. ah 63
c. 6.
Epi fi. 5 1 .
X L V I.
L e ttre s à M ax im
e d’Antioche
& à T h e o d o ie s *