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thymiustout étonné, lui dit : Croïez-moi, mon fils,
jufqu’à ce que vous m’aïez parlé : je l’ai vu vêtu de
blanc. Puis il dit tout haut : AiTurement je ne me
fuis pas trompé. Ce que D ieu a prévu 8c préordonné
il l’accomplira ians doute : car fes grâces font
Rom. X I . 1 9 . r . ians repentir.
p. 70. Anaftafe étant évêque de Jerufalem, fe fouvint
de cette prophétie; 8c aiant ordonne diacre du faint
fepulchre Fidus, qui en avoit été témoin étant le c teur,
ill'envoïa à S. Euthymius avec le gardien de
b îjg la croix le priant de trouver bon qu’il vin t le voir.
Euthymius répondit : J’aurois un grand defir de
jouir toujours de votre préfence ; mais je ne puis
plus vous recevoir fans embarras, comme auparavant.
Je vous fupplie donc de ne point prendre la
peine d ev enir. Si vous le voulez je vous recevrai
avec joie ; mais 11 je vous reço is, je receverai tous
ceux qui viendront, 8c il ne me fera plus permis de
demeurer ici.L ’archevêque Anaftafe aiant oüi cette
réponfe, dit: Si je l’incommode, je neveux plus
Nice l clir Sup Y a ^ e r -
x x v i i. H.41. ; ' A natolius évêque de Conftantinople mourut vers
m' I- le même tems, après huit ans 8c huit mois d’épifco-
pat. Son fucceffeur fut Gennade prêtre de C . P. qui
tint le fiege treize ans 8c deux mois. Il établit économe
, Marcien, qui avoit été de la feétedes Cathares
ou N o v a tien s , 8c qui aulïi- tôt qu’il fut en cette
charge, ordonna que les clercs de chaque eglife partit*
Marc. ap. ticuliere en prendroient les offrandes : au lieu que
:Bol.io.Januar. . 1 / 1. r 1 • p. 60p. la grande eglile les prenoit toutes auparavant. Un
raconte plufieurs miracles de Marcien, autel-bien
que de Gennade,
L i v r e ÿ i n g t - n e ü v u ' m i .1 53 0 _______
L ’empereur Léon aïant reçu les réponfes des mé-
tropolitains, écrivit à Syla duc d’Alexandrie de
chaffer Timothée Eluret cequi fut exécuté. Mais a x;oeothéeso-
la follicitation de quelques ennemis de la foi, il eut
permifllon de venir à C .P. & faifant femblant d etre due. t
catholique, il demanda à rentrer dans fon fiege , r
comme n’en aïant été çhaffé qu’à caufe de la doctrine.
Le papeS. Léon l’aïant appris, en écrivit à l'em-
pereurLeon.il le remercie d’abord au nom déroutes
les églifes, d’avoir chaffé l’ufurpateur, 8c le prie
de faire élire un évêque d’Alexandrie, qui n’ait ja mais
été foupçonné d e l’herefie dont il s’agit. Quant
à T im o th é e , il d it, que quand même fa profeflion
de foi feroit fincere , l’horreur de fes crimes fuffit .
pour l’exclure à jamais d e l’épifcopat : puifquedans
un évêque,8c principalement d’un fi grand fiege, le
fon des paroles ne fuffit pas, à moins qu’on ne foit
afturé de fa religion par fes bonnes oeuvres. La lettre
C L J / 1 1 ■ C ■ ' J T • ^ E i . i j 8 . a l . i j i a , eitdattee dudix-ieptieme de Juin 460.
S. Léon apprit environ deux mois après, que T i mothée
Elure avoit été relégué dans la Cherfo-
nefe, fous bonne garde, 8c qu’un autre Timoth ée
furnômméSolofaciole ou le Blanc,avoit été élû é v ê que
d’Alexandrie , du commun confentement du
clergé & du peuple. Il en reçut fes lettres d’avis, avec
celles de dix évêques d’Egypte 8c du clergé d’A le xandrie.
S. Léon leur répondit par trois lettres, o u ii e?. i;s. u- «:
les-felicitede cette élection, les exhorte à la concor- ^ I0Ï!
d e , & ramener avec douceur les heretiques. Il prie
Timothée en particulier de lui écrire fouvent, pour
l ’inftruire du progrès que lapaix fera dans fon églife.
Ces lettres font du dix-huitéme d’Août 460. 8c les
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