
L V11.
ï e l i x pape.
Lib. Pontif,
Prev. Liber c»
.18 . p. 7 69.
Gejia fa nom.
'Acte*
6 1 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
roi Odoacre , parla ainfi : Vous vous fouvenez que
notre bienheureux papeSimplicius nous a recommandé,
que pour évicer le tumulce, iîDieu lereti-
roit de ce monde, on ne fît point, d élection fans
nous canfulter. Ainfi nous nous étonnons, que l’on
ait entrepris quelque chofe fans nous ; & s’il plaît à
votre grandeur ôc à votre fainteté, nous conferve-
rons en entier tout ce qui regarde l’éleétion de l’é-
veque futur ; 6c nous établirons pour nous & nos
fucceifeurs la loi fuivante.
Qu aucun héritage de la ville ou de la campagne,
ni lesornemens ou les vafes iacrés, qui appartiennent
à l’é g life , ou lui appartiendront à l’avenir, ne
puiffent êcre, aliénés à quelque titre , ou fous quelque
prétexte que ce fo it, par celui qui fera maintenant
élû évêque, 6c par fes fuccefleurs. Autrement
que 1 aliénation foit nulle, & que celui qui l’aura
faite, qui,y aura confenti ou reçu la chofe, foit ana-
thême. Sans que l'acquereur de l’héritage fepuiiTe
prévaloir de la preicription;au contraire/il feraobli-
g é à lereftituer avec les f ru i t s ,lu i & fes héritiers.
Et chacun des clercs aura la faculté de s’oppofer à
une telle aliénation. Toutefois les meubles peu utiles
à l’églife.ou de difficile garde,pouri ontêtre ven-
dusaprès unejufteeftimation, pour être emploies
en oeuvres pies.
On élut pour pape, Félix n a tif de R ome, fils du
prêtre Félix, du titre de Fafciole, qui tint le faint
fiege près de neuf ans. Jean T alaïa continua de folli-
citer auprès de lui fon rétabliffement dans Jefiege
d’Alexandrie; 6c le pape lui donna l’églife de Noie
en Çampanie, où il jiemeuraplufieurs années, 6c
L i v r e v i n g t - n e u v i e 'm e ; ¿ t r
mourut en paix. Pendant qu’il étoit à R om e , il fit
connoître au pape plus à fond la conduite d’Acace
de Conftantinople : car comme on lui difoit qu’A -
cace avoit écrit de Pierre le Foulon 6c de Jean qui
s’étoient auffi intrus à Antioche , on v it manifefte- s«f.
ment les variations d’Acace. Il avoit écrit au pape
de ne les point recevoir, s’ils s’adrefloient à lui,& ne
pas même les v o ir ; 6c toutefois il avoit envoïé ce
même Jean tant de fois condamné, pour gouverner
l ’églife d eT y r .
. Le pape Félix voïant donc que les lettres de fon Theopha.Zen,
prédecefleurn’avoient été d’aucun effet, ôc qu’A- k
cace fe joiioit de la difeipline de l’églife: il tint un 3 *•
concile dans l’églife de S. Pierre , où il choifit Vital
évêque de Tronto dans le P icenum,Mifene évêque
de Cume en Campanie,St Félix défenfeur de l’églife
Romaine , 6c lesenvoïa avec cette inftruéfion.Que
Pierre Monge fût chaffé de l’églife d’Alexandrie :
qu’Acace répondît au libelle que Jean Talaïa avoit
prefenté au pape contre lu i, Ce qu’on lui dénonçât
de prononcer anathême contre Pierre M’onge. Le
pape chargea ces légats de deux lettres, l’une à A ca-
c e , l’autre à l’empereur Zenon
Dans la lettre à A c a c e , il fe plaint de fon filence lv iii.
affeété fur l’affaire d ’Alexandrie,après avoir été tant &Tzenoifcacc
de fois preffé de s’expliquer, par les lettres du pape
Simplicius. Vous deviez , dit- i l , reprefenter 3,1*ClTl" %'Conctp* 104.9*
pereur tout ce qu’il a écrit contre Pierre d’Alexandrie,
6c en fa veu rd eTimoth é e le cath oliqu e , d’autant
plus que vous y avez eu grande p art, comme
vous l’avez écrit ici. Vous deviez faire tous vos ef-
fortspour l'empêcher de relever l’herefie,qu’il avoir