
article les paroles de Julien , puis la réponfe de faint
Auguftin j puis ce qu’il y ajoute -lui-même pour l’ap-
puïer.
Mercator écrivit aufli contre quelques ouvrages de
Théodore de Mopfuefte , qu’il regardoit comme l ’auteur
des deux herefies de Neftorius 8c de Pelage. Il
*«/./.x*t. ». 5 « . réfuta lefymbole de Théodore , le même qui fut condamné
au concile d’Ephefe, à la pourfuite du prêtre
Charifius : il traduiiît des extraits d’un ouvrage de Théodore
contre faint Auguftin , & la doûrinç du péché
originel; & d’un ouvrage touchant le myftere de l’In-
çarnation. A ces extraits traduits en latin , Mercator
ajouta fes notes pour les réfuter,
xxvi. La réunion de Jean d’Antioche Schiimaciqucs en | a, vec faint . Cy-,r il*le
Oriçnç.j trouva de part & d autre des contradicteurs. Plulieurs
de ceux qui avoient foutenu Neftorius au concile
d’Ephefe , trouvèrent mauvais que Jean l’eut abandonné
; & les deux plus fameux de ceux-là, furent
Theodoret & Alexandre d’Hieraple, fon métropov
litain. Theodoret convenoit de Ja doctrine ; & . re-
connoiifoit faint Cyrille pour catholique , après l’explication
qu’il avoit donnée dans les lettres à Acace
de Berée & à Jean d’Antioche , où il confefloic
nettement les deux, natures en J e s o s - C h r i s t ,
* «oâ iau Eoute confufion , & anathematifoit l’herefie
fg. d’Apollinaire. Il s’eft retraité difoit Theodoret , 8c a
détruit fes douze articles, Mais il ne pouvoit fe réfoudre
à abandonner la perfonne de Neftorius , qu’il
eroïoit injuftement condamné , fans que fa doitrine
I10’ eût été bien entendue : il en écrivit ainii à Nef-
torius même. Alexandre d'Hieraple , rejettoit également
L i v r e v i n g t - s i x i e ’m e . 193
lement toutes les parties de l’accord. Il ne vouloit “ ’ ’ '
ni condamner Neftorius, dont il tenoit la doitrine ^33'
faine & conforme aux écritures , ni communiquer
avec faint Cyrille , qu’il tenoit toujours pour herc-
tique : il fe fepara même de la communion de Jean
d’Àntioche , & de tous ceux qui embraiferent la
paix. Soïés fur , dit-il à André de Samofate , que c\ *00. Iot;
je n’ai point de part avec eux : foit qu’on me pro-
pofe l’exil , la mort, le^irécipice, le feu , ou les bê- c'
tes. Dieu me donnera la force de tout fouffrir, plutôt
que de communiquer avec eux. Et à Th eodoret
: Je ne confentirai point à ces propofitions , que
Pail 1 a offe rtes, & que l’Egyptien a reçûës ;• quand
on me condamneroit à mille morts, & quand le monde
entier y confentiroit. Il infifte principalement
fur le nom de mere de Dieu , qu’il ne veut admettre
q u’en y ajoûtant celui de mere de Chrift , comme
Neftorius. WÊ c. 97. 98 99.
Il étoit convenu avec Theodoret &: avec André 161
de Samofate de fe trouver à Zeugma , pour délibérer
fur cette affaire, & ils l’exhortoient tous deux à la
paix : mais Alexandre répondit à Th eod o re t, qu’il
étoit inutile de s’affembler , s’ils n’étoient point cho- c-IO°’
quez de la conduite de Jean d’A n tioch e , qui avoit
trahi la foi & condamné Neftorius , le connoiffant
orthodoxe. Il répondit à André : il eft inutile déformais
que je vous écrive , ou que vous m’écriviez fur c, loti
cette affaire. Je n’attens à quitter mon églife , que
par la violence fe.culiere , pour ne paroître pas abandonner
le troupeau de Jefus Chrift. Et dans une
autre lettre : Je 11e communique plus , ni avec vous c. ,0+;
ni avec Cyrille : vous avez fait ce qui eft en vous :
Tome V I. B b