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480 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
à une efpece d’e x il, en l’attachant à un cimetiere
hors de la v i l le , ôc en un lieu é ca r té , & cela parce
qu’A ë tiu s a vo it toujours été attaché à S. F la v ie n , ôc
à la fo i catholique. A in fi Anatolius fe rendoit fuf-
p é d jd e n’avo ir pas renoncé de bon coeur aux erreurs
d ’Eutychès. Il a vo it même v io lé la tradition apofto-
liq ue , eh fajfant ce tte ordination un v e n d red i, au
lieu de la faire la nuit du famedi au d imanche.
S. Leon prie l ’empereur ôc l ’imperatrice de l ’o b liger
à changer de c o n d u ite , & en même-tems il leur
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recommande Julien de C o , qu’ il déclaré a vo ir établi
fon légat, pour p ourfuivre à leur cour tout c e qui
regarde la foi 8c lap a ix d e l’ég life ,con tre les hérétiques
du tems. C ’ e ftle commencement des légats du
p a p e , réfidans à C,. P. que l ’on nomma depuis apo-;
crifiaires ou co rrefpon dan s, comme on nommoic
d é ja c eu x que lesévêques d’Alexandrie ôc d’Antio*.
c h e , y te n o ie n t , pour les affaires de leurs églifes,'
Mais ceux du pape y étoient pour les affaires générales,
pour maintenir la fo i &c la d ifc ip lin e , obferver
de près les évêques d e C . P. ôc empêcher qu’e u x , ni
les autres patriarches d’O r ien t n ’entrepriffent rien
au préjudice de l’églife unive rfelle. Ces lettres font
du dixième & de l’oriziéme de Mars fousleconfulat
d ’O p ilio n , c’e ft -à -d ir e , en 453.
Saint Leon é c r iv it en même tems à Julien fur le
même fu j e t , le priant auffi de l ’inftruire d e c e qui
a v o it excité les moines de Paleftine à faire du défor-
dre. Si c’étoit pour le parti d’E u ty ch è s , ou par un
ze le in d ifc re tcon tre Juvenal de Jerufalem, qui l’a-
v o it fa vo rifé. Il lui demande auffi des nouvelles
des moines d’Egypte , §c de l'ég life d’A lexan driej
marquant
L i v r e v i n g t - h d i t i e ’me. 481
marq u an tq u il avoit écr it au n ouvel év efque.Il lui
recommande de lui envoïe r les aétes du c o n c iled e
C a lc éd o in e , e x a â em en t traduits en la t in , & re cu
e illis en un volume.
Il apprit peu de jours après, le fujet du tumulte de
P a le ftin e , & ce que l’empereur avoit fait pour le reprime
r , Les abbes & les moines de Jerufalem ôc des
environs adrefferent une requefte à l’imperatrice
Pulquerie, prétendant juftifier leurcon duite , ôc re-
je tte r les excez qui a vo ien t été commis fur les habi-
tans de Jerufalem & fur des étrangers. Par le confeil
del e v e fq u e ju v en a l,q u i é to ità C P .l’empereurMar-
cien leur é c r iv it une lettre, ou. il dit: qu ils d evo ient
fe tenir en repos, ôc demeurer fournis aux évefques,
fans s’in g é re r à enfeigner. Il marque enfu ite , qu’il a
ete bien informé par des aétes autentiques, de tout
ce qui s’eft paffé à Jerufalem; ôc après avo ir raconté
leurs v io len ce s : V o u sn ’avés pas fait c e la , d i t - i l ,
pour la d efen fe de la f o i , mais pour ufurperles pré-
latures, dont vous êtes tout-à-fait indignes. A u refte
nous nous étonnons comment vous anathematifez
Eut y ches, vous liv ran t a T h eo d o fe fon feétateur,ôc
auteur de tous ces deiordres. Vous rendrez compte
de vôtre impié té ôc de vos crimes à J e fus -Chrift n ô tre
m a îtreS cn ô tre fau v eu r ,q uin e le s laiflerapas im p
u n is ; mais pour n o u s , nous ne voulons point
exercer de punition fur des moines. Nous avons
feulement donné ordre, de contenir la v ille de Jerufalem
, de la pacifier 8c de punir ceux qui fe Trouveront
coupables de meurtres ou d’in cen d ie s ; ôc
parce q u e l expreffion des deux natures vous a troubles,
comme fi c’é to it une n ouveauté; fca ch e zq u e
Tome V I . P p p
x 1 1.
L e tt re s d eM a r -
cien au x mo in e s
de Paleftine.
Epifi. 8 8 ..nCoc*
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p- S6a.