
S^z H i s t o i r e E c c t E S i À S T i Q j j E i
de Paterne évêque de la ville. Il s’y trouva encore
quatre autres évêques,AtheniusdeRennes,Nune-
chiusde Nantes, fucceffeur d’Eufebe, Albin 8c Li-
beralis. On y fit treize canons femblables pour la
plupart à ceux de Tours. On étend aux moines la
défenfe faite aux clercs de v'oïager fans lettres de recommandation
de leurs évêques, &on les foûmetà
la punition corporelle, fi les paroles ne fuffifent.. O n
leur defend d’avoir des .cellules particulières, finon
dans l’enclos du monafterë, & par permiifion de
l ’abbé; & à un abbé d’avoir plufieur s monafteres ,
ou diverfes demeures ; fi ce n’eft des retraites dans
les villes pour lesincurfions des ennemis. Il eft défend
u aux clercs foùs peine d’excommunication, de
s’adreffer auxtribunaux feculiers,fans permiflion de
leur évêque ; mais fi l’évêque leur eft fufpeét, ou fi
c ’eft contre lui-même qu’ils ont affaire, ils doivent
s’adreffer aux autres évêques. Less cle rc s , à qui le
mariage eft interdit, c’eft-à-dire, les foudiacres, 8c
au-deiTus,ne doivent point aflîfter aux feftins de n o ces
, ni aux affemblées dans lefquelles on chante des
chanfonsamoureufes,où l’on fait des danfes def-
honnêtes, pour ne pas falîr leurs yeux 8c leurs oreilles,
deftinés au faérés my fteres.Ils doivent auffi é v iter
de manger avec les Juifs, puifqu’ils ne mangent
pas de toutes les viandes que noui croïons permifes.
Celui qui fefera en y v ré , feraféparédela communion
pendant trente jours, on puni corporellement.
Un clerc qui étant dans la ville aura manqué
d’affifter aux prières du matin fans exeufe neccflai-
re I fera feparé de la communion pendant fept
jours
L i v r e v i n g t - n e u v i e me. y j j
jours. L’ordre des fàcrées cérémonies, 8c l’ufàge de
la pfàlmodie fera le même dans toute la province.
Il eft défendu aux clercs fous peine d’excommunication
, d’exercer la divination, que l’on appelle le
fort des faints, ou de prétendre connoître l’avenir,
par l’inipeétionde quelques écritures que ce foit.
Il a déjà été parlé de cette fuperftition ; 8c elle a
duré long-tems après. A la tête de ces canons eft
une lettre, pour les adreflèr aux deux évêques de
la province, qui n’avoient pas affifté au concile
de Vennesiçavoir Viétorius du Mans 8c Thalaf-
ilus d’Angers.
Un nommé Hermès aiant été ordonné évêque de
Beziers, les habitans ne voulurent pas le recevoir ,
parce qu’en effet fa vie paflee le rendoit indigne de
î’épifeopat. Irrité de ce refus, il fît enforte de s’emparer
de l’églifè deNarbonne. Enfuite lui & l’évêque
de Beziers portèrent leurs plaintes à Rome au pape
S. Léon 8c au pape Hilarus : qui en étant encore in-
ftruit par un diacre nommé Jean, écrivit premièrement
à Leonce d’Arles, l’exhortant à lui envoyer
une relation du fait, fouferite de lui & des autres é-
vêques, fur laquelle il pût interpofer fon jugement.
Cette lettre eft du troifiéme de Novembre 462. On
envoïa des députez de part 8c d’autre ; & deux évêques
de Gaule Faufte 8c Auxanius étant venus àRo-
me, aiïifterent au concile que le pape tint dans le
même mois de Novembre avec les évêques, qui
s’étoient aflêmblez en grand nombre & de diverfes
provinces, pour l’anniveriàire de fon ordination.
L ’affaire d’Hermès y fut jugée, 8c le pape écrivit la
décifion du concile aux évêques des provinces de
Tome E7 , A a a a
A n. 462.
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