
A N. 431.
Cone. Eph. p. 3.
c, 7.
ib id . c. •). 10.
cone. Eph. act,
I . p. 4^7.
E d it. Gam. p.
103.
X X X V .
R e ta rd em en t de
je a n d’Amioche.
1, p. cone. c. a lt.
6 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
Acace de Melitine fit auifi un fermon,, où après
avoir complimenté les évêques affemblés , il explique
la foi de l’églife infiftant fur l’unité &i la divinité
de Jefus-C h rift, &c la confequence neceifaire de donner
a Marie le titre de mere de Dieu. Il y dit en paf-
fant, que la croix eft honorée avec les autels de Jefus-
Chrift , & quelle brille fur le front des églifes. On
lut auffi en cette occafion deux fermons de Thcodote
d’Ancyre fur la nativité de notre Seigneur, où il re-
futoit amplement l’erreur de Neftorius. Ces deux
évêques Acace & Theodote , quoique catholiques}
étoient amis de Neftorius ; & pendant le féjour d’E-
phefe ils eurent plufieurs converfations avec l u i , dans
lefquelles ils remarquèrent qu’il perfiftoit dans fon he-
refie. Saint Cyrille de fon côté fit des extraits des livres
de Neftorius, dont nous n’avons que la verfion
de Mercator.
Jean d’Antioche n’étant plus qu’à cinq ou fix journées
d’Ephefe , fit fçavoir qu’il étoit proche par des
officiers du maître des offices, & écrivit à faint C y rille
une lettre pleine de témoignages d’amitié & d’un
grand empreffement de fe rendre auprès de lui. Je
fuis déformais à la porte , dit-i l , par les prières de
votre fainteté , après avoir beaucoup fouffert en ce
voïage : car il y a trente-jours que je marche fans relâche
: quelques-uns des évêques font tombés malades
en chemin, & nous avons perdu plufieurs chevaux.
Priés donc que nous publions achever fans peine ces
cinq ou fix journées, & embraffer vorre chere &
fainte perfonne. Les faints évêques Jean, Paul, Ma-
caire , falùent votre fainteté : nous faluons tous les
freres qui font avec vous. Cependant arrivèrent deux
L i v r e v i n g t - C i n c l u i e ’m e .
evêques de fa fuite tous deux métropolitains, Alexandre
d’Apamée , & Alexandre d’Hieraple. Comme
S. Cyrille & les autres évêques fe plaignoient a eux
du retardement de Jean , ils dirent plufieurs fois : Il
nous a chargés de vous dire , que s’il retarde , on ne
remette pas pour cela le concile , mais que l’on faffioe
ce qu’il faut faire.
Il y avoitdeja plus-de deux cens évêques aiïemblés
à EpheCè de différentes provinces. La lettre de l’empereur
pour la convocation du concile marquoit le jour
précis, auquel ceux qui ne fe trouveroient pas fe-
roient fans exeufe. Il s’étoit paflé plus de quinze
jours au-delà. Plufieurs évêques & plufieurs clercs
étoient incommodés de la dépenfe d’un fi long fé-
jour , plufieurs étoient malades, il en étoit mort quelques
uns, T ou t le concile crioit que Jean d’Antioche
11c vouloit pas s’y trouver , parce qu’il craignoit de
voir dépofer Neftorius , tiré de fon églife , dont la
confufion retomboit fur lui. Il étoit déjà arrivé des
évêques qui venoient de plus loin. Si Jean d’A n tio che
agiffoit de bonne f o i , il n’avoit point fujet de fe
plaindre, puifqu’il avoit mandé expreffément par les
deux Alexandres que l’on pouvoir commencer fans
1 ui. Par toutes ces raifons , faint Cyrille & la plupart
des évêques réfolurent de tenir le concile le vingt-deuxième
de Juin dans la grande églife dédiée à la fainte
Vierge.
Le jour précèdent vingt-uniéme de Ju in , ils en firent
avertir Neftorius par quatre évêques, Hermoge-
ne de Rhinocorure en Egypte, Athanafe de la Paralie,
c’eft-à-dire, delà côte maritime, Pierre des Camps,
c’eft-à-dire, des Sarrafins, Paul évêque de Lampe. Ces
A n . 431.
Relat. ad Celeft,
ait. v. conc. pag<
6 00.
Epi ft. Cyr. etd
t)alm. A it. i . p •
56%. C.
X X X V I I .
Proteftation de
Neftorius & de
Candidien.
Act. 1. p. 453 . D ,