
A n . 4 j i .
x. N o v em b re .
g . 8 o£* Ci
458 H i s t o i r e E c c l e s ì a s t i q u b
regarde la fo i, a été terminé; mais c’eft la coutume
des conciles, après que les matières les plus importantes
ont été décidées, d'en examiner & en regler
auifi d’autres , qui font neceffaires. Nous ; c^eft-adire,
l’églife de C. P. avions certaine choie à trai,
ter. Nous avons prié les évêques venus deRome d y
prendre part, ils l’ont refufe, difant q uils n en
avoient point d’ordre; vous avez ordonne au concile
d’examiner cette affaire. Apres que vous avez
été forcis, lesévêques fefont lev e z , & o n t demandé
qu’on en traitât comme d’une affaire commune.
Nous en avons l’aéte qui n’eftpoint fait en cachette,
n ia la dérobée, mais canoniquement & dans 1 ordre.
Les magiftrats en ordonnèrent la leébure: Aë-
tiusprefentala piece , & le fecretaire Beronicien la
lût. C ’étoitle vingt-huitième canon, qui vient d e tte
rapporté, avec les foufcriptions de cent quatre-
v in g t -quatre évêques.
Alors Lueentius, un des légats dit : Remarquez
premièrement, que leséveques ont ete iurpris, &
contraints à fouicrire avant qu on eut écrit les canons,
dont il eft fait mention. Lesévêques s ecrie-
rent: Pèrfonne n’a été contraint. Lueentius d it cDe
plus, ils ont laiffé les canons des trois cens dix-huit
peres, & n’ont fait mention, que de ceux des cent
cinquante, qui ne font point entre-les canons des
conciles; & font faits, dit-on, il y a environ quatre-
v in g t ans. S’ils ont joiii de cet avantage pendant un
fi long-tems; què demandent-ils maintenant ? S ils
n’en ont jamais jo ü i , pourquoi le demandent-ils?
L ’archidiacre Aëtiusdit, parlant des légatscS’ilsont
reçu quelque ordre fur cette a r tic le , qu ils le mon-
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’ m .e. ; 45?
trent. Le prêtre Boniface lût dans un papier cet ^
ordre du pape S. Leon. Ne fouffrez point, que l’ordonnance
des peres foit enfreinte ou diminuée par
aucune entreprife ¡gardez en tout la dignité de nôtre
perionne, que vous repreientez, ôt fi quelques-
uns fe confiant en la fplendeurde leurs villes f e u lent
s’attribuer quelque chofe, repouffez- les avec la
fermeté convenable. Les magiftrats dirent : Qo’on
propofe les canons de part &c d autre.
-PafcafinlûtlefixiémecanondeNicée, çommen- t- suçant
par ces mots : L’églife Romaine a toujours eû
la primauté, qui ne font point dans le Grec; & toutefois,
il n’y eut point de conteftation fur ce fu jet. '
il lût doncle.fixiéme canon, qui conferve les p rivi- Suf.xt.».
leges de R om e , d’Alexandrie & d ’ Antioche, & les
droits de métropolitains; & tout de fuite le fep-
tiéme qui conferve à l’évêque de Jerufalem un rang
d’honneur, fans aucune j.urifdirftion. Le Secretaire
Conftantin lût auifi le fixicmc canon deNicée, dans
un livre qui fut prefenté par l'archidiacre A ë t iu s , ;
& ne lût point le feptiéme. Mais il lût enfiate le de-
cretdu concile de C. P. fous Ne&arius ; contenant
premièrement la définition de foi ; puis le canon n ^
touchant la hiérarchie, qui confirme la jurifdiétion
des évêques d’Alexandrieôcd’Antioche,§ides con- ***•
ciles des trois grands diocefes, d’Afie , de Pont &c
d eT hra ce ; Sc ajoute à la fin,, quel’éyêque deC . P.
aura la prerogative d’honneur après l’évêque de
Rome.
Les magiftrats dirent: Que les évêques des diocefes
d’Afie & de Pont, qui ont fouferit à ce qui
vient d’être lû , déclarent, fi c’eft de leur bon gré
M m m ij