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Septembre.
Cone. Ephef. p.
7)6.
Synod. B x lt iz .
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Sup. XXV. « .J 4 .
Cone. Epb. p•
•752.
Synod. JBaluz.
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i jo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q^ue.
tendre les parties. L’évêque Himerius n’écoit pas encore
arrive : ainiî ils n’etoient que fept évêques dp
part ôc d’autre.
L empereur vint en effet. Il écouta favorablement
les uns ôc les autres , ôc d’abord les Orientaux crurent
avoir l’avantage. Les catholiques preffoient la délivrance
de faint Cyrille , ôc demandoient qu’il v în t ,
pour fe défendre lui-même : les Orientaux foûte-
noient qu’il falloit commencer par regler la foi. L’empereur
ordonna que chacun lui prefentât fa confef-
fion. Les Orientaux dirent, qu’il leur étoit impoflt-
ble d’en faire d’autre que celle de Nicée : ce que l’empereur
trouva bon. Ils renvoïerent donc aux leurs la
copie de lexpofition de f o i , qu’ils avoient apportée
d Ephefe : les priant de leur en envoïer deux nouveaux
exemplaires fouferits. Ils ajoûtent ; Tou t le
peuple de Conftantinople paffe fans ceffe vers nous,
nous encourageant à défendre la foi ; & nous avons
bien de la peine à les retenir, pour rie point donner
prife à nos adverfaires.
Theodoret écrivit la même chofe à fon métropolitain
Alexandre d’Hieraple ; mais apparemment depuis
: car il ne paroît pas fi bien efperer. Nous n’avons
om is , d it-il, ni honnêteté, ni fermeté , ni prière
, pour exciter le prince & le coniiftoire à ne pas
négliger la foi, que l’on veut corrompre ; mais jufques
ici nous n’avons rien gagné. Nous avons protefté
à fempereur avec ferment, qu’il nous eft impofli-
ble de rétablir Cyrille & Memnon , & de communiquer
avec les autres, qu’ils riaient rejetté les articles
heretiques. Mais’ ceux qui cherchent leurs intérêts
plutôt que ceux de Jefus-Chrift, veulent fe
L i v r e v i n g t - s r x i e ’m e . iyi
réconcilier avec eu x , même malgré n o u s , c’e ft-à -
dire , que quelques-uns des Orientaux commençoient
dês-lors à parier de réunion. Pour notre ami , c’eft-
à-dire Neftorius , fçaehés que toutes les fois que
nous en avons fait mention , foit devant le prince ,
foit devant fon coniiftoire , on l’a pris à injure. Et
le pis eft , que l’empereur en a le plus d’averfion, ôc
nous a dit : Que perfonne ne m’en parle, fon affaire
eft réglée. Nous travaillons à nous tirer d’i c i , ôc à
vous tirer de-là : car nous n’avons rien de bon à efperer
d’ici. Tous font gagnés par argent, & foutien-
nent qu’il n’y a qu’une nature de la divinité & de
l’humanité.
Le peuple, grâces à Dieu,, eft en bon état, ôc vient
à nous inceffamment. Nous avons commencé à leur
parler , ôc à tenir de grandes afl'emblées ; & ils nous
ont écoutés avec tant de plaifir, qu’ils feroient demeurés
jufqu’à une heure après midi , s’ils avoient
pu fouffrir l’ardeur du foleil. Ils étoient aflemblés
dans une grande cour , enfermée de quatre galeries ,
ôc nous parlions de l’étage haut de la maifon. Mais
tout le clergé avec ces bons moines nous perfecu-
tent fortement en forte qu’il y eut un combat en
revenant du Rufinien , la première fois que ijous
eûmes audience du prince : plufieurs furent bleues,
tant des laïques qui étoient avec nous,, que' de ces
faux moines. L’empereur a fçû que le peuple s’affem-
bloït avec n ou s, ôc m’aïant rencontré feul , il m’a
dit : J’ai appris que vous tenés des affemblées irregu-
lieres. Je lui ai répondu : Püifque vous me donnés la
liberté de parler , écoutés-moi avec indulgence. Eft -
il jufte que ces heretiques excommuniés faffenc les
A n . 431.
S ep tem b re»