
xj-4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
à pleins voiles contre la gloire de Jefus-Chrift : que
perionne, je vous prie , ne les attribue aux faints
peres Athan afe, Baille , Grégoire, T h éop h ile , &
aux autres : de peur de donner occafion de icandale.
Nous fouhaitons que chacun s’applique r fes affaires
particulières, fans exciter de nouveau dans les églifes
les troubles qui viennent d’être appaifez, par la grâce
de Jeius-Chrift, & la vigilance de tous les évêques.
Ceux qui ont renoncé aux erreurs de Neftorius., doivent
etre reçus, fans leur reprocher le paifé , de peur
de rebuter les autres, qui voudroient fe convertir.
Exhortez vos clercs à ne rien dire dans les églifes, qui
ne foit conforme à la f o i , & à ne point parler de ces
f, ma. jjlat|erçS nëceffité. Que fî l’on accufe quelques
clercs ou quelques moines d’être retournez aux erreurs
de Neftorius, après être entrez dans la communion
de l’églife ; jugez-les plutôt dans leglife , que
p. p e r m e t t r e qu’on les accufe devant les tribunaux
f*f- feculiers.
Proclus repondit a Jean & a u concile d’Antiochc ,
qu il n’avoit point parlé d’anathematifer Théodore ,
ni aucun autre après fa mort ; & n’avoit point donné
de tels ordres a fon diacre Théodore. L’empereur fît
auffi reponfe a Jean & à fon concile, les exhortant à
maintenir la paix , fans avoir égard à ceux qui vou-
loicnt la troubler ; & à tenir pour réglé avec toute l’éT
g life , qu’on ne doit rien attenter contre ceux qui font
m m 2 morts dans fa communion. JimldiCtion du • r
pape fur niijHic. Le pape Sixte ioutenoit cependant fa jurifdidtion
wT Î'°*TC' ^ur r n i y nc % colî)me il paroît par trois de fes lettres .:
K*m.ui.,t.xy deux à des conciles d’Illyrie , une à Proclus. La
première
L i v r e v i n g t - j j x i e ’ a i e . u j
première eft du huitième des ides de Ju ille t, fous l e ------
quinzième confulat de Theodofe , & le quatrième A n .
de Valentinien ; c’eft-à-dire , du huitième de Juillet
43j. elle eft adreffée au concile , qui devoir s’affem-
bler à Theffalonique , & exhorter les évêques à s’attacher
plus aux loix eccleiîaftiques, qu’à celles des
princes. Il entend fans doute la loi de Theodofe , du suf.i.x
quatorzième de Juillet 411. dont le pape Boniface
avoit obtenu la révocation. Il donne à Anaftafe
évêque de Theffalonique la même autorité que les
papes précedens avoient donnée à fes prédeceffeurs.
C ’eft-à-dire que chaque métropolitain fera les ordinations
dans fa province , mais du confentement de
l’évêque de Theffalonique : qu’il ne s’en fera aucune
fans fa participation , & qu’il examinera ceux qui feront
appeliez à l’épifcopat ; que les caufes majeures
lui feront rapportées ; qu’il choifira d’entre les évêques
ceux qui jugeront avec lui , ou qu’il députera pour
juger fans lui. L ’évêque de Corinthe eft averti en particulier
; de ne point prétendre d’indépendance. Le
pape fe remet du furplus , à ceux qu’il envoie pour af-
iîfter à ce concile.
La fécondé lettre adreflêe auffi à un concile d’Illy - ».m
rie, & envoïée par le prêtre Artemius,eft du quinzième
des calendes de Janvier , fous le confulat d’Aëtius &
de Sigifvulte, c’eft-à-dire du dix-huitiéme de Décembre
437. Elle porte que tout ce que font les évêques
d Illyrie , chacun en particulier , doit être rapporté à
leveque de Theffalonique ; qu’il affemblera le concile,
quand il jugera neceffaire, & que fur fa relation , le
irege apoftolique confirmera ce qui aura été fait. Ne
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